DERMATOLOGIE
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ÉDITIONS VERNAZOBRES-GREGO
99, boulevard de l’Hôpital – 75013 Paris
Tél. : 01 44 24 13 61
www.vg-editions.com
DERMATOLOGIE
ISBN : 978-2-81832-460-8
© Décembre 2023 - Éditions Vernazobres-Grego
Illustration de couverture : ©yellow man – Adobe Stock.com
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit ou
ayants cause, est illicite (Loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque
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à la rédaction de ceux-ci, certaines remarques constructives peuvent probablement être émises. N’hésitez pas à nous transmettre vos commentaires à l’adresse
editions@vg-editions.com (en nous précisant bien le titre de l’ouvrage et le numéro de la page concernée) ; nous ne manquerons pas de les prendre en compte dans le cadre
de la réalisation de nos prochaines éditions.
MENTIONS LÉGALES
Cet ouvrage a été réalisé selon les dernières recommandations scientifiques en vigueur lors
de sa publication. Les données médicales étant en permanente évolution, nous recommandons à nos lecteurs de consulter régulièrement les dernières données de pharmacovigilance.
Le prescripteur étant strictement responsable de ses actes, l’éditeur et l’auteur ne pourront en
aucun cas être tenus responsables de la prise en charge d’un patient.
!
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FICHE E-LISA
DERMATOLOGIE
111 - Dermatoses faciales : acné, rosacée, dermatite séborrhéique 1
112 - Dermatose bulleuse touchant la peau et/ou les muqueuses externes 11
113 - Hémangiomes et malformations vasculaires cutanées 21
114 - Exanthème et érythrodermie de l'adulte et de l'enfant 27
115 - Toxidermies 32
116 - Prurit 38
117 - Psoriasis 43
155 - Infections cutanéo-muqueuses et des phanères, bactériennes et
mycosiques de l'adulte et de l'enfant
50
162 - Infections sexuellement transmissibles (IST) : gonococcies, chlamydioses,
syphilis, papillomavirus humain (HPV), trichomonose
61
168 - Infections à herpès virus du sujet immunocompétent 70
169 - Infections à VIH 78
171 - Gale et pédiculose 89
187 - Hypersensibilités et allergies cutanéomuqueuses chez l'enfant et l'adulte.
Urticaire, dermatites atopique et de contact, conjonctivite allergique.
92
194 - Lupus systémique. Syndrome des anti-phospholipides (SAPL) 103
201 - Transplantation d'organes : aspects épidémiologiques et immunologiques
principes de traitement complications et pronostic aspects éthiques et
légaux. Prélèvements d'organes et législation.
111
211 - Sarcoïdose 116
215 - Purpuras chez l'adulte et l'enfant 122
228 - Ulcère de jambe 126
239 - Acrosyndromes (phénomène de Raynaud, érythermalgie, acrocyanose,
engelures, ischémie digitale)
132
302 - Tumeurs cutanées, épithéliales et mélaniques 136
319 - Lymphomes malins 146
320 - Myélome multiple des os 154
350 - Grosse jambe rouge aiguë 163
SOMMAIRE
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FICHE E-LISA N°111
DERMATOSES FACIALES TYPIQUES EN IMAGE �
ACNÉ ROSACÉE DERMATITE SÉBORRHÉIQUE
Item 111 – DERMATOSES FACIALES : ACNÉ ; ROSACÉE ; DERMATITE
SÉBORRHÉIQUE
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Kératinisation
Il existe aussi des récepteurs aux androgènes sur les kératinocytes du follicule pilo-sébacé
Comédon = hyperprolifération du kératinocyte et anomalie de leur différentiation sous l’effet de la
testostérone
Conséquence : anomalie de leur élimination et accumulation dans le canal infandibulaire
Inflammation
Le follicule pilo-sébacé est tapissé d’une flore anaérobie dominée par le Cutibacterium acnes (bactérie gram +)
Il en existe plusieurs souches avec des pouvoirs inflammatoires différents
Dans l’acné, la souche sécrète des facteurs pro-inflammatoires induisant l’inflammation du follicule pilo-sébacé
� C’est bien une dermatose inflammatoire et non infectieuse !
DIAGNOSTIC ET FORMES CLINIQUES �
Diagnostic Clinique
Le diagnostic est toujours clinique devant la présence de séborrhées + lésions rétentionnelles
Une fois le diagnostic d’acné retenu, la prédominance de certaines lésions définissent plusieurs formes
� L’absence de lésions rétentionnelles élimine le diagnostic d’acné
Anatomopathologique NON
Formes communes Acné mixte juvénile
� Forme la plus commune de l’acné qui survient au moment de la puberté
Assemblage de lésions rétentionnelles et inflammatoires dont le nombre défini la sévérité
Acné rétentionnelle � Forme la plus fréquente d’acné débutante : essentiellement des lésions rétentionnelles ouverts / fermés
Formes graves
Acné nodulaire
� Dès lors qu’il existe des nodules = acné sévère plus fréquente chez le garçon
Extension au tronc fréquente chez le garçon
Évolution chronique avec cicatrices importantes
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Acné fulminante
� Acné nodulaire aiguë ; fébrile et ulcéreuse pouvant se compliquer
d'ulcérations nécrotiques et hémorragique
Début Brutal, AEG + Hyperthermie à 39-40°, Arthralgies, HLPNN
DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS �
L'absence de lésions rétentionnelles (comédons et micro-kystes) élimine le diagnostic d'acnée
Folliculite Infectieuse (bactérienne ; demodex ; candida)
Médicamenteuses : Œstro-progestatif Corticostéroïde Anti-épiléptiques
Rosacée Dans sa forme papulo-pustuleuse
TRAITEMENTS �
Le traitement de l’acné nécessite d’établir le stade de sévérité de l’acné ó quelle superficie du visage est touchée + est-ce que l’acné va laisser des cicatrices ou non ?
Il existe des traitements à effet kératinolytique (pour lutter contre la kératinisation) et des traitements anti-inflammatoires (pour lutter contre l’inflammation)
Principes Le traitement d’attaque est prescrit au minimum 3 mois pour juger de son efficacité
Traitements topiques seuls si acné faible ; association topique si acné modérée ; topique + systémique si acné sévère
ÉTIOLOGIES �
Une fois le diagnostic d’acné établi, il est important de déterminer son étiologie surtout s’il ne s’agit pas du profil typique adolescent en pleine puberté
Acné néonatale Apparaît sur le visage dès les premières semaines de vie et régresse spontanément en quelques semaines
Du aux androgènes d’origine maternelle
Acné
d’endocrinopathie
Toujours se poser la question d’une acné révélant une endocrinopathie type SOPK devant :
Acné féminine grave résistante aux traitements +/- signes d’hyperandrogénie (hirsutisme + alopécie + troubles des règles)
Bilan : dosage de testostérone libre + 17OH progesterone + DHA + delta4androstènedione
Acné éxogène Interrogatoire à la recherche d’utilisation de produits topiques cosmétiques…
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Conseils
Ne pas presser les boutons
Le matin : crème hydratante pour protéger de la sècheresse iatrogène
Ne pas utiliser d’antiseptique sur les lésions
Éviter l’exposition au soleil : améliore transitoirement la peau mais facilite la comédogénèse + protection solaire impérative
Pas de régime alimentaire à suivre
Topiques
Ils doivent être appliqués sur toute la peau ; le soir car ils assèchent la peau ; les rayons UV les détruisent et certains sont photosensibilisants
Ils peuvent être utilisés seuls ou en association les uns les autres pour faciliter l’observance
Rétinoïdes topiques Effet kératinolytique
Effet secondaire : irritation +++ adaptation de posologie et rythme d'application
Péroxyde de benzoyle
Effet anti-inflammatoire et puissant anti-bactérien
Utilisé aux concentrations 2,5 ou 5 % sur le visage voir 10 % sur le dos
Effet secondaire : irritation ; phototoxicité ; décolore les vêtements sans risque de résistance !
Antibiotiques locaux
= érythromycine/
Clindamycine
Effet anti-inflammatoires
Effet secondaire : résistance bactérienne possible aux macrolides
Ne Jamais les utiliser seuls : avec Peroxyde de Benzoyle ou Rétinoïdes topiques
Ne doit jamais être utilisé > 4 semaines afin de diminuer au maximum le risque de résistance
Dogme n°1 : ne jamais associer topique antibiotique et traitement systémique antibiotique pour l’acné
Systémiques
Dogme n°2 : si acné sévère = traitement systémique d’emblé
Dogme n°3 : si traitement systémique = toujours associé à un traitement topique sauf si Isotrétinoine !
Antibiotiques
On utilise les cyclines : effet anti-inflammatoire à utiliser 3 mois en moyenne
Effet secondaire : phototoxicité (Doxycycline) ; Candidoses, dyschromies dentaires chez l’enfant
Chez la femme enceinte et jeune enfant : on utilise les macrolides sur une durée très courte
Gluconate de zinc Effet anti-inflammatoire à utiliser si contre-indication aux antibiotiques (l’été ; femme enceinte…)
Isotrétinoine
= Inhibiteur non hormonal de la sécrétion sébacée par apoptose des sébocytes
Le plus puissant des médicaments : le seul capable d’induire une guérison !
Dose Augmentée par palier : 0,5 mg/kg/jour jusqu’à dose cumulée de 150 mg/kg obtenue en 12 mois
Effets
secondaires
Tératogène : contraception 1 mois avant ; pendant et 1 mois après arrêt du traitement
Information détaillée et consentement écrit signé par la patiente ou le représentant légale si mineure
↑ Transaminases → dosage initial puis surveillance tous les 3 mois
Hyperlipidémie → dosage initial puis surveillance tous les 3 mois (CT, TG)
Sécheresse cutanéo-muqueuse intense dose-dépendante
Exacerbation possible de l’acné le premier mois : initier un traitement topique préalable
Troubles de l’humeur possibles : évaluation du risque dépressif préalable
Hypertension intra-crânienne : en association avec les cyclines
Douleurs ligamentaires
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Délivrance
b-HCG tous les mois à montrer au pharmacien avant la délivrance + 5 semaines après arrêt
Hormonothérapie
En l’absence de besoin contraceptif : pas d’indication à une pilule contraceptive dans le traitement de l’acné
Si besoin de contraception : œstroprogestatifs possibles avec progestatif faible type Levonorgestrel (2ème
génération) en 1ère intention
ROSACÉE
DESCRIPTION DE LA LÉSION DE ROSACÉE �
Lésions élémentaires
Forme vasculaire Érythème facial permanent associé à des télangiectasies
Forme papulo-pustuleuse Papules inflammatoires = rouges + pustules sur un fond d’érythème
Forme hypertrophique Rhinophyma = peau du nez épaissie ; rouge ; fibreuse = nez « trogne »
Topographie La rosacée touche le visage : front ; nez ; joues ; menton
Prurit / douleur Pas de prurit ; pas de douleur
GÉNÉRALITÉS �
Définition Dermatose inflammatoire chronique qui existe sous 3 formes : vasculaire ; papulo-pustuleuse ; rhinophyma
Épidémiologie
Maladie faciale fréquente qui touche les adultes après 20 ans
Principalement les femmes à peau claire ; yeux clairs ; cheveux clairs
Prédominance Féminine x2 avec Pic de Fréquence entre 40-50 ans
� Le climat continental, le travail à la chaleur et l’exposition solaire sont incriminés dans le déclenchement de la maladie
DIAGNOSTIC & FORMES CLINIQUES �
Diagnostic Clinique Diagnostic uniquement clinique devant les lésions élémentaires + contexte
Anatomopathologie NON
Formes
Vasculaire
Paroxystique
Bouffées vasomotrices brèves (« flush ») avec rougeur du visage et sensation de chaleur
Durée de quelques minutes
Déclenché par les changements de températures ; aliments chauds ou épicés ; alcool
Permanente
Érythrose faciale permanente associée à des télangiectasies (couperose) touchant les
joues, le nez, le menton et la partie médiane du front
Lésions permanentes qui peuvent s’associer à des phénomènes de flush
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Papulo-pustuleuse
Forme la + caractéristique de la Rosacée
Papules inflammatoires et Pustules
Respect du pourtour des yeux et de la bouche
Débutante avec forme vasculaire (couperose) Profuse
Rhinophyma
Forme qui touche surtout les hommes après 50 ans
Le nez augmente de volume, diffusément rouge, avec des orifices
folliculaires dilatés
Pas de lien avec la consommation d’alcool !
Ces trois formes élémentaires de rosacée sont indépendantes : l’évolution de l’une vers l’autre n’est pas systématique
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� Évolution
La rosacée est une dermatose chronique qui évolue par poussées entrecoupées de rémissions
Les phases inflammatoires ont tendance à disparaître avec l’âge
Des complications oculaires sont fréquentes (50%) : blépharite ; conjonctivite voire kératite !
Une fois installé, le rhinophyma ne régresse plus
DERMATITE SÉBORRHÉIQUE
DESCRIPTION DE LA LÉSION DE DERMATITE SÉBORRHÉIQUE �
Lésions élémentaires Plaque érythémateuse recouverte de squames grasses et fines
Topographie
Atteinte prédominante du visage dans les zones séborrhéiques : sillons nasogéniens ; sourcils ; glabelle ; lisière du cuir chevelu
Atteinte du cuir chevelu possible : état pelliculaire +/- important
Atteinte du tronc possible : plaques annulaires ou circinées à bordure squameuse
Prurit / douleur Prurit (surtout si cuir chevelu) voire brûlures
Lésions secondaires Pas de cicatrices
GÉNÉRALITÉS �
Définition Dermatose inflammatoire chronique des zones séborrhéiques
Physiopathologie
�
Bien que la dermatose touche les zones séborrhéiques, le sébum n’est pas en cause dans la dermatite séborrhéique
Rôle de la levure Malassezia furfur suspecté en raison du parallélisme localisation faciale de l’inflammation / forte densité de levure
Pas de relation quantitative entre la gravité de la maladie et la densité de levure
� Il ne s’agit pas d’une dermatose infectieuse ! Pas de risque de contagiosité
Épidémiologie
Dermatose fréquente (3% de la population)
Touche surtout les hommes jeunes de 18 à 40 ans
Aggravé par le stress émotionnel et s’améliore spontanément en été
DIAGNOSTIC ET FORMES CLINIQUES �
Diagnostic
Clinique Le diagnostic est toujours clinique
Anatomopathologique NON
Formes
De l’adulte
C’est la plus commune : atteintes classiques
Visage localisation la + fréquente
Plaques érythémateuses recouvertes de petites squames grasses dans les zones où prédomine la
Séborrhée : Sillons nasogéniens, Sourcils, Glabelle, Liseré antérieur du cuir chevelu, ainsi que la barbe et la
moustache l'homme
Dans les formes étendues : Atteinte du menton et des bords ciliaires des paupières (Blépharite
séborrhéique) possible
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Cuir chevelu (peut être isolée)
Tronc Plaques annulaires ou circinées à bordure squameuse sur la région pré-sternale
Sillon nasogénien Glabelle Liseré antérieur du cuir chevelu
Plaque annulaires présternale
Du nouveau-né
Dès la 2ème semaine de vie chez les nouveau-nés en bonne santé
Forme typique : Aspect de croûtes jaunes du cuir chevelu (=
croûtes de lait) et du visage
Dermatite du siège et des squames des plis axillaires possibles
Forme étendue possible :
Érythrodermie de Leiner-Moussous d’évolution spontanément
favorable
Leiner-Moussous
Sévère et étendue
Elle est fréquente chez : les maladies de Parkinson ; les alcooliques chroniques ; les VIH
Toute forme grave de dermatite séborrhéique doit faire rechercher une infection par le VIH
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� DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
Psoriasis du visage = sébo-psoriasis souvent impossible à différencier cliniquement (on s’aide des localisations de psoriasis extrafacial)
Dermatite atopique
Chez le nourrisson, une érythrodermie de Leiner-Moussous pourrait être le début d’une dermatite atopique ou d’un psoriasis
Chez l’adulte, le diagnostic est parfois difficile si la dermatite atopique est cantonnée au visage et au cou
MESURES ASSOCIÉES À LA PRESCRIPTION D’UN TRAITEMENT PAR ISOTRETINOINE
« ASPIC FM »
• Accord de soin signé : majeur + mineur
• Stick labial et gouttes oculaires prescrits
• Poussée en début de traitement : prévenir de l’exacerbation initiale de l’acné après 4 semaines de traitement
• Information : traitement personnel / tératogène / contraception : suivi transaminase, triglycéride, cholestérol
• Contraception : 1 mois avant jusqu’à 1 mois après / bêta-HCG mensuel
• Forme : s’assurer des indications du traitement
• Motivation : évaluer la motivation et la compliance
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FICHE E-LISA N°112
DERMATOSES BULLEUSES AUTO-IMMUNES TYPIQUES EN IMAGE
PEMPHIGUS PEMPHIGOÏDE BULLEUSE
Item 112 – DERMATOSES BULLEUSES AUTO-IMMUNES
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� DESCRIPTION DE LA LÉSION
Lésion élémentaire
Bulle flasque sur peau saine (pemphigus)
Signe de Nikolsky (Pemphigus)
Bulle tendue sur peau érythémateuse (PB)
Topographie Pas symétrique ; faces de flexion + sternum + cuir chevelu + visage
Lésions muqueuses (bouche ; génital)
Symétrique ; racine des membranes + faces de flexion
Épargne le visage et les muqueuses
Prurit / douleur Pas de prurit ; douleurs si érosions Prurit important qui précède parfois la bulle ; douleur si érosions
Lésions secondaires Érosions post-bulleuses ; croûtes Érosions post-bulleuses ; croûtes
� GÉNÉRALITÉS
Prérequis L’enjeu devant une dermatose bulleuse est d’en établir le mécanisme (infectieuse ; auto-immune…)
Si la dermatose est auto-immune il faudra distinguer les dermatoses bulleuses du groupe des pemphigus de celle du groupe des pemphigoïdes
Définition Pemphigus = DBAI intraépidermiques
Dermatoses bulleuses caractérisées par des dépôts d’immunoglobulines inter-kératinocytaires
Pemphigoïde =
DBAI sous-épidermiques
Dermatoses bulleuses caractérisées par des dépôts d’immunoglobulines à la jonction épiderme-derme
(membrane basale)
Physiopathologie
Au sein de l’épiderme, les cellules sont cohésives via des molécules d’attaches intercellulaires(desmosomes) sur les kératinocytes
L’épiderme est lui-même fidèle au derme sous-jacent par d’autres types de molécules d’attache de type hémidesmosomes
Toute défaillance de ce système de cohésion entraîne un détachement des cellules, un afflux de liquide et donc une bulle
Ainsi : un dépôt d’immunoglobuline va engendrer des bulles différentes selon la substance qu’il cible :
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� DIAGNOSTIC
Diagnostic
Clinique
La suspicion d’une dermatose bulleuse est faite sur la clinique :
Type de bulle = Lésion élémentaire liquidienne superficielle de contenu clair ou séro-hématique > 5 cm
Peut siéger sur la peau ou les muqueuses
Aspect de la peau sous-jacente ; terrain
Anatomopathologie
2 biopsies cutanées sont indispensables pour faire le diagnostic de dermatose bulleuse auto-immune :
1ere biopsie : prélèvement d’une bulle pour analyse histologique (fixation en formol)
2eme biopsie : prélèvement d’une zone péri-lésionnelle pour analyse immunofluorescence directe (envoi à l’état frais)
Pemphigus
Histologie La bulle est intra-épidermique avec une acantholyse (détachement des kératinocytes)
Fluorescence Les dépôts dessinent le cytoplasme des kératinocytes avec aspect en maille de filet
Pemphigoïde Histologie
La bulle est sous-épidermique : soulève l’épiderme avec le derme en plancher
Infiltrat d’éosinophiles associé = prurit
AC anti-substance intercellulaire Les cellules se détachent dans l’épiderme = décollement +/- superficiel
L’épiderme sain se détache si l’on frotte la zone = signe de Nickolsky
Bulle flasque
AC anti-membrane basale Les cellules de la membrane basale se détachent = décollement profond Bulle tendue
Conséquences Les bulles se rompent et laissent des érosions cutanées douloureuses parfois très étendues (aspect de linge mouillée)
Les risques majeurs sont les infections et la dénutrition par perte protéique ainsi que la grabatisation pour les personnes âgées
Devenir Pour la pemphigoïde : maladie grave avec 30% de mortalité à 1 an due à la grabatisation et complications iatrogènes
Pour le pemphigus : mortalité autour de 10% due aux complications iatrogènes
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Fluorescence
Des dépôts linéaires dessinent la membrane basale sur le versant épidermique
� La négativité de l’immunofluorescence élimine la cause auto-immune de la dermatose bulleuse
Biologie
Une prise de sang permettra la recherche des auto-anticorps circulants par immunofluorescence indirecte
Pemphigus On trouvera des anticorps circulants anti-substance intercellulaire
Pemphigoïde On trouvera des anticorps circulants anti-membrane basale et une hyperéosinophilie
Puis une sérologie par ELISA sera faite = aidera a typer ces dermatoses en fonction du composant reconnu
� Ne pas confondre IF directe et indirecte
Au terme de ces examens il sera possible de classer la dermatose bulleuse auto-immune en entité pemphigus ou pemphigoïde
Puis, au sein de ces entités on déterminera le sous-type en fonction des données clinique ; d’immunofluorescence et biologiques
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SOUS-TYPES DE DERMATOSES BULLEUSES AUTO-IMMUNES
Entité
pemphigus
Pemphigus vulgaire
Terrain
Patient > 45 ans
Débute de façon insidieuse par des lésions muqueuses érosives
§ Buccales+++ → Érosions douloureuses, traînantes, pouvant gêner l'alimentation
(dysphagie) et entraîner un amaigrissement
L'atteinte cutanée est généralement secondaire, plusieurs semaines ou plusieurs mois
après les érosions muqueuses, avec des bulles
§ Flasques, siégeant en peau SAINE
§ Fragiles, laissant rapidement place à des érosions post-bulleuses cernées par une
collerette épidermique
§ Siégeant volontiers dans les plis de flexions et le cuir chevelu
§ Signe de NIKOLSKY en peau péri-lésionnelle et parfois en peau saine
Déclenchée par les médicaments ou associée à un terrain d’auto-immunité
Particularité
Signe de Nikolsky positif = décollement cutané provoqué par un frottement appuyé sur la
peau saine → traduit un décollement intra-épidermique (acantholyse)
Les anticorps anti-substance intercellulaire sont de type desmogléine 3
Toute érosion muqueuse (bouche anus) doit faire évoquer un pemphigus
Pemphigus superficiel Terrain Idem que le pemphigus vulgaire
La + fréquente
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Particularité
� Il peut être séborrhéique (localisé) ou foliacé (disséminé)
Signe de Nikolsky positif
� Ne touche pas les muqueuses + aspect squameux-crouteux des lésions parfois
prurigineuses, distribuées dans les zones séborrhéiques → face antérieure du thorax,
visage, cuir chevelu, région interscapulaire
Les anticorps anti-substance intercellulaire sont de type desmogléine 1
Paranéoplasique Y penser chez un sujet âgé +++
Entité
pemphigoïde Pemphigoïde bulleuse
C’est la dermatose bulleuse la plus classique de l’entité pemphigoïde
Terrain Patient > 70 ans en mauvais état général (terrain débilité)
Peut être déclenchée par des médicaments
Particularité
Prurit intense parfois pré-bulle avec lésions urticariennes ou eczéma
Épargne le visage et les muqueuses
Les anticorps anti-membrane sont de type BP180 ou BP230
Pemphigoïde cicatricielle
Terrain Rare, Sujets plus jeunes environs 65 ans
Particularité
Atteinte prédominante des muqueuses
§ Buccales (gencives, palais, face interne des joues)
§ Oculaire (conjonctivale synéchiante avec risque de cécité)
§ Génitale
Anticorps cible = anti-BPAG2
Synéchies conjonctival
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� ANATOMOPATHOLOGIE EN IMAGE
PEMPHIGUS PEMPHIGOÏDE BULLEUSE CLASSIQUE
Pemphigoïde gravidique
Forme très rare de Pemphigoïde survenant pendant la grossesse ou lors du Post-Partum
Débute pendant le T2/T3, souvent sur la région péri-ombilicale
Risque de Prématurité et d'Hypotrophie fœtale
Clinique identique à la pemphigoïde bulleuse avec anti-BPAG2
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Syndrome de LYELL Érythème polymorphe bulleux Staphylocoque doré
Impétigo bulleux SSSS = toxine exfoliatine
/!\ Q. 3 causes à évoquer devant un Signe de Nikolsky
1. Syndrome de Lyell
2. Pemphigus vulgaire
3. Épidermolyse Staphylococcique aiguë
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ÉTIOLOGIES À ÉVOQUER DEVANT UN SIGNE DE NICOLSKY
« SCALP »
• Staphylococcique : syndrome 4S
• Congénitale Auto-immune : pemphigus
• Lyell et Steven-Johnson
• Pustulose exanthématique généralisé
ÉTIOLOGIES DE DERMATOSES BULLEUSES CHEZ L’ADULTE
« il PETERA ton impétigo bulleux »
• Porphyrie cutanée tardive
• Erythème polymorphe bulleux
• Toxidermie
• ExteRne agent
• Auto-immune : pemphigoïde bulleuse et pemphigus
• Impétigo bulleux
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FICHE E-LISA N°113
� POUR COMMENCER
L’enjeu de cet item est de ne pas confondre les tumeurs vasculaires (hémangiome) et les malformations vasculaires
� HÉMANGIOMES TYPIQUES EN IMAGE
Superficiel Mixte Ulcère Orbito-palpébral En barbe Cyrano
� DESCRIPTION DE LA LÉSION
Lésion élémentaire Tuméfaction rouge de consistance élastique non frémissante à la palpation et sans souffle à l’auscultation
Topographie Nombre et siège variable
Prurit / douleur Pas de prurit ; douleur possible si ulcération de la lésion
Lésions secondaires Séquelles possibles à type de cicatrice nodulaire fibreuse ou télangiectasie
Item 113 – HÉMANGIOMES ET MALFORMATIONS VASCULAIRES CUTANÉES
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� GÉNÉRALITÉS
Définition Tumeur vasculaire capillaire bénigne post-natale (infantile) liée à une prolifération endothéliale de cause inconnue
On oppose les termes infantiles à congénital car les hémangiomes ne sont pas présents à la naissance
Épidémiologie Tumeur la plus fréquente chez l’enfant : 10% des nouveau-nés surtout les filles, les prématurés et les faibles poids de naissance
Évolution
La formation et la disparition d’un hémangiome s’opère en 3 étapes :
Apparition
Absent à la naissance = notion d’intervalle libre
Apparition vers quelques jours ou quelques semaines post-natales
Parfois, il existe une télangiectasie avec un halo de vasoconstriction avant apparition de la lésion
Croissance A partir de l’apparition : croissance sur 5-6 mois pour attendre une phase de plateau
Involution
Vers 2 à 10 ans : involution spontanée progressive débutant par un blanchissement de la lésion en surface
Puis : 50% de régression totale sans séquelles et 50% garderont une séquelle de type nodule ou télangiectasie
� DIAGNOSTIC
Diagnostic
Clinique
Le diagnostic est uniquement clinique devant la lésion et son contexte post-natal = Ø Biopsie.
On distingue :
Hémangiome superficiel
Lésion rouge vive en relief à surface tendue dépressible
sans disparition à la pression
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Hémangiome profond
Tuméfaction bleutée sous-cutanée ou parfois de la même couleur que la peau
Parfois, télangiectasies arborescentes en surface
Consistance plus élastique que les formes superficielles
Hémangiome mixte
Composante superficielle et profonde
Anatomopathologique Uniquement si doute diagnostic avec une tumeur maligne pédiatrique
Imagerie Elle n’est pas nécessaire sauf en cas de doute sur un hémangiome profond ou de syndrome associé
L’écho-doppler d’un hémangiome profond montre un flux rapide (lésion hypervascularisée)
Complications
Certains hémangiomes peuvent se compliquer ou avoir des localisations à risque de complication
Si risque de ou complication = l’hémangiome sera d’emblée traité par des b-Bloquant per os (PROPANOLOL) sans attendre l’involution
Ulcération Fait suite à une nécrose partielle de la lésion particulièrement sur le siège ; plis (cou) ; lèvres
Conséquences : douleur ; saignements ; cicatrice séquellaire
Orbito-palpébral Hémangiome qui bloque l’axe des yeux = risque d’amblyopie fonctionnelle + déformation de la cornée
Face ; nez ; seins Localisations à risque de cicatrice séquellaire (« nez cyrano » et hémangiome de la pointe du nez)
Sous-glottique
Risque de détresse respiratoire par compression laryngée
Peuvent être isolés ou associé à un hémangiome « en barbe » = hémangiome de la région mandibulaire
Hémangiome en barbe = exploration endoscopique ORL pour dépistage d’une localisation sous-glottique
� Miliaire
Multiples petits hémangiomes disséminés < 1 cm de diamètre et parfois hépatiques
Risque d’insuffisance cardiaque à haut débit par compression hépatique
Échographie hépatique au moindre doute
Syndromes
De rares hémangiomes en plaque peuvent s’associé à d’autres malformations selon leur localisation :
Visage Malformations du cervelet, cardiaques, des gros vaisseaux, oculaires, sternales (syndrome PHACES)
Périnée Malformations anorectales et génito-urinaires, dysraphie spinale (syndrome PELVIS)
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� DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
Différentiels
L’enjeu de cet item est de ne pas confondre un hémangiome infantile et une malformation vasculaire congénitale
Outre ce diagnostic différentiel, il faut éliminer :
Tumeur maligne Tumeur maligne vascularisée (rhabdomyosarcome ; fibrosarcome) à évoquer si lésion unique ; dure ; évolutive
Hémangiome congénital
Entité différente de l’hémangiome infantile : présent à la naissance parfois vu à l’échographie anténatale
Évolution variable avec régression rapide ou persistance
� Le traitement de l’hémangiome infantile n’est pas efficace sur l’hémangiome congénital
Syndrome Kasabach-Meritt Il s’agit d’une tumeur vasculaire congénitale rare qui se complique de CIVD
Apparition rapide d’une tuméfaction volumineuse ; ecchymotique ; inflammatoire avec thrombopénie
Malformations vasculaires
Les malformations capillaires (angiome plan) peuvent mimer un hémangiome infantile superficiel au début
Les malformations veineuses ou lymphatiques peuvent mimer un hémangiome infantile profond
Le diagnostic repose sur le fait qu’une malformation est toujours présente dès la naissance et à vie
� MALFORMATIONS VASCULAIRES CONGÉNITALES TYPIQUES EN IMAGE
Malformations capillaires = angiomes plans Veineuses Lymphatiques
ou artérielle Capillaires Capillaire du V1 KLIPPEL-TRENAUNAY
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� GÉNÉRALITÉS
Définitions
Une malformation vasculaire est une anomalie congénitale bénigne d’un composant vasculaire
Par définition, les cellules endothéliales sont quiescentes contrairement aux hémangiomes et la lésion persiste sans tendance à la régression
Elle est définie selon sa composante :
Capillaire Anomalie lors de la formation des capillaires = angiome plan
Dites « à flux lent » Veineuse Anomalie lors de la formation du réseau veineux
Lymphatique Anomalie lors de la formation du réseau lymphatique
Artérielle Anomalie lors de la formation du réseau artériel Dites « à flux rapide »
Découverte
� PRISE EN CHARGE
Angiome plan
Diagnostic
Clinique
Le diagnostic est seulement clinique
= Macule rouge de même température que la peau qui s’efface à la vitropression
= Macule isolée de localisation variée
Anatomopathologique NON
Imagerie NON
Formes
particulières
Certains angiomes plans sont associés à des syndromes :
KLIPPEL-TRENAUNAY Angiome de la jambe + malformation veineuse + hypertrophie du même membre
STURGE-WEBER-KRABBE Angiome du visage territoire V1 + anomalies oculaires et neurologiques
Elles nécessitent un avis spécialisé et des examens complémentaires
Évolution La lésion augmente proportionnellement à la croissance de l’enfant et persiste à vie
Traitement Aucun traitement nécessaire, possible laser esthétique si gène sociale
Veineux
Diagnostic
Clinique
Le diagnostic est évoqué sur la clinique
= Tuméfaction bleutée sous-cutanée molle ; qui se vide à la pression ; sans souffle
= De volume et d’étendue variable (parfois extension profonde)
� Il existe aussi des malformations veineuses post-traumatiques
Anatomopathologique NON
Imagerie OUI : Échographie doppler : lacs veineux sans flux spontané +/- extension en profondeur
Évolution Aggravation lente au cours de la vie avec épisodes aigus de thrombose au sein de la malformation (douleur, calcification)
Traitement Avis spécialisé indispensable (sclérothérapie…)
Troubles de la coagulation via CIVD localisée possibles à dépister avant une intervention chirurgicale
Artériel
Diagnostic
Clinique
Le diagnostic est évoqué sur la clinique
= Lésion plane rouge ; chaude et battante qui évolue vers une tuméfaction
= Thrill à la palpation ; souffle à l’auscultation
= Topographie surtout aux oreilles ; cuir chevelu ; extrémité des membres
Anatomopathologique NON
Imagerie OUI : Échographie doppler = flux rapide
Oui : IRM = extension en profondeur
Évolution Poussées spontanées ou déclenchées par un traumatisme : risque hémorragique ; nécrose ; invasion ; récidive après ttt
Traitement Nécessite un avis spécialisé
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COMPLICATIONS DES HÉMANGIOMES
« hémangiomes COMMUNS »
• Complications
• Orbito-palpébral : risque d’amblyopie fonctionnelle
• Malformation associée : syndrome PHACE
• Miliaire
• Ulcération : douleur, surinfection, saignement et cicatrice atrophique
• Nez : hémangiome de Cyrano (préjudice esthétique et déformation séquellaire)
• Sous-glottique : obstruction laryngée/trachée à l’origine d’une détresse respiratoire
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FICHE E-LISA N°114
� EXANTHÈMES TYPIQUES EN IMAGE ET ÉRYTHRODERMIE
Roséoliforme Exanthème morbiliforme Exanthème scarlatiniforme
`
� DESCRIPTION DE L’EXANTHÈME
Devant un exanthème, la première étape consiste à le définir selon une analyse sémiologique :
Roséoliforme Érythème formé de petites macules rosés, pâles, bien séparées les unes des autres
Morbiliforme Érythème formé de macules et de papules rouges pouvant confluer en plaque séparées par des intervalles de peau saine
Scarlatinforme Érythème formé de plaques diffuses rouges vives légèrement granités à la palpation sans intervalle de peau saine
Items 114 & 164 – EXANTHÈME ET ÉRYTHRODERMIE DE L’ENFANT ET DE L’ADULTE
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� DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Définition
Exanthème = érythème d’apparition brutale et transitoire
Peut être intense ou non ; diffus ou localisé ; isolé ou associé à des symptômes variés ; bénin ou grave
2 grandes étiologies : infectieuses (virales ou bactériennes) ou médicamenteuses (cf. item toxidermies)
Énanthème = atteinte muqueuse associée
Démarche diagnostique
Une fois le diagnostic d’exanthème + sa sémiologie diagnostiquée, on prend en compte :
Anamnèse Contexte épidémique ; contage ; prise médicamenteuse récente
Signes associés Origine virale : fièvre, syndrome grippal, polyadénopathies et énanthème
Origine médicamenteuse : prurit, polymorphisme des lésions, hyperéosinophilie…
� Bilan complémentaire
Chez l’enfant
Aucun examen n’est indispensable sauf si :
SCARLATINE NFS et prélèvement de gorge
KAWASAKI NFS et échographie cardiaque
Chez l’adulte Sans cause évidente : NFS, bilan hépatique, recherche VIH, syphilis, MNI
Chez femme enceinte Sérologie toxoplasmose, rubéole, CMV, parvovirus B19, syphilis
� DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
Roséoliforme
Roséole infantile
= Exanthème subit du nourrisson
Quoi ? Primo-infection à virus HHV6 du groupe herpes
Qui ? Nourrisson de 6 à 18 mois
Clinique Souvent asymptomatique
Ou fièvre à 40°C isolée pendant 48 heures puis exanthème du tronc en une seule poussée
Complications Convulsions fébriles ; méningite ; hépatite ; pneumopathie ; syndrome mononucléosique
Rubéole
Quoi ? Virus de la rubéole
Qui ? Patients non vaccinés de 15 à 25 ans
Incubation Incubation de 3 semaines et contagiosité 7 jours avant / 14 jours après l’éruption
Clinique Exanthème discret ; arthralgies et conjonctivite
Complications Chez la femme enceinte non immunisée = mort fœtale ou malformations
Mnémo : ruBEole comme BEBE
Conduite Pas d’éviction de la collectivité mais déclaration obligatoire
Autres
VIH (toujours y penser)
� Syphilis secondaire en première floraison
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Syndrome de
Kawasaki
Quoi ? Ce n’est pas une infection mais une vascularite systémique des moyens vaisseaux post-infectieuse
Par définition : diagnostic si fièvre > 38,5°C pendant > 5 jours chez un enfant
Qui ? Enfant < 5 ans
Clinique
Conjonctivite bilatérale avec œdème des paupières
Énanthème à type de chéilite et langue framboisée
Érythème et œdème des extrémités avec exanthème polymorphe
Adénopathies multiples
Puis : évolution par desquamation en doigt de gant
Diagnostic : positif si 5/6 critères diagnostics présents
Complications Cardiaque : risque d’anévrysme coronaire à vie = surveillance échocardiographique
Conduite Hospitalisation indispensable pour bilan : NFS, CRP, échographie cardiaque
� ÉRYTHRODERMIE : GÉNÉRALITÉS
Définition
Érythrodermie = érythème confluant + desquamation qui touche > 90% de la surface corporelle pendant > 6 semaines
C’est une urgence dermatologique à la fois thérapeutique qu’étiologique = hospitalisation avec 3 étapes de prise en charge :
1. Reconnaître l’érythrodermie
2. Rechercher l’étiologie
3. Apprécier la gravité et ajouter un traitement symptomatique si besoin
Reconnaitre
Érythème Typiquement généralisé ; inflammatoire ; violacé aux zones déclives ; d’apparition +/- rapide et variable selon les jours
Desquamation Elle est constante ; fine ou en lambeaux
Prurit Il est constant, associé à des dysrégulations thermiques avec alternance de fièvre et d’hypothermie
Pachydermie Surtout au niveau des plis = infiltration cellulaire aspécifique
Œdème Surtout au niveau du visage avec +/- un ectropion
Énanthème A type de chéilite ; conjonctivite ; stomatite
Phanères Après quelques semaines d’évolution : chute des cheveux ; sourcils et cils et ligne de Beau sur les ongles voire chute
Systémique Polyadénopathie et altération de l’état général voire troubles hémodynamiques
Ne peuvent pas être une érythrodermie : exanthème ou nécrolyse aiguë ; éruption avec des intervalles de peau saine
Étiologie
L’érythrodermie est une entité qui peut être la conséquence de nombreuses dermatoses sévères
Le contexte mais surtout la biopsie cutanée peut permettre de faire le diagnostic étiologique (trouver la dermatose sous-jacente) :
Adulte
Inflammatoire
PSORIASIS Surtout si arrêt d’une corticothérapie orale = flambée
ECZÉMA
TOXIDERMIE DRESS ++ à toujours rechercher
� LICHEN PLAN Dermatose inflammatoire chronique de l’adulte
Tumoral Lymphome T cutané épidermotrope = syndrome de Sézary
Infectieux VIH à toujours rechercher ; gale croûteuse +++
Idiopatthique Dans 10 à 15% des cas
Enfant < 3 mois Maladie de Leiner-Moussous (érythrodermie due à la levure Malassezia Furfur)
> 3 mois Dermatite atopique
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Gravité
La gravité d’une érythrodermie est corrélée au terrain sur lequel elle survient et aux complications qu’elle entraine :
Troubles hydroélectrolytiques Dus à la vasodilatation cutanée, la desquamation, l’œdème, la fièvre : risque de décompensation cardiaque…
Toute dermatose étendue doit faire rechercher des troubles hydroélectrolytiques via un ionogramme
Complications de décubitus Lutter contre la cachexie ; les escarres ; la dénutrition
Complications infectieuses Infections cutanées bactériennes surtout (staphylocoque doré) ; virales (herpès ; zona) ou générales
Décès La mortalité est de 20%
Prise en charge : hospitalisation ; rééquilibration des troubles biologiques ; réchauffement ; traitement de la dermatose sous-jacente
Si forme grave : corticothérapie locale très forte pour une amélioration symptomatique rapide
� ÉRYHTRODERMIE TYPIQUE EN IMAGE
ÉTIOLOGIES DES ÉRYTHRODERMIE
« G MIS UN PV »
• Gale norvégienne
• Médicaments
• Idiopathique
• Staphylococcies
• UN: lymphome T
• Psoriasis
• Virus
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FICHE E-LISA N°115
� GÉNÉRALITÉS
Définition Le terme toxidermie regroupe tout effet cutané secondaire à la prise d’un médicament à dose thérapeutique
C’est un terme large avec plusieurs types de toxidermies selon la clinique ; le mécanisme, la gravité et le délai d’apparition post-prise
Notion de clinique La sémiologie de la toxidermie est souvent un érythème qui peut prendre plein de formes différentes définissant des entités connues
On évoque une toxidermie devant un érythème polymorphe ; prurigineux ; dans un contexte de prise médicamenteuse
Notion de
physiopathologie
�
On compte deux grands mécanismes de toxidermies :
Non
immunologique
Effet cutané par effet pharmacodynamique direct du médicament
Mécanisme fréquent ; dose-dépendant ; prévisible ; sans sensibilisation préalable (possible dès 1ere prise)
En général non grave ; pas besoin de contre-indiquer le médicament
Immunologique
Effet cutané par effet immuno-allergique (hypersensibilité) secondaire à une exposition antérieure au médicament
Mécanisme rare ; indépendant de la dose ; non prévisible ; sensibilisation préalable (possible dès 2eme prise)
Peuvent être non graves ou graves : nécessite de contre-indiquer le médicament dans tous les cas
On distingue :
Hypersensibilité immédiate Médiée par des IgE produits lors d’une exposition précédente au médicament
= symptômes rapides (car « l’armée IgE » est déjà sur le terrain)
Hypersensibilité retardé Médiée par des lymphocytes préalablement sensibilisés
= symptômes retardés (car « l’armée cellule » doit arriver sur le terrain)
� Des mécanismes différents peuvent donner une sémiologie identique !
Notion de gravité La gravité d’une toxidermie doit toujours être recherchée :
AEG ; fièvre ; purpura ; infiltration ; ganglions ; douleur ; nécrose ; œdème ; étendue
Notion d’imputabilité Devant une toxidermie : tous les médicaments pris sont par définition en cause : il faudra tous les arrêter puis réfléchir à celui en cause
Conséquences Selon la gravité de la toxidermie : séquelles esthétiques ; décès
Épidémiologie
�
La prévalence des toxidermies en milieu hospitalier est de 0 à 8% des patients exposés à un médicament
90% des toxidermies sont bénignes
La plus fréquente des formes immunologiques est l’exanthème maculo-papuleux (40-60%) puis l’urticaire (20-30%)
Item 115 – TOXIDERMIES
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Urticaire Angiœdème Érythème pigmenté fixe Exanthème classique
PEAG STEVEN-JOHSON / LYELL DRESS
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� TOXIDERMIES NON GRAVES
Non immunologiques Retenir que les toxidermies non immunologiques sont non graves à type d’urticaire ou d’exanthème
L’urticaire non immunologique (> 90%) est due aux propriétés qu’à le médicament à interagir avec les médiateurs de l’inflammation
Immunologiques
Immédiat
Urticaire
(10%)
Délai Minutes ; < 2H heures
Pénicillines ;
contrastes
iodés…
Sémiologie Papules à centre œdémateux (ortiée) avec halo rouge autour
Prurit constant
Évolution Lésions fugaces et migratrices
� On entoure au feutre les lésions pour analyser leur fugacité
Angiœdème
Délai Minutes ; < 2H heures AINS ; curares ;
vaccins…
Sémiologie Urticaire profonde touchant volontiers les muqueuses (lèvres…)
� Peut être grave si langue ou larynx touchés
Devant toute urticaire/angiœdème il faut rechercher des signes d’anaphylaxie : cardio-respiratoires ; digestifs : traitement urgent
Retardé
Érythème
pigmenté fixe
Délai < 48 heures post-prise
Seule dermatose pathognomonique d’une toxidermie
Doliprane ; AINS
Sémiologie
1 à 10 macules érythémateuses arrondies
Puis plaque douloureuse et infiltrée qui évolue parfois en bulle
Davantage sur les lèvres ; organes génitaux
Évolution Disparaît après arrêt du médicament en laissant une tâche pigmentée
Réapparition identique aux mêmes sites si reprise du médicament !
Exanthème
maculo-papuleux
Délai 4-14 jours (« érythème du 9eme jour) post-prise
b-lactamines ;
sulfamides ;
antiépileptique
Sémiologie Polymorphisme lésionnel avec les 3 types d’exanthèmes possibles
Absence habituelle d’énanthème
Évolution Disparition à l’arrêt du médicament
� Surveillance pour ne pas passer à côté d’un DRESS débutant
Photosensibilité
Il faut distinguer 2 sous-types de photosensibilité (médicament pris + exposition au soleil)
Phototoxicité
Dépend à la fois des doses de médicament + dose d’UVA Cyclines ;
quinolones ;
amiodarone
Délai Quelques heures après exposition au soleil
Sémiologie Érythème de type coup de soleil +/- bulles
Sur les zones photo-exposées
Photoallergie
Possible pour de minimes doses d’UVA + médicament oral /topique AINS ;
sulfamides… Délai � 7-21 jours après exposition au médicament
Sémiologie Érythème polymorphe eczématiforme prurigineux
Débute aux zones exposées puis s’étend au-delà
Autres
Les biomédicaments (anti-TNF) peuvent donner des réactions psoriasiformes +/- pustuleuse
Les thérapies ciblées (anti-EGFR) peuvent donner des réactions acnéiformes
Les immunothérapies et autres médicaments peuvent déclencher des lupus induits
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� TOXIDERMIES GRAVES
Non immunologiques NON
Immunologiques IMMÉDIAT Angioœdème Tout urticaire ou angiœdème (= symptôme cutané immédiat) doit faire rechercher des signes généraux
Urticaire/angiœdème + signe général (dyspnée ; tachycardie ; diarrhées…) = anaphylaxie = urgence
RETARDÉ
Pustulose
exanthèmatique
généralisée
(PEAG)
C’est la toxidermie grave la moins grave
Délai 1 à 11 jours post-prise
Sémiologie
Érythème brutal ; scarlatiniforme ; prédominant dans les grands plis
Pustules amicrobiennes sur l’érythème
Altération de l’état général avec fièvre
� Biologie Rechercher une hyperleucocytose à PNN
Évolution Régression rapide après arrêt du traitement ; desquamation diffuse
Médicaments TOUS mais davantage : pénicilline ; quinolones ; sulfamides ; chloroquine…
Nécrolyse
épidermique toxique
C’est la toxidermie la plus grave : la surface touchée est l’élément pronostic majeur
Délai 4 à 28 jours post-prise
Sémiologie
Début peu spécifique : brûlures oculaires ; éruption douloureuse ; fièvre
Puis érosions muqueuses multifocales ; bulles ; signe de Nickolsky
Phase d’état en quelques jours avec décollement (« linge mouillé ») +/- étendu
� Biologie On recherche des troubles ioniques + leucopénie ; défaillance viscérale…
Évolution
Selon la surface touchée : syndrome de Steven-Johnson (<10%) ; Lyell (>30%)
Nécrose épithéliale viscérale : épithélium bronchique (dyspnée) ; digestif (diarrhées)
Phase de re-épithélialisation en 10-30 jours avec synéchies muqueuses (yeux+++)
Particularités Maladie très violente avec surveillance réanimatoire
Risque de trouble stress post-traumatique
Médicaments Antiépileptiques (Lamotrigine +++) ; sulfamides ; AINS ; allopurinol…
DRESS
syndrome
Délai 2 à 6 semaines post-prise
Sémiologie
Éruption cutanée non spécifique (exanthème simple à érythrodermie)
Infiltration des lésions ; œdème du visage et extrémités ; polyadénopathie diffuse
Altération de l’état général avec fièvre élevée
� Biologie On recherche une hyperéosinophilie + fonction rénale et hépatique indispensable
Évolution Atteintes viscérales pouvant mettre en jeu le pronostic vital
On traque : hépatite ; néphropathie interstitielle ; pneumopathie ; myocardite
Particularités Une réactivation virale est très évocatrice de DRESS : sérologie HHV6/7 ; CMV ; EBV
Certains types HLA + traitement par ABACAVIR prédisposent au DRESS
Médicaments Allopurinol +++ ; IPP ; antiépileptiques
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� DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
� Dogme n°1 : devant une toxidermie, toujours éliminer une infection virale : contage ; syndrome infectieux ; énanthème ; aspect monomorphe des lésions
Dogme n°2 : devant un exanthème sans cause évidente = biopsie cutanée au punch ; au lit du malade ; sous AL
PEAG Le diagnostic différentiel est le psoriasis pustuleux généralisé : notion de psoriasis ; début progressif ; évolution moins longue
La biopsie montre des pustules sous-cornées dans l’épiderme superficiel mais ne permet pas de distinguer les 2 entités
Nécrolyse
épidermique
Les diagnostics différentiels sont toutes les dermatoses bulleuses mais surtout l’érythème polymorphe majeur
Érythème polymorphe majeur = lésion en cocarde ; acrales ; monomorphes qui récidivent
La biopsie est primordiale : épiderme nécrosé sur toute l’épaisseur ; derme sans infiltrat ; immunofluorescence négative
Dress Les diagnostics différentiels sont les causes d’érythrodermies : psoriasis ; eczéma ; Sézary…
La biopsie aide au diagnostic
� DIAGNOSTIC D’IMPUTABILITÉ
Une fois la toxidermie diagnostiquée : savoir quel a été le médicament en cause repose sur un faisceau d’argument mais n’a aucune valeur absolue
ó il faut aller à la pêche aux informations : interrogatoire ; reconstituer la chronologie (début, arrêt) de chaque médicament pris ; revues de littératures sur ce cas…
Avec ces données on établit un « score d’imputabilité » = rassemblement des arguments d’imputabilité intrinsèque et d’imputabilité extrinsèque d’un médicament
Imputabilité
intrinsèque
= Arguments cliniques qui vont en faveur d’un lien de causalité entre prise + clinique et chronologie chez un patient donné
Imputabilité
chronologique
Il faut connaitre les délais entre prise : symptôme et voir s’ils coïncident
Il faut évaluer l’évolution après arrêt du médicament
Réintroduction : c’est un argument très fort si reproduit la toxidermie mais à éviter !
Imputabilité
sémiologique
Il faut déterminer si la clinique est caractéristique d’un accident médicamenteux
Un exanthème maculo-papuleux peut avoir plein d’autres causes qu’une origine médicamenteuse
En revanche, une PEAG ou un Lyell sont typique d’un accident médicamenteux
Facteurs favorisants
Leur présence augmente la probabilité que la dermatose soit médicamenteuse :
Le VIH et l’immunodépression prédisposent aux toxidermies
Une mononucléose + prise d’amoxicilline peut donner un exanthème médicamenteux bénin
Tests Des tests in vitro ou in vivo ont été développés pour confirmer un test de toxidermie
Aujourd’hui, il existe peu de tests validés
Imputabilité
extrinsèque
= Arguments littéraires qui montrent que l’évènement que nous étudions s’est déjà passé ailleurs avec le même médicament
ó Notoriété du médicament étudié
Permet un argument de probabilité supplémentaire vis-à-vis d’un médicament soupçonné
Quoi qu’il en soit : toute toxidermie doit être notifiée aux instances de pharmacovigilance
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SIGNES DE GRAVITÉS D’UNE TOXIDERMIE EN DERMATOLOGIE
« FIND EPAD »
• Fièvre élevée Infiltration des lésions
• Nikolsky
• Diffusion de l’érythème > 60%
• Erosion des muqueuses
• Purpura / nécrose
• Adénopathie
• Douleur cutanéo-muqueuse
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FICHE E-LISA N°116
� RÉFLEXE TRANSVERSALITÉ
Le prurit est un symptôme : dermatoses prurigineuses, hématologie (hémopathies), médecine interne (parasitoses, hyperéosinophilie), hépatologie (cholestase), infection
� COMPLICATIONS DU PRURIT EN IMAGE
PRURIGO
= papules/nodules liées à l’autonomisation du prurit lors d’un prurit chronique
LICHENIFICATION
= épaississement de la peau avec accentuation des stries de la peau
Item 116 – PRURIT
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� GÉNÉRALITÉS
Définition
Le prurit est un signe fonctionnel
C’est « une sensation qui provoque le besoin de se gratter » : elle peut être localisée ou diffuse
Prurit « physiologique » = discret, plus important le soir et/ou quand on se dévêt
Le prurit devient pathologique lorsqu'il induit des lésions de grattage ou lorsqu'il incite à consulter du fait d'un retentissement sur les AVQ ou le
sommeil
Prurit
DIFFUS
Secondaire à une dermatose sous-jacente :
Urticaire et dermographisme Psoriasis
Dermatite de contact Pemphigoïde
Dermatite Atopique Dermatophytoses
Mastocytose cutanée Ectoparitoses et piqûres d'insectes
Lichen Plan Dermatite Herpétiforme
Dermographisme Papules urticariennes Mastocytose cutanée Lichen Plan
Prurit sine materia
Prurit diffus sans lésions cutanées spécifique d’une dermatose (� il peut y avoir des lésions de grattage)
Étiologies :
§ Cholestase
§ Insuffisance rénale chronique / hémodialyse
§ Hémopathie maligne = Hodgkin, Vaquez
§ Dysthyroïdes
§ Infections chroniques VIH / VHB / VHC
Médicaments
§ Carence martiale ou vitaminique
§ Parasitoses → ascaridioses, toxocarose et autres nématodoses (onchocercose, bilharziose ….)
§ Grossesse
Causes Psychogènes
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Prurit acquagénique Prurit qui survient après contact avec de l’eau ( A l’ECN : maladie de Vaquez).
Physiopathologie L’histamine est principalement impliquée dans l’urticaire, elle-même responsable d’un prurit
Dans les autres étiologies, les médiateurs sont nombreux et ne se résument pas à l’histamine.
Parfois, le prurit nait en en aval de la peau ó voies neuronales de transmission
Évolution Elle est dépendante de l’étiologie.
Le grattage chronique peut donner des lésions cutanées à type de prurigo (prurit sine materia ++) et de lichénification (eczéma ++)
Différentiel Ne pas confondre avec les dysesthésies, les paresthésies, les douleurs
� DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Diagnostic de prurit
Clinique
Le diagnostic de prurit est CLINIQUE repose sur l’interrogatoire : il peut être localisé ou diffus
Il peut être conforté par l’existence de lésions consécutive au grattage : excoriation, ulcération
Secondaire au prurit chronique :
Prurigo = lésions papulo-vésiculeuses, papules excoriées ou encore nodules
Lichénification = peau épaissie, grisâtre, recouverte de fines squames dessinant un quadrillage peut aussi entraîner
une surinfection → Impétigo et Pyodermite révélé par une complication infectieuse : dermohypodermite…
Prurigo Lichénification
Gravité Elle est liée au retentissement : insomnies, gêne au travail, irritabilité…
Bilan de prurit
Il ne s’applique qu’en cas de prurit sine materia ó prurit sans cause évidente de dermatose qui fera rechercher les étiologies systémiques
NFS, plaquette Recherche d’un syndrome myéloprolifératif, d’une hyperéosinophilie
GGT, PAL Recherche d’une cholestase anictérique
Créatinine Recherche d’une insuffisance rénale chronique
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TSH Recherche d’une dysthyroïdie
Ferritine Recherche d’une carence martiale
EPP Recherche d’une hémopathie maligne type Hodgkin, syndrome inflammatoire…
Sérologie VIH, VHB,
VHC
Recherche d’une infection chronique par ces virus : � découverte possible d’un VIH
Radiographie de
thorax ou
Échographie
abdominale
Recherche d’une parasitose, d’un lymphome de Hodgkin
Biopsie cutanée + IFD Uniquement chez les sujets très âgés : recherche d’un début de pemphigoïde bulleuse
� Toujours penser à la cause médicamenteuse (orale et topique) du prurit
Étiologies
dermatologiques
Elles n’ont pas besoin d’un bilan de prurit devant des lésions dermatologiques typiques
Si prurit diffus : psoriasis, eczéma, gale, urticaire, lichen plan, syndrome de Sézary, pemphigoïde bulleuse, mastocytose cutanée
Si prurit localisé : mycose, piqûre d’insecte, pédiculose…
Spécificité
En retour de voyage
tropical
Penser à la parasitose : onchocercose, loase, filariose, bilharziose, larva migrans…
Pendant la grossesse
Cholestase intra-hépatique de la grossesse (prurit diffus, intense) : bilan hépatique
Dermatose bulleuse auto-immune de la grossesse : penphigoïde gestationnelle
Éruption polymoprhe de la grossesse
Chez le sujet âgé Prurit sénile fréquent mais ne pas méconnaitre une authentique penphigoïde bulleuse !
� PRISE EN CHARGE
Étiologique
Traitement étiologique /!\
Il faudra toujours traiter la dermatose en cause ou la cause systémique
La Cholestyramine ou la Rifampicine peuvent être utiles dans le traitement des cholestases /!\
Pour les lésions inflammatoires = Dermatocorticoïdes des lésions provoquées par le grattage → non recommandés en cas de prurit isolé /!\
Symptomatique
Avant tout : limiter les facteurs irritants ; mettre des vêtements larges en coton, se couper les ongles
Émollients A mettre sur le tout le corps quotidiennement sur tous les téguments après la toilette pour lutter contre la xérose
Favoriser les savons surgras pour la toilette
Uvb Après avis du dermatologue
ANTI-H1
� Les anti-histaminiques ne sont pas indiqués dans le traitement d’un prurit
Certains anti-H1 de 1ère génération ont des effets anxyolitiques et peuvent être utilisés au coucher si insomnies
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PRURIT : PRINCIPALES ÉTIOLOGIES
« PRURITE »
• Pédiculose corporelle, gale
• Psycho- neurologique (parasitophobie)
• Rétention de la bilirubine : choléstase intra ou extra hépatique (cirrhose biliaire primitive, cancer du pancréas)
• hUdgkin (lymphome hodgkinien et non hodgkinien) , cancer solide et syndrome paranéoplasique
• Rénale (insuffisance chronique) : dialyse +++
• Iatrogéne : morphine
• Infection : VIH, VHC, etc...
• Thyroïde : hypo ou hyper thyroïdie
• Endocrinopathie : diabète
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FICHE E-LISA N°117
� PSORIASIS TYPIQUE EN IMAGE = PSORIASIS EN PLAQUE
� DESCRIPTION DE LA LÉSION
Lésion élémentaire Papule (confluence de plusieurs papules = plaque) ; érythémateuse ; squameuse (en cire de bougie) ; bien limitée
Topographie Zones bastions de frottements = zones convexes ; symétrique
Prurit / douleur 60% de psoriasis prurigineux ; parfois douloureux si fissures (mains et pieds)
Lésions secondaires Le psoriasis ne laisse pas de cicatrices
Annexes Cuir chevelu Inflammation du liseré frontal +/- squames en casque engainant le cheveu = alopécie secondaire
Ongles Ponctuations = dé à coudre ; leuconychies ; onycholyse ; hyperkératose sous unguéale ; paronychie
Item 117 – PSORIASIS
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� AUTRES FORMES DE PSORIASIS
Psoriasis en goutte Psoraisis inverse Psoriasis palmoplantaire Psoriasis du visage = sébopsoriasis
� GÉNÉRALITÉS
Définition Psoriasis = dermatose inflammatoire chronique voire véritable maladie inflammatoire systémique
� Maladie inflammatoire du même spectre que la spondylarthrite ankylosante ou MICI ≠ maladie auto-immune !
Épidémiologie
�
2-4 % de la population française
2 pics de survenue : 20 ans et 60 ans ; rares début dans l’enfance
Physiopathologie
�
Prédisposition Terrain génétique (multiples gènes de susceptibilité) = prédisposition familiale possible
Système immunitaire Activation des voies TH1 et TH17 par l’IL-12 ; IL-23 ; IL-17 et TNFa avec production de cytokines
Facteurs déclenchants
Traumatisme cutané = phénomène de Kœbner
Médicaments b-bloquant ; lithium ; IEC et sartans …
Infections VIH ; streptocoque ; parvovirus B19 ; CMB ; EBV…
� Tout psoriasis (surtout si grave) doit faire proposer une sérologie VIH
Conséquences
Cette activation du système immunitaire entraîne une inflammation avec accélération du renouvellement épidermique via :
Hyperprolifération Épaississement cutané = papule
TROUBLE DE LA différentiation kératinocytaire Kératinocytes ne desquament pas normalement = squames adhérentes
Néo-angiogénèse Lésion érythémateuse
Recrutement des polynucléaires neutrophiles Possibles pustules amicrobiennes
Devenir
Le psoriasis évolue par poussées conditionnées par le mode de vie (stress ; infections…)
Régression des lésions sans cicatrices mais possibles séquelles pigmentées plus ou moins définitives
Maladie systémique très associée à d’autres pathologies qui grèvent le pronostic : cardiovasculaires ; articulaires ; digestives...
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� DIAGNOSTIC & PRISE EN CHARGE
Diagnostic Clinique Suffit au diagnostic dans la forme typique
Anatomopathologie BIOPSIE INUTILE DEVANT UN TABLEAU TYPIQUE
Prise en charge
Il faut expliquer que le traitement n’entraîne pas la guérison mais réduit l’intensité des lésions
Chaque traitement se discute selon l’étendue et la gravité des lésions mais aussi sur leur retentissement sur la qualité de vie
Évaluer la sévérité Pour évaluer la surface corporelle atteinte : règle de la paume (1%) ou score PASI (sévérité)
Un psoriasis est sévère si > 10% de surface corporelle atteinte et/ou PASI > 10
Évaluer la QDV Pour évaluer l’impact sur la qualité de vie on utilise le score DLQI (quality of life)
Un psoriasis est sévère si DLQI > 10
Évaluer les
Comorbidités
On recherchera toujours :
Articulaire
Le psoriasis peut s’associer au rhumatisme psoriasique dans 25% des cas sous forme :
Mono-arthrite Très fréquent : dactylite ; métacarpo et interphalangiennes
Polyarthrite Touche les interphalangiennes distales
Axiale Sacro-illiaque et vertèbres ; associé au HLAB27+
Cardiovasculaire Le psoriasis s’associe au syndrome métabolique ; tabagisme ; alcool = facteurs de gravité
A long terme, risque de complications cardiovasculaires
Psychiatriques Le psoriasis est source d’altération de la QDV et de dépression
Traitements
�
Le choix des traitements repose sur l’évaluation globale du psoriasis comme sus-cité :
Locaux
Toujours possibles seuls si psoriasis peu étendu :
Dermocorticoïdes Activité forte 1 fois/jour (sauf visage) puis entretien 2/semaine
Analogues vitamine D Seuls ou en association avec les dermocorticoïdes (synergie)
Émollients Utiles pour décaper les lésions et soulager le prurit
Généraux
A utiliser en cas de psoriasis étendu ; grave ; sévère ou en échec de traitement local :
Photothérapie
UVA ou UVB par cycle de 20-30 séances regroupées (max 200)
� CI si dermatose photosensible (lupus, médicament…)
A long terme : risque de carcinome cutané UV induit
Méthotréxate = Indiqué dans les formes cutanées et articulaires
Contraception indispensable + surveillance hémato/hépatologique
Rétinoïdes = Acitrétine surtout efficace si psoriasis pustuleux
Contraception obligatoire 3 ans après l’arrêt du traitement
Apremilast = indiqué dans les formes cutanées et articulaires
Contraception indispensable
Ciclosporine = Indiqué dans les formes cutanées
Max 2 ans d’utilisation et surveillance rénale car toxicité
Biothérapies
Toujours en 2eme intention : échec ou contre-indication de > 2 ttt
Cible : IL-12 ; IL-23 ; IL-17 ; TNFa
Bilan pré-biothérapie : recherche d’infections + cancer
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L’atteinte unguéale se manifeste de différentes manières :
§ Onycholyse disatle
§ Hyperkératose
§ Aspect ponctuée en « dé à coudre »
Localisations avec risque augmenté de rhumatisme psoriasique :
§ Cuir chevelu
§ Atteinte unguéale
§ Pli interfessier
Manifestations extraarticulaires
§ Uvéite
§ Entérocolopathie inflammatoires…
Biologie
Marqueurs d’inflammation : peut être augmenté si poussée évolutive (++ polyarticulaire)
Ac : négatifs
§ Facteur rhumatoïde : absent ou faible (5-15% des malades)
§ Anti-CCP ou ACPA : absent
Marqueur HLA : HLA-B27 présent dans 20 à 50% rhumatisme psoriasique (++ forme axiale)
Marqueurs du syndrome métabolique fréquent : dyslipidémie, hyperuricémie
Radio
Lésions typiques : association évocatrice de lésions :
§ Destructrices : érosion marginale de périphérie vers centre => en « pointe de crayon » ou ostéolyse
§ Reconstructrices : hyperostose, apposition périostée, périostite, enthésophyte exubérant (++ rachis), ankylose
Atteinte axiale (++ lombaire) : similaire à spondyloarthrite axiale à sacroiliite bilatérale avec syndesmophytes
Diagnostics
différentiels
§ Polyarthrite rhumatoïde
§ Spondylarthrite ankylosante
§ Arthrose
Traitement du
rhumatisme
psoriasique
TTT
symptomatique
§ AINS : à utiliser en première intention (utilisation prudente si ATCD CB, digestifs et rénales
§ Antalgique
§ Corticothérapie orale : à utiliser avec modération car risque d’aggravation de l’atteinte cutanée lors de la
décroissance puis du sevrage. Risque d’aggravation du syndrome métabolique
TTT
locaux
§ Infiltrations de dérivés cortisoniques
§ Chirurgie réparatrice
TTT non
pharmacologiques
§ Physiothérapie
§ Ergothérapie
§ Podologie
§ Kinésithérapie
§ Prise en charge psychologique
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Érythrodermie Pustulose
� DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
Pytyriasis ROSE de Gilbert
Dermatose virale éruptive du sujet jeune (femme ++)
Éruption érythémato-squameuse du tronc faisant suite à une lésion initiale en médaillon
Guérison spontanée en quelques semaines
Dermite séborrhéique A ne pas confondre avec le sébo-psoriasis : lésions érythémato-squameuses des zones médianes du visage
TTT
de fond
Il existe deux classes de TTT de fond :
§ Les TTT dits « synthétiques » (sDMARD)
§ Les TTT dits « biologiques » (bDMARD)
Le choix est guidé par le phénotype du patient :
§ Sévérité de l’atteinte cutanée
§ Atteinte axiale ou périphérique
§ Maladies associées
TTT synthétiques conventionnels :
§ Méthotrexate : efficace sur l’atteinte articulaire (15 à 25 mg/s)
§ Léflunomide : efficace sur le rhumatisme psoriasique (20 mg/j)
§ Salazopyrine : non efficace sur le plan cutané (2 g/j)
� : Aucun des traitement n’a démontré d’efficacité sur la capacité à ralentir la progression des lésions radiologiques
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Eczéma chronique Surtout si eczéma nummulaire car bien limité ; rechercher une notion de terrain atopique
Dermatophytie Lésions qui s’aggravent sous dermocorticoïdes, prurit intense
Lymphome cutané Biopsie au moindre doute
Pytyriasis rose de Gilbert Dermite séborrhéique Eczéma nummulaire Dermatophytie Lymphome cutané
� FORMES RARES DE L’ENFANT
Napkin psoriasis Lésions érythémateuses ; squameuses du siège chez le nourrisson
Psoriasis en goutte Caractère souvent éruptif du psoriasis chez le sujet jeune ; squames moins marquées ; souvent contexte d’angine à streptocoque
NOTES DE FIN
Pour plus d’exhaustivité les discordances de rang B et C entre le collège et la fiche Lisa sont notées en rang B (idem pour toutes les fiches Khalifa)
Les détails des traitements du psoriasis (biothérapies) sont rang C en dermatologie mais à bien connaître car les bilans à faire sont bien détaillés en rhumatologie
FORME TOPOGRAPHIQUE
« COPINGS »
• Cuir chevelu : occipital ++
• Ongle : dépression ponctuées cupuliformes, onycholyse distal, zone proximal cuivrée, hyperkératose, paronychie, perte de transparence
• Palmoplantaire : très invalidant++
• INversé : dans les plis
• Gland : non squameuse, aggravé par les rapports
• Sébopsoriasis : rare, aspect de dermatite séborrhéique
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FICHE E-LISA N°155
DÉFINITION
Mycose
superficielle
�
Mycose : infection provoquée par des champignons ou mycètes microscopiques ;
Mycose superficielle : mycoses qui touchent la peau, les phanères (ongles, cheveux et poils) et les
muqueuses, en particulier au niveau digestif et génital
Panaris
�
Infection du repli unguéal, principalement liée à Staphylococcus aureus,se manifestant par des douleurs
pulsatiles de l'extrémité d'un doigt.
Abcès
�
Collection purulente localisée dans le derme et/ou l’hypoderme
Dermohypodermite
bactérienne non
nécrosante et
nécrosante
�
Définition
�
Dermohypodermite bactérienne non nécrosante (DHBNN) : infection aiguë non
nécrosante d’origine bactérienne, intéressant le tissu cutané, principalement due au
streptocoque β-hémolytique du groupe A (Streptococcus pyogenes)
Dermohypodermite bactérienne nécrosante (DHBN) et fasciites nécrosantes (FN) :
infections nécrosantes du derme et de l’hypoderme pouvant atteindre le muscle, avec
production d’endo- et d’exotoxines, mettant en jeu le pronostic vital. Il s’agit d’une
urgence médicochirurgicale
Épidémiologie
�
Dermohypodermite bactérienne
non nécrosante
Dermohypodermite
bactérienne nécrosante
Épidémiologie
Chez l'adulte,
Incidence estimée en France entre
10 et100 cas pour 100 000
habitants
Prédominance féminine
Age moyen de 60-65 ans
Chez l'enfant,
Survient chez des enfants
antérieurement sains et plutôt
jeunes, âgés de moins de 3 ans
Chez l'adulte,
Incidence estimée à de
0,4/100.000/hab, avec une
augmentation après 50 ans.
Chez l'enfant,
Prévalence estimée à 0,8 par
million de patients par an
Facteurs de
risque
Chez l'adulte,
Locaux : ulcère de jambe,
Intertrigo inter-orteils, plaie,
lymphœdème (insuffisance
lymphatique), insuffisance
veineuse, antécédent d'érysipèle
Généraux
Obésité
Chez l'adulte,
Âge élevé
Comorbidités associées :
diabète, insuffisance
cardiaque, insuffisance
hépatocellulaire, insuffisance
rénale, obésité, homme
Chez l'enfant,
- porte d'entrée cutanée :
traumatisme, morsure
- la varicelle
- une immunodépression
Item 155 – INFECTIONS CUTANÉO-MUQUEUSES ET DES
PHANÈRES, BACTÉRIENNES ET MYCOSIQUES
DE L’ADULTE ET DE L’ENFANT
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Impétignisation
�
Définition
Impétigo : lésions cutanées vésiculopustuleuses secondairement croûteuses dues à
une infection superficielle non folliculaire de la
peau à Staphylococcus aureus et/ou à
Streptococcus pyogenes.
Le terme « impétiginisation » désigne
l’infection d’une dermatose préexistante par
Staphylococcus aureus et/ou à Streptococcus
pyogenes.
Pathologie pédiatrique (pic de prévalence entre
0 et 10 ans), prédominance estivale.
Folliculite
�
Folliculite : Infection superficielle du follicule pilosébacé secondaire à Staphylococcus aureus
PHYSIOPATHOLOGIE
Fdr Candida et
mycoses
�
DERMATOPHYTES LEVURE
Facteurs
favorisants
locaux
Contamination par contact avec des
squames sur le sol (intertrigo petits plis),
par contact avec animaux (dermatophytie
cutanée, teigne)
Utilisation de peignes, brosses
contaminées par des squames (teignes à
transmission interhumaine) Effraction
épidermique
Contamination favorisée par la
macération (plis chez les obèses, séchage
insuffisant, chaussure fermée ou de
sécurité, contact répété avec l'eau...)
- Humidité, macération (contacts
répétés avec l'eau, occlusion,
obésité, port de gants,
transpiration...)
- pH acide
- Irritations chroniques
- Xérostomie
Facteurs
favorisants
généraux
- Terrain (immunosuppression,
âges extrêmes de la vie et
grossesse)
- Médicaments
(immunosuppresseurs,
antibiotiques)
Anthrax et
furoncle
�
Furoncle : infection profonde et nécrosante du follicule pilosébacé due à Staphylococcus aureus, excréteur d’une toxine le
plus souvent (leucocodine de Panton-Valentine)
Anthrax : conglomérat de furoncles
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Cellulites faciales
�
Définition
Cellulite faciale : infection grave pouvant engager le
pronostic vital.
Infection des espaces aponévrotiques profonds de la
face et du cou : l’absence de barrière anatomique
permet la diffusion de l’infection de manière rapide,
de la base du crâne au diaphragme.
Étiologie
Porte d’entrée dentaire ou péri-dentaire (80% des cas) : DHB d'origine buccodentaire
(stade séreux ou collecté)
DHB d'origine cutanée : Effraction cutanée souvent non retrouvée (DHBNN de la face),
manipulation de furoncle (staphylococcie maligne de la face)
DIAGNOSTIC POSITIF
Signes cliniques
dermatophytescandidosique
�
DERMATOPHYTES LEVURES
Orale
!! Pas de dermatophytes dans les
muqueuses !!
Perlèche (intertrigo de la commissure
labiale, uni- ou bilatéral, où le fond du pli
est érythémateux, fissuraire, voire
macéré)
Glossite (langue rouge dépapillée)
Stomatite (xérostomie ; dysgueusie ;
muqueuse brillante, rouge, vernissée et
douloureuse)
Muguet (érythème diffus de la
muqueuse buccale, petits dépôts
blanchâtres adhérents)
Peau
Plaques arrondies ou polycycliques
(coalescentes), bordure très évocatrice
érythémateuse vésiculeuse et/ou
squameuse ; évolution centrifuge avec
guérison centrale
Exceptionnel (chez le nouveau-né ou
l’immunodéprimé)
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Orientation
devant grosse
jambe rouge
�
Cuir
chevelu
Teignes microsporiques
Plaques alopéciques squameuses de
grande taille, uniques ou peu
nombreuses, arrondies, d'extension
centrifuge
Cheveux cassés régulièrement à quelques
millimètres de la peau
Teignes trichophytiques
Multiples petites plaques alopéciques
éparses, squameuses ou squamocroûteuses, parfois pustuleuses, engluant
des cheveux cassés à leur émergence
Folliculites candidosiques ou à
Malassezia du cuir chevelu
(inflammation et suppuration
douloureuse du follicule pilo-sébacé)
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Génitale
!! Pas d'atteintes à dermatophytes !! Vulvovaginite candidosique : lésions
érythémateuses et œdémateuses, puis
enduit blanchâtre et leucorrhées
abondantes, blanc jaunâtre, qui stagnent
dans les plis de la muqueuse
vulvovaginale, prurit intense ±
dyspareunie ; extension aux plis
inguinaux et au pli interfessier
Balanite et balano-posthite lésions
érythémateuses peu spécifiques,
rarement pustuleuses du gland, du sillon
balano-préputial et/ou du prépuce
Unguéale
Orteils +++
Leuconychie inconstante, puis
hyperkératose sous-unguéale, puis
onycholyse par décollement distal de la
tablette unguéale
Péri-onyxis (mains+++) :
Tuméfaction douloureuse de la zone
matricielle et du repli sus-unguéal ± pus ;
envahissement secondaire de la tablette
unguéale (onyxis), prenant une teinte
marron verdâtre dans les régions
proximales et latérales
Intertrigo
des grands
plis
Placard bistre, évolution centrifuge,
guérison centrale et bordure active
érythémato-squameuse ± vésiculeuse
avec fin décollement épidermique
Fond du pli ni érythémateux, ni fissuré
Pli inguinal chez l'homme +++ (souvent
associé à une atteinte des pieds)
Intertrigo à fond érythémateux
recouvert d'un enduit crémeux
malodorant, fissure fréquente du fond
du pli, bordure pustuleuse ou collerette
desquamative
Mycose du siège du nourrisson
Intertrigo
des petits
plis
Inter-orteils
Desquamation sèche ou suintante, ±
fissuraire, parfois vésiculo-bulles sur la
face interne des orteils, espace
4 et 5ème orteils le plus souvent
Mains +++ (contact avec l’eau, port
fréquent de gants de ménage), pieds
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Orientations diagnostiques devant une grosse jambe rouge aiguë
Étiologies infectieuses Diagnostics différentiels
- Matériel
d'ostéosynthèse
- Prothèse
- Pied diabétique
Morsure, griffure Dermo-hypodermite
Dermite de stase :
- Dermite de stase
- Thrombose veineuse
profonde
- Eczéma
- Syndrome des loges
- Hématome
- Lymphœdème
chronique
- Pied de Charcot
- Algodystrophie
- Dermites
inflammatoires
- …
- Infections staphylococcique ou
streptococciques
- Maladies
d'inoculation
(pasteurellose
souvent
plurimicrobienne
avec anaérobie
Évoquer :
- Infection ostéoarticulaire
Érysipèle Forme
nécrosante :
- Douleur
- Sepsis
- Nécrose
Avis chirurgical
en urgence
- Évaluer profondeur et
risque d'atteinte des
structures « nobles »
- Parage chirurgical si
nécessaire
- Évaluer risque rabique
Urgence
médicochirurgicale
Signes
évocateurs
de dermohypodermite
bactérienne
�
Chez l’adulte et l’enfant :
§ Le diagnostic est clinique +++++
§ Survenue brutale d’un placard inflammatoire associé à des signes généraux.
§ Signes locaux : apparition aiguë d’un placard inflammatoire (érythème, chaleur, œdème, douleur),
d’extension progressive sur quelques jours, et bien limité ; présence de bulles non hémorragiques
ou d’un purpura également rapportés ; adénopathie locorégionale ou lymphangite (Figure 10).
§ Signes généraux : fièvre élevée (38,5° à 40°C), frissons, sensation de malaise
Localisation des
dermohypodermites
�
Dermohypodermite bactérienne non nécrosante, chez l’adulte
§ Localisée le plus souvent aux membres inférieurs (70 à 90 % des cas)
§ Autres localisations : membre supérieur dans 5-10 % (contexte de néoplasie du sein chez la
femme), face (5 % des cas)
La localisation chez l’enfant est différente avec une prédominance moins nette des localisations aux
membres inférieurs (porte d’entrée cutanée : surinfection de lésions de varicelle)
Dermohypodermite bactérienne nécrosante, les localisations les plus fréquentes sont celles-citées
précédemment.
Signes clinique
d’un Furoncle
�
Lésion papulo-nodulaire très inflammatoire qui évolue en 5 à 10 jours vers la nécrose folliculaire avec
élimination du follicule pileux (bourbillon).
Signes évocateur
d’un
impétigo
�
§ Le diagnostic est clinique +++
§ Lésion élémentaire : vésiculo-bulle qui se rompt rapidement avec évolution vers une érosion
croûteuse mélicérique (couleur miel :70% des formes cliniques) ;
§ Pourtour de la bouche, mais toutes les zones de la peau peuvent être touchées
Signes cliniques
d’une folliculite
�
§ Pustule (lésion liquidienne à liquide purulent), centrée par un poil, avec érythème périfolliculaire ;
§ Lésions en nombre variable, siégeant sur les régions pileuses (cuisses, périnée, bras, thorax
et dos)
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Signes cliniques
d’une cellulite
faciale collectée
et séreuse
�
Dermohypodermite bactérienne non nécrosante de la face
(infection au Streptococcus pyogenes) : placard inflammatoire unilatéral, très bien limité, avec parfois
un bourrelet périphérique
Cellulite faciale d’origine dentaire :
1. Stade séreux : placard inflammatoire érythémateux œdématié (non fluctuant), inflammation
gingivale, et présence d’une dent porteuse d’une carie profonde.
2. Stade collecté : après 3-4 jours d’évolution : aggravation des signes inflammatoires locaux, douleur
permanente et pulsatile, insomniante et la présence d’une fluctuation à la palpation. Présence
d’un trismus (s’il s’agit d’une atteinte dentaire postérieure).
3. Stade gangréneux : signes généraux marqués (fièvre à 40 °C, choc septique), diffusion rapide des
signes cutanés, possibles crépitants à la palpation.
Staphylococcie maligne de la face :
§ Très rare.
§ Furoncle manipulé, topographie centro-faciale, placard inflammatoire à bords mal limités, et
importance des signes généraux. Doit faire rechercher des signes de thrombophlébite du sinus
caverneux (céphalées, cordon veineux facial, exophtalmie, ophtalmoplégie, œdème papillaire,
baisse unilatérale de l’acuité visuelle).
CONTENU MULTIMÉDIA
Mycoses
�
Légendes : (de gauche à droite)
1- Vulvovaginite candidosique
2- Muguet candidosique
3- Intertrigo dermatophytique de grands plis
4- Intertrigo dermatophytique inter orteils
5- Dermatophytie de la peau glabre
Folliculite
�
Furoncle
�
Érésipèle = DBNN
�
� �
IDENTIFICATION DE L’URGENCE
Signes de gravité
d’une cellulite
faciale et
complications
graves
�
Signes locaux
§ Douleur intense
§ Collection
§ Crépitation, zones cyaniques livédoïdes, nécrose cutanée, hypoesthésie ou anesthésie
§ Trismus
Signes généraux
§ Signes de sepsis : hypotension, tachycardie, confusion, polypnée.
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Mesures
associées
§ Pas d’antibiothérapie locale
§ Ne pas prescrire d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
§ Repos avec surélévation du membre atteint
§ Anticoagulation à dose prophylactique à discuter en fonction des
facteurs de risque thrombo-emboliques du patient
§ Port d'une contention veineuse efficace dès amélioration des douleurs
§ Traitement de la porte d'entrée (intertrigo)
§ Mise à jour de la vaccination anti-tétanique si nécessaire
DBN
�
!! Urgence vitale !! qui impose une prise en
charge médico-chirurgicale très rapide en
unité de soins intensifs avec une
antibiothérapie large spectre et un
débridement chirurgical précoce. �
Porte
d’entrée
�
§ Prise en charge de la porte d’entrée pour prévenir une récidive de la dermohypodermite
bactérienne (première complication)
§ Atteinte mycologique à rechercher, peut être multifocale, c’est-à-dire intertrigo + plante + ongle
§ Prise en charge spécialisée
Ttt
Impétigo
�
Impétigo localisé ou peu étendu :
§ Antibiothérapie locale par mupirocine : 2 à 3 fois par jour durant 5 jours.
Formes étendues ou graves d’impétigo :
§ Antibiothérapie orale durant 7 jours, sans attendre les résultats microbiologiques (enfant :
amoxicilline/acide clavulanique ou cefadroxil ou si allergie pénicillines, josamycine
§ Adulte : pristinamycine ou cefalexine)
Mesures associées
§ Soins de toilette quotidiens ou biquotidiens, avec nettoyage à l’eau et au savon suivi d’un rinçage
soigneux.
§ Pas d’application d’antiseptiques locaux, pas d’antibiothérapie locale ;
§ Éviction de collectivité : si lésions non couvrables par pansement : 3 jours d’éviction après le début
du traitement.
Ttt folliculite
�
§ Guérison spontanée.
§ Soins locaux : ne pas manipuler la lésions, lavage à l’eau et au savon ; protéger la lésion avec un
pansement. Pas d’antibiothérapie (locale ou générale)
Ttt cellulite
faciale
�
Dermohypodermite bactérienne non nécrosante de la face
§ Prise en charge identique à la dermohypodermite bactérienne non nécrosante des membres
inférieurs.
Cellulite faciale d’origine dentaire
§ A partir du stade collecté, urgence médico-chirurgicale
§ Antibiothérapie large spectre couvrant les Staphylococcus aureus, Streptococcus pyogenes et
anaérobies (Prevotella, Fusobacterium, actinomycètes etc.).
§ Anticoagulation préventive ou curative si thrombophlébite associée.
§ Prise en charge chirurgicale de la porte d’entrée et exérèse des tissus nécrosés le cas échéant
Staphylococcie maligne de la face
§ Urgence médicale
§ Antibiothérapie IV couvrant le Staphylococcus aureus
§ Anticoagulation curative selon d’atteinte de la veine faciale.
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TTT des mycoses
�
DERMATOPHYTES LEVURES
Principes
généraux
- Traitement des facteurs favorisants
- Traitement simultané de tous les foyers
Principes
thérapeutiques
- Traitements topiques pour des
atteintes cutanées limitées pour une
durée de 2 à 3 semaines
- Traitements antifongiques par voie
systémique pour les atteintes
diffuses, les teignes (associés à un
traitement local), l'atteinte unguéale
pour une durée de quelques
semaines à plusieurs mois
- Traitements topiques pour des
atteintes cutanées limitées pour une
durée de 1 à 3 semaines
- Traitements antifongiques par voie
systémique pour les atteintes
diffuses, l'atteinte unguéale, une
atteinte non accessible à un
traitement topique (muqueuse
œsophagienne) les patients
immunodéprimés, pour une durée
de quelques semaines à plusieurs
mois
TTT
d’un abcès
�
§ Incision et drainage de l'abcès. ++++
§ Antibiothérapie pendant 5 jours active sur le Staphylococcus aureus (voie orale : clindamycine ou
pristinamycine, voie IV : oxacilline/cloxacilline ou cefazoline, chez l'enfant : amoxicilline/acide
clavulanique ou céphalosporine de 1ère génération)
TTT
d’un panaris
�
§ Antiseptiques locaux en bains pluriquotidiens
§ Incision et drainage en cas de collection purulente ou de complication (phlegmon des gaines)
§ Antibiothérapie anti-staphylococcique par voie orale en cas de résistance et/ou complication
TTT
furoncle
�
§ Mesures d’hygiène (changement de linge et toilette à l’eau et au savon tous les jours)
§ Limiter les manipulations (protection par pansement)
§ Dans le cas d’un furoncle compliqué ou à risque de complication (i.e. furoncles de la région médiofaciale, des furoncles multiples, d’un terrain débilité), une antibiothérapie anti Staphyloccus aureus
par voie générale est recommandée, après la réalisation d’un prélèvement bactériologique, et sans
en attendre les résultats.
§ La durée du traitement recommandée est de 5 jours.
SUIVI ET ÉVOLUTION
Complications
impétigo
�
§ Ecthyma (forme nécrotique creusante)
§ Extension des lésions d’impétigo
§ Dépistage de glomérulonéphrite aiguë post-streptococcique dans les suites d’un impétigo non
recommandé
Complications
folliculites � Furoncle /Furonculose
Complications
furoncle
�
Anthrax :
§ Dermohypodermite péri-lésionnelle
§ Abcédation secondaire
§ Furonculose : répétition de furoncles pendant plusieurs mois, voire des années, rôle discuté de
facteurs favorisants comme le diabète ou l'immunodépression, portage de staphylocoques au
niveau
FdR
furoncle
�
Facteurs favorisants
§ Facteur contact avec une personne infectée à Staphylococcus aureus LPV+ à l’occasion d’un
contact surtout intra-familial
§ Portage nasal peut favoriser les récidives
§ Comorbidités comme le diabète, l’infection par le VIH
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�Coups de pouce du rédacteur :
Examens à réaliser
§ Furoncle isolé : pas de prélèvement bactériologique.
§ Furoncle à risque de complications ou furonculose : prélèvement bactériologique, recherche de
facteur favorisant (VIH, diabète, hypogammaglobulinémie).
Légende :
§ DBN = Dermohypodermite bactérienne nécrosante
§ DBNN = Dermohypodermite bactérienne non nécrosante
Beaucoup de diagnostiques peuvent se faire à la clinique -> Savoir reconnaitre les lésions sur une
photo ++++
Item très dense
Bon courage !
La partie physiopathologie est plus détaillée dans le Pilly que la fiche LiSA, ci-dessous les différents
niveaux d’atteinte de la peau en fonction de la pathologie : �
FACTEURS FAVORISANTS INFECTIONS CUTANÉES
« MA MAMMIE »
• Macération
• Altération de la peau
• Mauvaise hygiène, promiscuité
• Médocs (CTC, Immunosuppresseurs)
• Immunodépression (acquise, congénital, diabète)
• Ecologique déséquilibre locale
LÉSIONS ÉLÉMENTAIRES IMPÉTIGO
« CAVE »
• Croûtes jaunâtres
• Ages différents (lésions d’)
• Vésicules, bulles
• Erosions
-
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FICHE E-LISA N°162
GÉNÉRALITÉS
§ IST remplace le terme de MST du fait de la prévalence élevée des formes asymptomatiques, qui
entretiennent la transmission
§ IST peuvent engager le pronostic fonctionnel (stérilité) ou vital (infection par le VIH, exceptionnelle
gonococcémie)
§ Séparation des IST selon : les manifestations, les particularités liées au sexe, la sphère d’expression...
§ L’existence d’une IST, particulièrement ulcérante, augmente la transmission sexuelle de l’infection à VIH
Étiologies
�
§ Gonococcie :
- Neisseria gonorrhoeae ou gonocoque, diplocoque encapsulé Gram négatif,
intracellulaire
- Urètre, col et vagin, pharyngé
- Infections non compliquées :
• Chez l’homme : souvent bruyant (écoulement, inflammation : urétrite +++,
anorectite, oropharyngite), mais peut être asymptomatique
• Chez la femme : cervicite, anorectite et oropharyngite possible mais le plus
souvent asymptomatique
§ Chlamydiose :
- Chlamydia trachomatis, bacille Gram négatif, intracellulaire obligatoire, immobile
- Chlamydioses non compliquées :
• Chez l’homme : 50% asymptomatique, écoulement, inflammation : urétrite,
anorectite, oropharyngite (moins bruyant qu’avec la gonococcie)
• Chez la femme : cervicite mais le plus souvent asymptomatique
§ Syphilis :
- Treponema palidum, spirochète, intracellulaire strict
- Syphilis précoce :
• Primaire : chancre au point d’inoculation, adénopathie satellite
• Secondaire : roséole syphilitique, syphilides (papuleuses, palmo-plantaires,
génitales...), atteinte des phanères (dépilation des sourcils, alopécie), +/- signes
généraux (fébricule) et non cutanéomuqueux (céphalées, poly-ADP...)
§ Infection à HPV :
- Human papillomavirus, HPV à bas risque oncogène (6 et 11), haut risque (16 et 18)
- Lésions anogénitales :
• Condylomes : acuminés (“crêtes-de-coq"), plans (maculo-papuleux rosés)
• Néoplasies intra-épithéliales (NIE) : lésions précancéreuses, HSIL ou LSIL
§ Trichomonose (parasitaire) :
- Trichomonas vaginalis, protozoaire flagellé, anaérobie
- Trichomonoses non compliquées :
• Chez l’homme : asymptomatique +++, urétrite subaiguë, balanoposthite
• Chez la femme : asymptomatique +++, cervicovaginite ou vulvo-vaginite (prurit)
§ � Autres étiologies parasitaires :
- Gale : Sarcoptes scabiei homins, sarcopte
- Pédiculose du pubis (morpion) : Phtirius inguinalis
Item 162 – INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
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Épidémiologie
�
§ Les plus fréquentes des IST sont les IST virales (herpès génital, infections à HPV), infections
bactériennes (C. Trachomatis la plus fréquente et gonocoque), la syphilis et la
trichomonose ; fréquence en augmentation pour toutes �
§ Principaux facteurs de risque d’IST : multipartenariat (au moins 2 partenaires différents
dans l’année), changement de partenaire récent, IST chez un partenaire, antécédent d’IST,
autre IST active, homosexualité masculine, prostitution et violences sexuelles
§ Gonococcie : incidence en augmentation
- Hommes +++ / femmes
- Plus élevée en Île-de-France
§ Chlamydiose : plus fréquente que la gonococcie, bactérie intracellulaire stricte
- Première cause d’IST bactérienne dans les pays industrialisés (prévalence jusqu’à
10%)
- Première cause identifiée d’urétrite aiguë
- Pic d’incidence 15-34 ans chez la femme et 20-39 ans chez l’homme
- Fréquence élevée du portage asymptomatique
§ Syphilis :
- Recrudescence depuis 2000 en France et dans les pays industrialisés
- Homosexuels masculins +++ sur le territoire métropolitain, 40% des patients sont
infectés par le VIH
- Hétérosexuels +++ dans les départements et régions d’outre-mer (risque de syphilis
congénitale)
§ Infection à HPV : IST la plus fréquente, augmentation dans les pays développés (16-25 ans
+++)
- Près de 40% de la population de jeunes femmes européennes
- Prévalence mondiale des infections latentes de 25% des moins de 25 ans
§ Trichomonose : faible en France depuis plusieurs années, prévalence similaire F et H
Particularités
selon le sexe
�
§ Homme : infections isolées ou associées, urétrite, orchi-épididymite (épididyme et
testicule), prostatite, gland (ulcération)
§ Femme : flore physiologique de Döderlein � dans la cavité vaginale, pas de bactéries
commensales dans la cavité endocervicale = barrière entre la vagin et l’utérus ; vaginites,
cervicites et infections dites hautes (endométrite, salpingite), seules les cervicites et les
infections hautes peuvent être la conséquence d’IST
CLINIQUE
Ulcérations
génitales
�
§ Perte de substance muqueuse et/ou cutanée, unique ou multiple, localisée aux organes
génitaux
§ Diagnostic positif clinique, peut être difficile en cas de siège profond
§ Étiologies infectieuses :
- Chancre syphilitique : unique à fond propre, induré, indolore, localisation variable
- Herpès : ulcérations superficielles douloureuses à contours polycycliques (HSV2 2/3
des cas), épisodes antérieurs identiques, vésicules en bouquet
- Lymphogranulomatose vénérienne (LGV) = Maladie de Nicolas-Favre (C. Trachomatis
de génotype L1 à L3) : terrain (Afrique, Amérique du Sud, Asie, homosexuels),
anorectite, ulcérations anogénitales, diarrhées trompeuses
- Plus rarement chancre mou : terrain (Afrique, Amérique du Sud, Asie), lésion(s)
unique/multiples, fond sale, douleurs (+++), adénopathies inflammatoires ;
Donovanose :terrain (Afrique, Amérique du Sud, Asie), lésions peu douloureuses
granulomateuses
§ Étiologies non infectieuses : traumatique, caustique, mécanique, dermatose bulleuse,
érythème polymorphe, entéropathies inflammatoires, toxidermie, aphtose génitale
(Behçet), carcinome
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Chancre syphilitique
Urétrite
�
§ Écoulement urétral, dysurie, douleurs urétrales (brûlures permanentes ou mictionnelles),
prurit urétral, méatite voire balanite, aiguë ou sub-aiguë
§ Symptômes souvent moins francs ou incomplets ; signes généraux généralement absents
§ Origine vénérienne :
- Gonococcie : antérieure aiguë, écoulement urétral purulent (90% des cas)
- Chlamydiose : urétrite (moins bruyante que pour le gonocoque), +/- écoulement
urétral présent (< 50% des cas), le plus souvent clair, modéré et intermittent
- Trichomonose : urétrite subaiguë, écoulement matinal, +/- prurit
- Association gonocoque/chlamydia variable (15 à 50%)
§ Origine non vénérienne : infectieuse (Escherichia, Klebsiella, Enterobacter, Serratia...),
traumatique, radique, tumorale, irritative
Orchiépididymite
�
§ Fièvre progressive ou de début brutal, d’intensité variable selon le pathogène
§ Douleurs scrotales intenses irradiant le long du cordon, induration douloureuse de
l’épididyme, risque d’évolution vers l’abcédation, l’ischémie testiculaire, l’infertilité
§ Origine : vénérienne chez le sujet jeune, urinaire chez le sujet plus âgé (entérobactéries)
§ Diagnostic différentiel : torsion testiculaire (écho-Doppler si doute)
Prostatite
� § Rarement dû à des IST, beaucoup plus fréquemment lors d’infections urinaires �
Infections
génitales
basses
�
§ Leucorrhées, douleurs pelviennes, manifestations extra-génitales (périhépatite = FitzHugh-Curtis, arthrite réactionnelle = Fiessinger-Leroy-Reiter), souvent peu
symptomatiques ; pas de fièvre, sauf si complications
- Leucorrhées : pertes non sanglantes de l’appareil génital féminin, physiologiques ou
pathologiques
§ Cervicite : leucorrhée, pesanteur pelvienne, signe d’urétrite associée, col +/-
inflammatoire et écoulement à l’orifice vaginal
§ Vulvo-vaginite : prurit, dyspareunie, leucorrhées, vulve œdématiée
§ Gonocoque :
- Clinique : leucorrhées purulentes, pesanteur pelvienne, signes d’urétrite associée
- Examen gynécologique : col non ou peu inflammatoire et écoulement purulent à
l’orifice cervical
§ Chlamydiose, mycoplasme :
- Leucorrhées blanchâtres ou jaunâtres, cystalgies, syndrome urétral et/ou
dyspareunie
- Fragilité du corps utérin et/ou sécrétions mucopurulentes et/ou ectropion friable et
hémorragique
§ Trichomonose :
- Prurit intense, +/- dyspareunie, +/- signes urinaires, leucorrhées abondantes,
verdâtres, spumeuses et malodorantes, vulve oedématiée
- Colpite punctiforme (“léopard”)
§ Candidose :
- Leucorrhées blanches, caséeuses, prurit, +/- dysurie, +/- pollakiurie, vulvite
- Leucorrhées blanches, caillebottées, grumeleuses, tapissant les parois du vagin
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§ Vaginose bactérienne :
- Pertes grises peu abondantes malodorantes
- Peu d’irritation locale
§ Vulvo-vaginite :
- Bactérienne à Streptocoque pyogenes
- Parasitaire à oxyurose
§ Hormonale (non infectieuse) :
- Atrophie chez les femmes ménopausées
§ Néoplasique (non infectieuse) :
- Leucorrhées associées ou non à des métrorragies
- Atteinte du col, masse néoplasique...
Infections
génitales
hautes
�
§ Touchent essentiellement les femmes en âge de procréer
§ Facteurs de risque : multiplicité des partenaires sexuels, manœuvre endo-utérine, faible
niveau socio-économique
§ Salpingite : +/- fièvre, douleurs pelviennes, métrorragies, +/- leucorrhées ; examen
gynécologique avec douleurs/masse latérale au toucher vaginal, inflammation de
l’endocol ; abcès tubo-ovarien, pelvi-péritonite, bactériémie ; stérilité tubaire et infertilité
à long terme
§ Endométrite : fièvre +++, douleur pelvienne augmentée au toucher vaginal, écoulement
de l’orifice du col
§ A long terme : algies pelviennes inflammatoires, stérilité tubaire et grossesse extrautérine
§ Origine vénérienne :
- Gonocoque
- Chlamydiose
- Trichomonose
- Mycoplasma genitalium
§ Origine non vénérienne : streptocoque, staphylocoque, entérocoques, entérobactérie...
Manifestations
extra-génitales
des IST
�
§ Gonocoque :
- Anorectite : asymptomatique, prurit anal, anite, écoulement rectal purulent, diarrhée,
saignements anorectaux, syndrome rectal (ténesme, épreintes, diarrhée
mucopurulente) et/ou sensations de défécations incomplètes
- Oropharyngite : asymptomatique
- Septicémie gonococcique : fièvre, atteinte cutanée (purpura pétéchial ; papules ou
papulo-pustules acrales ou périarticulaires), et/ou atteinte articulaire (mono- ou oligoarthrites septiques ; ténosynovites)
- Autres : périhépatite, endocardite ou méningite
§ Chlamydiose :
- Pharyngite
- Anorectite : asymptomatique
- Syndrome oculo-uréthro-synovial : polyarthrite aiguë ou subaiguë réactionnelle,
urétrite, conjonctivite bilatérale, balanite circinée, kératodermie palmoplantaire
psoriasiforme, kérato-conjonctivite, arthrite
- Chez le nouveau-né : kérato-conjonctivite, pneumopathie
- Autres : périhépatite
§ Syphilis secondaire :
- Roséole syphilitique : 1ère éruption syphilis secondaire, 6 semaines après le chancre ;
macules rosées, sur le tronc, pas d’autres symptômes fonctionnels
- Syphilides : papuleuses, palmoplantaires
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- Autres symptômes cutanéo-phanériens : fausse perlèche, papules acnéiformes du
menton, dépapillation en aires de la langue, dépilation des sourcils
- Signes généraux : fébricule, céphalées, poly-adénopathies, polyarthralgies,
neurosyphilis, manifestations ophtalmiques
Particularités
selon l’âge
�
§ Pas de modification des signes cliniques selon l’âge, sauf pour les nouveaux nés, dont
l’atteinte peut concerner les yeux et les voies respiratoires
§ Pas d’IST selon l’âge �
- Cancers HPV induits mettent cependant plusieurs années à se développer après les
premiers rapports sexuels
- IST chez un enfant : peut faire suspecter un sévice sexuel ; interrogatoire et examen
clinique minutieux pour ne pas accuser à tort un parent
§ Majoration de l’incidence des salpingites entre 35 et 45 ans, en lien probablement avec
la recomposition des couples et la reprise d’une nouvelle activité sexuelle
PRISE EN CHARGE
Examens
complémentaires
�
§ Sérologies VIH, VHB, test tréponémique +/- test non tréponémique
§ PCR : gonocoque et chlamydia (sur 1er jet urinaire, écoulement urétral, auto-prélèvement
vaginal, pharyngé et anal selon les pratiques sexuelles)
§ Culture : systématique pour le gonocoque, écoulement urétral, auto-prélèvement vaginal,
selon la symptomatologie
§ � Infection haute de la femme :
- CRP, NFS
- Prélèvement avec pose de speculum pour examen direct + culture standard + PCR
Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis
- Prélèvement chirurgicaux ou radioguidés si infection compliquée pour culture + PCR
Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis + recherche de mycoplasmes
§ Dépistage des infections à HPV : diagnostic de condylome = diagnostic clinique
- Chez l’homme, si atteinte urétrale : +/- urétroscopie
- Chez les femmes : réaliser un FCV ou test HPV-HR +/- colposcopie-biopsie
- En cas d’atteinte anale : examen proctologique complet
§ � Gonocoque :
- PCR :
• Homme : 1er jet urinaire ou écoulement urétral spontané
• Femme : auto-écouvillonnage vaginal
• +/- pharyngé, anal
- Prélèvement bactériologique :
• Urétrite biologique : > 5 PNN au frottis urétral x 100 ou > 10 PNN x 400
• Examen direct : diplocoque gram négatif, “grain de café”, intracellulaire
• Culture : systématique, sur gélose sang cuit, antibiogramme
§ � Chlamydiose :
- PCR :
• Homme : sur premier jet d’urine ou écoulement urétral spontané
• Femme : sur auto-écouvillonnage vaginal
• +/- pharyngé, anal
- Pas d’intérêt de la sérologie
§ � Trichomonose :
- Examen direct ou PCR
• Homme : écoulement urétral ou 1er jet urinaire
• Femme : cul-de-sac vaginal postérieur (réalisé également sur autoécouvillonnage)
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Mesures
préventives
�
§ Protection des rapports sexuels par l’usage de préservatifs
§ Vaccination préventive pour l’HPV et l’hépatite B (+ hépatite A chez les HSH)
§ Identifier le/la/les partenaire(s) contaminé(es) ou contaminateur(trice)s et proposer un
dépistage, diagnostic ou traitement probabiliste
§ Proposer systématiquement :
- Sérologie VIH
- Test tréponémique
- Sérologie d’hépatite B
- PCR urinaire ou génitale à la recherche de Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia
trachomatis
- PCR pharyngée et anale selon les pratiques sexuelles
§ Insister sur les risques de recontamination (éducation)
§ Envisager un traitement de type PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) contre le VIH en cas de
prise de risque trop régulière
Traitement
�
§ Mesures préventives ci-dessus
§ Abstinence/rapports protégés jusqu’à disparition de la contagiosité (au moins 7 jours)
§ Devant une urétrite : traitement d’une infection probabiliste à gonocoque et à chlamydia
- CEFTRIAXONE 1 g en dose unique IM ou IV
- DOXYCYCLINE 200 mg/j pendant 7 jours per os (ou AZYTHROMYCINE 1g dose unique)
§ Devant un chancre : traitement probabiliste par BENZATHINE PENICILLINE G dose unique
IM 2,4 millions d’unité proposé
§ Orchites : port d’un suspensoire
§ Réévaluation systématique de l’efficacité clinique/biologique
Antibiotiques
après
documentation
microbiologique
�
§ Gonococcie :
- Infection non compliquée : CEFTRIAXONE dose unique IM ou IV 1g
- Si allergie aux β-lactamines : dose unique d’AZYTHROMYCINE ou GENTAMICINE ou
CIPROFLOXACINE
- � Traitement anti-chlamydia associé systématique (Doxycycline 7 jours)
- � Femme enceinte : dose unique de Ceftriaxone ou Céfixime
- � Autres formes :
• Orchi-épididymite : Ceftriaxone dose unique (IM ou IV 1 g) ou Céfixime
• Septicémie, endocardite, méningite, endométrite, salpingite : Ceftriaxone +/-
hospitalisation
§ Chlamydiose :
- DOXYXYCLINE per os 200 mg pendant 7 jours (ou AZYTHROMYCINE 1 g dose unique
mais risque de résistance à d’autres micro-organismes)
- 2ème intention : ERYTHROMYCINE ou OFLOXACINE
- � Femme enceinte : Azythromycine dose unique
- � Nouveau-né : Érythromycine (si pneumopathie ou ophtalmie)
- � Autres formes :
• Orchi-épididymite : Doxycyline 10 jours
• Endométrite, salpingite : Doxycyline 14 jours
§ Syphilis précoce :
- BENZATHINE PENICILLINE G dose unique IM 2,4 millions d’unités
§ Trichomonose :
- METRONIDAZOLE per os 2 g dose unique ou 500 mg 2 x/j pendant 7 jours ou
SECNIDAZOLE 2 g dose unique
Traitement des
infections
§ Traitement probabiliste (2018) :
- IGH non compliquée : CEFTRIAXONE 1g IV/IM dose unique + DOXYCYCLINE
100 mg/12h per os 10 jours + METRONIDAZOLE 500 mg/12h per os 10 jours
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génitales
hautes
�
§ Gonocoque : CEFTRIAXONE (1 g/j, IV, 14 jours)
§ Chlamydiose : DOXYCYCLINE (100 mg/12h, per os ou IV, 14 jours)
§ Rarement : traitement chirurgical si complications graves (abcès tubo-ovarien, du
Douglas...)
SYPHILIS
Syphilis
précoce
�
§ Primaire : durée variable (21 jours en général)
- Chancre : unique, fond propre, induré, génital, régression spontanée (une syphilis doit
être évoquée jusqu'à preuve du contraire devant toute ulcération des parties génitales
�)
- Adénopathie satellite : non inflammatoire
§ Secondaire : durée < 1 an
- Roséole syphilitique
- Syphilides papuleuses
- Signes généraux et extra-cutanés
§ Latente précoce : asymptomatique
Syphilis tardive
�
§ Syphilis latente tardive : absence de signe clinique et découverte d’une sérologie positive
dont la date présumée du contact est > 1 an
§ Formes cliniques :
- Syphilis gommeuse
- Syphilis osseuse
- Syphilis cardio-vasculaire (aortite, sténose des coronaires, …)
- Neurosyphilis tertiaire
- Tabès (neurosyphilis tardive)
Syphilis
secondaire
�
§ Diffusion systémique du tréponème ; éruptions “floraisons” évoluant par poussées
§ Roséole syphilitique : 1ère éruption de syphilis secondaire, 6 semaines après le chancre,
macules rosées sur le tronc, pas d’autres symptômes fonctionnels
§ Syphilides :
- Papuleuses : monomorphes, papules cuivrées, nombre et localisation variable
- Palmoplantaires : très évocatrices, papules érythémateuses cuivrées des paumes et
plantes, inconstantes
- Génitales et périnéales : indolores, non prurigineuses, multiples, molles,
papuleuses/érosives, contagieuses
Syphilides palmaires
§ Autres symptômes cutanéo-phanériens : fausse perlèche, papules acnéiformes du
menton, plaques fauchées de la langue, dépilation des sourcils
§ Signes généraux et extra-cutanéomuqueux : fébricule, céphalées, poly-adénopathie
superficielle, polyarthralgies, neurosyphilis (manifestations ophtalmologiques,
hypoacousie, acouphènes, paralysie faciale, méningite...)
§ Syphilis = grande simulatrice �
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Tests
sérologiques
�
§ Tests tréponémiques (TT) : réaction spécifique des tréponématoses
- ELISA : test immuno-enzymatique automatique, taux d’IgM et d’IgG
- TPHA : test d’agglutination et de fluorescence manuel ; résultats exprimés en dilution
- Cinétique : TT positif entre le 7ème et le 10ème jour du chancre
§ Tests non tréponémiques (TNT) : VDRL et RPR (Rapid Plasma Reagin), réactions non
spécifiques des tréponématoses
§ Réaliser un TT automatisé qualitatif, à confirmer en cas de positivité par un TNT
quantitatif �
§ Cas de figure :
- TT- et TNT- : absence de tréponématose ou très récente (ou guérie et traitée
précocement)
- TT+ et TNT+ : interprétation selon la cinétique de TNT (début d’une syphilis avec
croissance du TNT, syphilis traitée avec décroissance du TNT)
- TT- et TNT+ : faux positif (SAPL ou certaines MAI)
- TT+ et TNT- : tréponématose guérie ou très précoce ou syphilis tertiaire très
ancienne, répéter à 1-2 semaines si forte suspicion
Traitement
§ � Syphilis précoce : BENZATHINE PENICILLINE G dose unique IM 2,4 millions d’unités
- Si allergie à la pénicilline : DOXYCYCLINE 14 jours
- � Réaction d’Herxheimer : possible pour la syphilis primaire ou secondaire, lyse des
tréponèmes
§ � Patient VIH+ (syphilis primaire ou secondaire) : Benzathine pénicilline G dose unique IM
2,4 millions d’unités
§ � Syphilis secondaire précoce : BENZATHINE PENICILLINE G dose unique IM 2,4 millions
d’unités
§ � Syphilis secondaire tardive : BENZATHINE PENICILLINE G dose IM 2,4 millions
d’unités, 1 fois par semaine pendant 3 semaines
- Si allergie à la pénicilline : DOXYCYCLINE 28 jours
Suivi
§ Succès affirmé sur la décroissance du VDRL/RPR :
- Divisé par 4 à 6 mois
- Négativé à 1 an (syphilis précoce) ou 2 ans (tardive)
- Si réascension VDRL : recontamination à évoquer
PAPILLOMAVIRUS HUMAIN (HPV)
Manifestations
cliniques
�
§ Asymptomatique la plupart du temps
§ Localisation variée, unique ou multiple :
- Condylomes acuminés : “crêtes-de-coq"
- Condylomes plans : maculo-papules rosées
- Néoplasie intra-épithéliale (NIE) : lésions pré-cancéreuses (LSIL ou HSIL)
Condylomes acuminés
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Traitement
�
§ Préventif : vaccin nonavalent, 2 ou 3 doses
- Enfants de 11 à 19 ans
- Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes : jusqu’à 26 ans
§ Curatif :
- Physique : cryothérapie, laser CO2, électrocoagulation, chirurgie
- Chimique : podophyllotoxine
- Immunologique : imiquimod
�Coups de pouce du rédacteur :
Modification de la séquence de dépistage de la syphilis : commencer par un TT (ELISA, TPHA) et TNT
seulement si 1er test positif pour le confirmer (VRDL/RPR)2) Il faut aussi savoir différencier une
schizophrénie d’un TOC : la critique des obsessions est un signe très en faveur du TOC J
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FICHE E-LISA N°168
GÉNÉRALITÉS
Groupe Herpès
�
§ Virus du groupe Herpès : Herpès Simplex Virus (HSV1 et 2), virus varicelle-zona (VZV),
cytomégalovirus (CMV), virus d’Epstein-Barr (EBV), Human Herpes virus (HHV) -6, -7 et –
8 :
- Virus enveloppés, à ADN
- Infection contrôlée par l’immunité à médiation cellulaire : infections graves en cas
de déficit de cette immunité (SIDA, greffés ou traitement immunosuppresseur) �
Transmission
�
§ HSV1 et HSV2 : contamination par contact cutanéo-muqueux direct avec rôle de la salive
et des lésions cutanées (baiser, naissance par voie basse, relation sexuelle, allaitement
maternel (très rare), possible passage transplacentaire)
§ VZV : transmission le plus souvent aérienne, plus rarement par contact ; contagiosité
importante, de 2 jours avant l’éruption jusqu’à 7 jours après, fin de contamination lors du
passage en phase croûteuse
Épidémiologie
�
§ HSV :
- Humain = seul réservoir du virus
- HSV2 : infection sexuellement transmissible (IST), 15 à 20% de prévalence dans la
population adulte, 90% chez les travailleurs du sexe et personnes infectées par le VIH
- Infection néonatale par le passage de la région génitale /!\
- HSV1 : infection survient dans l’enfance le plus souvent entre 1 et 4 ans (80% des
enfants et 90% des adultes sont séropositifs). Infection préférentielle de la partie
supérieure du corps. Séroprévalence (IgG anti-HSV1) = 80 % de la pop. adulte
§ VZV : 90% des infections surviennent entre 1 et 14 ans ; grave chez les adultes, la
grossesse et les immunodéprimés ; réactivation clinique dans 20% de la population
survenue après 50 ans → Pic après 75 ans. Incidence croissance de la survenue chez les
ID → formes graves
§ HSV2 > HSV1 /!\
Physiopathologie
�
§ Après l’infection initiale (primo-infection) : infection latente persiste à vie au niveau de
certaines populations cellulaires (possibles réactivations ou récurrences)
§ HSV et VZV : tropisme neuro-cutané, avec latence dans les neurones des ganglions
sensitifs et réactivation à expression cutanée dans les territoires correspondants, voire
encéphalique
DIAGNOSTIC ET CLINIQUE
HSV1 et 2
�
HSV1
§ Primo-infection : dans la petite enfance, asymptomatique le plus souvent dans 80% des
cas, parfois gingivostomatite herpétique aiguë ; réplication intense et effet
cytopathogène provoquant des vésicules inflammatoires
§ Clinique :
- Muqueuses gingivales et buccales tuméfiées, érosives et saignantes
- Érosions multiples coalescentes polycycliques, à bords inflammatoires, couvertes
d'un enduit blanchâtre
- Tableau pseudo-grippal : Myalgie, Fièvre à 39°
- Dysphagie (+++) = Signe de gravité
- Haleine fétide
Item 168 – INFECTIONS À HERPÈS VIRUS DU SUJET
IMMUNOCOMPÉTENT
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§ Homme :
- Balanite œdémateuse
- Tableau moins intense
- Érosions polycycliques +/- vésicules cutanée
§ FDR Herpès Génital : /!\ Q.
- Sexe Féminin
- Précocité du 1er rapport sexuel
- Nombre de partenaires sexuels
- ATCD d'IST
- Infection par le VIH → /!\ Sérologie VIH systématique
- Niveau socio-économique bas
§ Autres atteintes possibles :
- Anite ou Anorectite érosive aiguë → possibles dans les 2 sexes, plus fréquentes chez
l'homosexuel masculin
- « Panaris Herpétique » digital, notamment dans les professions de santé (DD :
Panaris Staphylococcique)
- ORL → Angine Herpétique ou Rhinite aiguë érosive
- Oculaire : /!\
• Kérato-conjonctivite ou Kératite unilatérale aiguë
• +/- Œdème, Érythème, Vésicules des paupières +/- ADP pré-tragienne
• Complications → Uvéite, Ulcérations de cornée avec séquelles visuelles (/!\ CI
aux corticoïdes locaux)
• Avis ophtalmologique (+++)
§ Récurrences : en 2 phases (prodromique avec douleurs, prurit, picotement durant
quelques heures ; puis lésionnelle avec apparition de lésions de type vésicules, souvent
localisées au même endroit que la primo-infection) ; guérison entre 7 à 10 jours ;
fréquence des porteurs asymptomatiques mais contagieux
§ � Facteurs favorisants des récurrences herpétiques : fièvre, fatigue, soleil, stress
physique ou émotionnel, menstruations, infections, baisse de l’immunité à médiation
cellulaire
VZV
�
§ Varicelle
- Incubation moyenne de 14 jours. Enfant Scolarisé ou en collectivité avec notion de
contage
- Prodromes : Catarrhe oculo-nasale, modérément fébrile (24-48h)
§ Primo-infection du VZV : fébricule et malaise général ; inconstante éruption maculopapuleuse au début, puis vésiculeuse disséminée très prurigineuse, érosion muqueuses
et apparition de croûtes à J4, cicatrisation à J10, évolution par poussées (lésions d’âge
différent) débutante sur cuir chevelu et rétro-auriculaire puis descendante, face, thorax,
respect de la paume des mains et plante des pieds, +/- énanthème buccal avec érosion ;
micropolyadénopathies, rare splénomégalie
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§ Le plus souvent bénigne : évolution spontanée favorable en 10 à 15 jours ; rares décès
d’enfant non immunodéprimé par choc septique après surinfection bactérienne, le plus
souvent avant 1 an
§ Formes sévères sur terrain particulier (grossesse, nouveau-né, immunodépression) :
pneumonie interstitielle, éruption cutanée profuse nécrotique et hémorragique, purpura
thrombopénique, convulsion, ataxie cérébelleuse (rare, 1/4.000, guérit spontanément)
§ Complications :
- Surinfection cutanée bactérienne S. Aureus ou Streptocoque
- Impétiginisation, du fait du grattage, favorisée par les AINS et l’absence de soins
locaux
§ Formes Profuses Graves
- Éruption profuse, ulcéro-nécrotiques, hémorragiques avec signes généraux
- Purpura Fulminans avec choc et CIVD …
Varicelle Profuse à Vésicules hémorragiques
§ Éviction scolaire : plus recommandée
VZV
�
Zona
§ Forme clinique de récurrence : douleurs à type de paresthésie (dysesthésie et trouble de
la sensibilité), fébricule et éruption en bouquet de petites vésicules roses, laissant place
à une érosion puis une croûte qui cicatrise en 10 jours, puis cicatrice dépigmentée
indélébile
§ Lésion généralement unilatérale, mono-métamérique (territoire d’une racine nerveuse)
�
§ Possible persistance de douleurs neuropathiques, surtout chez le sujet âgé
Lésions d'âge différent : inflammatoires, ombiliquées ou Érosions buccales
croûteuses
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§ Formes topographiques :
- Réactivations dans ganglions nerveux rachidiens et sacrés (HSV2)
§ Zona intercostal ou dorso-lombaire
- Le + fréquent (50 %) /!\
- Éruption en demi-ceinture
§ Zona de membre → éruption linéaire, trajet radiculaire sur le membre
§ Réactivations dans ganglions nerveux crâniens (HSV1)
- Zona ophtalmique → Nerf V1 Avis Ophtalmologique
- Plus fréquent chez les sujets âgés, éruption sur l’une des trois branches du nerf
ophtalmique (frontale, lacrymale, nasale) ; complications oculaires fréquentes
(kératite), paralysies oculomotrices généralement régressives, douleurs postzostériennes fréquentes et intenses, possible perte anatomique d’un œil ou de la
vision Risque d'atteinte oculaire si atteinte du rameau nasal interne
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- Zona du ganglion géniculé : douleur et éruption auriculaires, dans la zone de
Ramsay-Hunt ; paralysie faciale périphérique, éruption des 2/3 antérieurs de
l’hémilangue homolatérale, troubles cochléovestibulaires. Anesthésie des 2/3 de
l'hémilangue
- Zona bucco-pharyngé : ulcérations pseudo-membraneuses avec vésicules
unilatérales
§ Complications :
- Kératite : complication du zona ophtalmique (territoire du V1 du trijumeau, branche
nasale externe) ; urgence diagnostique � ; lésion apparaît 2 à 3 semaines après le
zona, douleur ophtalmique et lésion de la cornée, perte de sensibilité et lésion
érosive, parfois diplopie ; diagnostic par test à la fluorescéine (si négatif, refaire à la
lampe à fente, pseudo-dendrites épithéliaux sans bulbe terminal)
- Douleurs post-zostériennes (DPZ) : douleurs de type neuropathique ; persistent
après la cicatrisation, disparaissant en général au bout de 1 à 6 mois, peuvent être
définitives
- Neurologiques : myélite et encéphalite parfois sans éruption, atteinte oculomotrice
PCR
�
§ Diagnostic clinique avant tout, peu de place pour les examens complémentaires, sauf si
tableau atypique ou complications graves
Complications de
la maladie
herpétique
�
§ Infection par HSV-1 ou –2 chez un sujet porteur d’un eczéma : risque de complication
grave appelée pustulose varioliforme de Kaposi-Juliusberg
- Plus fréquente chez l’enfant, dans les 3 premières années
- Tête, cou, partie supérieure du tronc...
- Fièvre, malaise, adénopathies, éruption faite de lésions vésiculeuses, pustuleuses,
croûteuses, ombiliquées, initialement regroupées
- Mortalité en l’absence de traitement, liée à une surinfection bactérienne et aux
atteintes viscérales virales
- Traitement par ACICLOVIR IV +/-
antibiothérapie dirigée contre S. pyogenes et
S. aureus
Sd de Kaposi-Juliusberg
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Autres formes grave :
§ Immunodéprimé (HSV1 > HSV2)
- Lésions cutanéo-muqueuses extensives, Ulcéro-hémorragique nécrotiques,
persistante avec AEG. Extension bilatérale ou multi-métamérique
- Atteinte viscérales possibles → Méningo-encéphalite, Pneumopathie, Hépatite,
Pancréatite
§ Algies post-zostériennes
- Douleurs neuropathiques de désafférentation + Hypoesthésie du terrain atteint
- Douleurs différentes de la phase initiale
- Augmentent avec l'âge /!\ → 50 % à 50 ans et 70 % au-delà de 70 ans
- Disparaissent habituellement en 6 mois mais peuvent être
§ Femme Enceinte
- PI → risque accru d'hépatite fulminante ou d'encéphalite
- Récurrence → risque de transmission materno-fœtale
§ Nouveau-Né
- Transmission in utero = Gravité +++ → Avortement, RCIU, atteintes oculaires,
neurologiques et cardiaques
- Herpès Néonatal (3 formes)
• Cutanéo-muqueuse → pas de mortalité
• Neurologique = Méningo-encéphalite herpétique → 15% de mortalité et
séquelles +++
• Systémique → mortalité = 40-70 %
PRISE EN CHARGE
Traitement
�
§ HSV
- Gingivostomatite aiguë : évolution spontanément favorable en 15 jours, veiller à une
bonne hydratation, bains de bouche, aliments froids semi-liquides ; traitement
systémique possible en cas de tableau marqué (VALACICLOVIR, voire traitement
intra-veineux par ACICLOVIR en cas d’impossibilité de réhydratation orale)
- Kératite herpétique : avis spécialisé ophtalmologique ; ACICLOVIR topique
(pommade) 5 fois par jour pendant 5 à 10 jours +/- traitement par voie intraveineuse
en cas d’atteinte sévère (kératite profonde, uvéite ou nécrose rétinienne) ; CI
absolue aux corticoïdes topiques (risque de perforation cutanée) et aux
anesthésiques locaux (risque de masquer une évolution péjorative) �
- Herpès génital : traitement antiviral par voie orale (VALACICLOVIR), 10 jours si
primo-infection, 5 jours si récurrence, ne prévient pas des récidives
- Traitement préventif au long cours à discuter si plus de 6 récurrences annuelles
d’herpès génital ou orofacial (uniquement suspensif, risque de récidive à l’arrêt)
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§ Varicelle
- Traitement symptomatique local avec douches ou bains quotidiens avec savon
doux, +/- antihistaminiques sédatifs (HYDROXYZINE, DEXOCHORPHENIRAMINE)
- Lutte contre le risque de surinfection cutanée : désinfection eau et savon, ongles
propres et coupés courts, CHLORHEXIDINE en solution aqueuse en cas de
surinfection
- Antibiotiques en topique : inutiles ; antibiothérapie par voie générale : uniquement
en cas de surinfection cutanée avérée
- CI à l’aspirine et aux AINS (risque de syndrome de Reye)
§ Zona
- Traitement local : douches ou bains quotidiens à l’eau tiède et savon doux,
chlorhexidine en solution aqueuse si surinfection ; pas d’antibiothérapie sauf
surinfection cutanée avérée
- Prise en charge de la douleur
- Traitement antiviral : précoce (72h), par VALACICLOVIR ou FAMCICLOVIR per os 7
jours, possible pour la prévention des douleurs post-zostériennes (âge > 50 ans,
zona étendu, douleurs intenses à la phase aiguë) ou pour prévenir les atteintes
oculaires dans le zona ophtalmique
Toxicité des
traitements
�
§ Principaux traitements : ACICLOVIR pommade, ACICLOVIR IV, VALACICLOVIR PO
(précurseur métabolique de l’aciclovir) ou FAMCICLOVIR PO
§ Risque d’insuffisance rénale aiguë par précipitation de cristaux dans les tubules
rénaux, troubles neuropsychiques (céphalées, vertiges, agitations, confusions voire
encéphalopathie...)
§ Si grossesse, privilégier l’aciclovir
Vaccins
�
§ Vaccin vivant atténué VZV
§ Varicelle : peu d’indications, car souvent immunisation dans l’enfance ; si absence
d’immunisation (sérologie négative), indiqué chez
- Rattrapage chez l’adolescent et la femme en âge de procréer (test de grossesse avant
et contraception efficace un mois après chaque injection)
- Enfants candidats à une greffe d’organe solide
- Personnes au contact de sujets à risque (immunodéprimés)
- Professionnels de santé
- Professionnels au contact de la petite enfance
- Adulte exposé à un cas de varicelle < 72 heures
§ Zona :
- Éviter une réactivation chez le sujet âgé
- Même vaccin que pour la varicelle, mais plus dosé
- Recommandé depuis 2014 par le HCSP chez les 65-74 ans, 1 injection, mais efficacité
modeste (réduction de l’incidence du zona de 50% dans les 3 ans post-vaccination,
efficacité moindre après 70 ans)
- Pour prévenir les douleurs post-zostériennes, il faut vacciner 364 personnes pour
prévenir un cas supplémentaire de névralgie
- Piège (plus fréquent en ophtalmologie) des corticoïdes sur une kératite : toujours penser à la kératite
herpétiforme et à la contre-indication aux corticoïdes
FACTEURS DE RÉCURRENCE D'UN HERPÈS
« MÉRITES »
• MEnstruations
• Réinfections
• Immunodépression/ infection
• Traumatique
• Expo soleil/froid
• Stress
�Coups de pouce du rédacteur :
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FICHE E-LISA N°169
GÉNÉRALITÉS
Épidémiologie
�
§ 150.000 personnes vivent avec le VIH en France en 2018, environ 6.400 nouvelles
contaminations par an
§ Principaux modes de contamination : rapports hétérosexuels (56%), rapports
homosexuels masculins (40%), usage de drogues par voie IV (2%)
§ Notion de groupes à risque : patients originaires de pays à forte endémie, hommes ayant
des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH), usagers de drogues intraveineuses
§ Baisse du nombre de nouveaux diagnostics annuels du VIH dans tous les groupes à risque
entre 2013 et 2018, sauf pour les HSH
§ 29% des personnes sont diagnostiquées à un stade avancé de la maladie (SIDA ou taux
de LT CD4 < 200/mm3
), taux restant stable au cours des années
Définition
�
§ VIH :
- Membre de la famille des rétrovirus = virus enveloppés à ARN avec capacité de
rétrotranscription en ADN
- Grande variabilité génomique : VIH-1 (le plus répandu) et VIH-2 (Afrique de l’Ouest)
§ Cycle de réplication :
- Reconnaissance spécifique de la glycoprotéine de surface du VIH gp120 par le
récepteur primaire CD4 de la cellule hôte, entraînant une modification
conformationnelle de la gp120 capable alors de se fixer aux corécepteurs
membranaires CXCR4 ou CCR5
- Attachement et fusion des membranes virale et cellulaire
- Décapsidation de la particule virale
- Rétrotranscription de l’ARN viral en ADN viral double brin grâce à l'enzyme virale
transcriptase inverse (erreur fréquente à l'origine de la variabilité génétique du VIH)
§ Intégration de l’ADN viral double brin dans le génome cellulaire grâce à l'enzyme virale
intégrase du VIH
- Détournement de la machinerie cellulaire au profit du virus, transcription de l’ARN
messager viral
- Traduction de l’ARN messager viral en une polyprotéine virale
- Clivage de la polyprotéine virale par l’enzyme protéase du VIH
- Assemblage d’une nouvelle particule virale
- Bourgeonnement à la surface de la cellule T CD4, mort de la cellule T CD4
=> Réplication intense : environ 1 à 10 milliards de virions produits par jour par une personne
infectée non traitée
Item 169 – INFECTION A VIH
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Physiopathologie
�
§ Infection chronique, évolution tout au long de la vie de l’individu infecté
§ Cellule cible du VIH = lymphocyte T CD4, cellule à longue demi-vie et capable de se diviser
donc pérennité du virus dans l’organisme (et autres cellules porteuses de récepteurs
membranaires CD4)
§ Premier temps :
- Réplication active dès la primo-infection, constitution d’un réservoir viral intracellulaire (ADN viral intégré dans le génome des cellules hôtes)
- Réponses immunes spécifiques humorales et cellulaires entraînant une réduction
légère du niveau de réplication avec installation d’un état d’équilibre entre l’hôte et le
virus (contrôle de la production virale)
§ Second temps :
- Destruction progressive des LT CD4 directe au fur et à mesure que le virus se multiplie
et indirecte avec activation immunitaire et perte de lymphocytes T CD4
§ Conséquence = SIDA, Syndrome d’Immuno Déficience Acquise : définition clinique �;
phase clinique ultime de l’infection, développement d’infections opportunistes, dès que
le taux de LT CD4 est inférieur à 200/mm3
§ Médiane d’évolution entre primo-infection et sida : 10 ans mais grande progression entre
“progresseurs rapides” (2 à 3 ans) et “non-progresseurs”
§ On ne guérit pas à l’heure actuelle du VIH
TRANSMISSION ET PRÉVENTION
Modalités de
transmission
�
§ Transmission sexuelle : sperme, sécrétions vaginales
- Risque décroissant : anal réceptif > anal insertif > vaginal réceptif > vaginal insertif >
fellation réceptive
- Un seul rapport non protégé peut suffire à transmettre l’infection
- � Facteurs augmentant le risque de transmission = rapport anal, lésion génitale,
saignement, co-existence d’une IST, charge virale plasmatique élevée, pas d’utilisation
de préservatif
- Une personne séropositive pour le VIH, traitée par antirétroviraux efficaces, avec une
charge virale indétectable depuis au moins 6 mois, ne transmet pas le virus à ses
partenaires sexuels, y compris en l’absence de préservatif = TasP (treatment as
prevention) ; mais seul le préservatif protège des autres IST
§ Transmission par le sang et ses dérivés :
- Transfusion sanguine et transplantation : risque quasi nul depuis l’utilisation de tests
moléculaires pour le dépistage lors des dons
- Partage de matériel d’injection contaminé par du sang : baisse très importante du
risque par mesures de prévention (mise à disposition de matériel à usage unique)
- Accident professionnel d’exposition au sang : risque variable selon la CV du patient
source et la nature de l’exposition au sang
§ Transmission mère-enfant :
- Période périnatale en cas de charge virale positive chez la mère (accouchement et
allaitement) ou primo-infection pendant la grossesse
- Risque quasi nul si femme déjà sous traitement antirétroviral avec une charge virale
plasmatique indétectable avant la conception
Prévention
combinée
�
§ Méthodes comportementales :
- Campagnes d’information
- Promotion de l’utilisation du préservatif
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Reproduction interdite - Propriété de la PLATEFORME EDN+®
- Mise à disposition et promotion de l’utilisation de matériel stérile à usage unique pour
les UDIV, mise à disposition et promotion des traitements de substitution aux opiacés
- Mesures de précaution universelles vis-à-vis du risque professionnel d’exposition au
sang
§ Dépistage : situations justifiant la prescription d’une sérologie VIH
- Populations à risque :
• HSH (tous les 3 mois)
• Migrants d’Afrique subsaharienne
• Population des départements français d’Amérique et des autres Caraïbes
• UDIV
• Population en situation de précarité
• Travailleurs/euses du sexe
- Dépistage ciblé : suspicion ou diagnostic d’IST ou d’infection par le VHC, suspicion ou
diagnostic de tuberculose, projet de grossesse et grossesse en cours, 1ère prescription
de contraception, viol, entrée en détention ou en cours d’incarcération, don de sang
et d’organes
- Population générale : au moins une fois dans la vie entre 15 et 70 ans
- Possible dans un parcours de soins coordonné par le médecin référent ou à l’initiative
du patient dans un CeGIDD
§ Prophylaxie pré-exposition (PrEP) :
- Commencement du traitement juste avant l’exposition, poursuite tant qu’on est
exposé, arrêt quand on est plus exposé
- Personnes VIH négatives ayant des rapports sexuels non systématiquement protégés
par préservatif
- Bithérapie antirétrovirale par EMTRICITABINE + TENOFOVIR DISOPROXIL (TRUVADA)
en prise continue ou intermittente au moment des rapports sexuels
- Comprise dans une prise en charge globale avec dépistage régulier des IST,
vaccination contre le VHB, VHA et HPV lorsqu’indiquée
§ Treatment as Prevention (TasP) :
- Une personne séropositive pour le VIH, traitée par antirétroviraux efficaces, avec une
charge virale indétectable depuis au moins 6 mois, ne transmet pas le virus à ses
partenaires sexuels, y compris en l’absence de préservatif �
§ Traitement post-exposition
§ Prévention de la transmission de la mère à l’enfant :
- Proposer une sérologie VIH à toute femme enceinte ou ayant un projet de grossesse
- Proposer une sérologie au 6ème mois de grossesse en cas de prise de risque en cours
de grossesse
- Penser à dépister le partenaire
- Risque quasi nul (0,3%) si la patiente est déjà sous traitement antirétroviral avec une
CV plasmatique indétectable avant la conception
- Surveillance mensuelle de la CV pour qu’elle soit indétectable au moment le plus
important = l’accouchement
- Traitement prophylactique systématique du nouveau-né par antirétroviraux pour 2
à 4 semaines
- Allaitement maternel proscrit
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§ De 200 à 100 : complications ci-dessus et
- Candidose œsophagienne (Candida spp., champignon)
• Candidose orale avec dysphagie et/ou odynophagie
- Pneumocystose pulmonaire (Pneumocystis jiroveci, champignon)
• Toux sèche, fièvre, dyspnée, d’aggravation progressive, pneumopathie
interstitielle hypoxémiante ; infiltrat interstitiel au scanner thoracique
- Toxoplasmose cérébrale (Toxoplasma gondii, parasite)
• Tableau neurologique central, fièvre inconstante, déficit focal, crise comitiale,
céphalées intenses ; lésions typiques en cocarde au scanner cérébral injecté
§ < 100 : complications ci-dessus et
- Rétinite à cytomégalovirus (virus)
• Troubles visuels, aspects très évocateurs au fond d’œil (œdème, hémorragie)
- Cryptococcose neuroméningée (Cryptococcus neoformans, champignon)
• Méningite, méningoencéphalite, hypertension intracrânienne
- Leucoencéphalite multifocale progressive LEMP (Polyomavirus JC, virus)
• Maladie démyélinisante, signes dépendant de la localisation : déficit moteur,
syndrome cérébelleux, troubles visuels... pas de fièvre ; leucoencéphalopathie sur
l’IRM cérébrale (lésions multiples de la substance blanche, hypo T1 et hyper T2)
- Mycobactérioses atypiques (Mycobacterium avium intracellulaire, bactérie)
• Le plus souvent disséminées, AEG, cytopénies
§ Ne pas oublier les tumeurs “classant SIDA” : le plus souvent viro-induites ; maladie de
Kaposi (HHV8), cancer du col utérin (HPV), lymphomes (EBV)
MALADIES ASSOCIÉES AU VIH HORS INFECTIONS OPPORTUNISTES
Infections
associées au
VIH
�
§ Pneumopathies bactériennes :
- Streptococcus pneumoniæ
- Récurrence d’une pneumopathie bactérienne dans un intervalle < 6 mois = pathologie
classant SIDA
- Prévention par vaccination antipneumococcique (recommandée chez les personnes
vivant avec le VIH)
§ Infections digestives :
- Salmonelles non typhiques
- Récurrence de bactériémie à Salmonella enteritica sérotype non typhi classe SIDA
- Pas de prévention spécifique en dehors des règles d’hygiène alimentaire
§ Infections sexuellement transmissibles :
- Syphilis, gonococcie, Chlamydia trachomatis, HPV...
- Tout diagnostic d’IST doit faire rechercher une infection par le VIH ; une ulcération
muqueuse ou cutanée due à une IST facilite la transmission du VIH
- Prévention par utilisation du préservatif, dépistage régulier, vaccination pour les
populations concernées (hépatite A pour les HSH, hépatite B, HPV), dépistage
proctologique des infections à HPV et Chlamydia trachomatis
§ Co-infections par les virus des hépatites B et C :
- L’infection VIH aggrave l’histoire naturelle et le pronostic des hépatites B et C
- Recherche systématique lors de la découverte d’une infection par le VIH
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Pathologies
non
infectieuses
associées au
VIH
�
§ Cancers classant SIDA (viro-induits et associés à l’immunodépression liée au VIH) :
- Lymphomes malins non hodgkiniens : stade précoce (CD4 > 200/mm3
) = lymphomes
B à grandes cellules type Burkitt, associés à l’EBV dans 30-40% des cas ; stade tardif
(CD4 < 100/mm3
) = lymphomes B immunoblastiques associés à l’EBV dans presque
100% des cas
- Maladie de Kaposi : tumeur vasculaire induite par HHV8 (Afrique subsaharienne et
HSH principalement), lésions cutanées infiltrées, violacées, nodulaires, parfois en
plaque. Atteinte muqueuse fréquente (palais), extension viscérale possible en
l’absence de restauration immune (poumon, tube digestif) ; traitement de 1ère
intention par trithérapie antirétroviral pour permettre la restauration du système
immunitaire, antimitotiques dans les formes viscérales
- Cancer du col utérin : carcinome épidermoïde HPV-induit, prévention par surveillance
systématique, vaccination
§ Cancers non classant SIDA :
- Fréquence plus élevée que dans la population générale : Hodgkin, cancer bronchique,
cancer du canal anal, hépatocarcinome si co-infection VHB ou VHC...
- Rôle des co-facteurs, fréquemment présents : co-infection VHB/VHC, tabac, HPV...
AFFECTIONS NEUROLOGIQUES CHEZ UN PATIENT AU STADE SIDA
Toutes ces manifestations sont classantes SIDA
Syndrome
neurologique
focal
�
§ Principale hypothèse à évoquer = toxoplasmose cérébrale
§ Diagnostic par IRM (lésions abcédées multiples), sérologie sanguine positive
(réactivation), +/- PCR sur le LCR
§ Diagnostic différentiel : lymphome cérébral à évoquer en l’absence de réponse au
traitement anti-infectieux sur l’imagerie de contrôle
Signes
d’encéphalite
chez un patient
très immunodéprimé
�
§ Principales hypothèses à évoquer : méningo-encéphalite tuberculeuse, leuco-encéphalite
multifocale progressive (LEMP, liée au virus JC, si CD4 < 100/mm3
), encéphalite à VIH,
encéphalite à CMV
§ Orientation diagnostique sur la ponction lombaire et l’imagerie (IRM), d’indications larges
en cas d’immunodépression profonde
Méningite chez
un patient SIDA
�
§ Ne pas oublier la cryptococcose neuro-méningée en cas d’immunodépression profonde
(CD4 < 100/mm3
), y penser devant des céphalées rebelles chez un patient VIH+
immunodéprimé
§ Absence de syndrome méningé franc généralement avec signes d’HTIC au premier plan,
hyperpression du LCR à la PL
§ Diagnostic : recherche de levures sur la PL (coloration à l’encre de Chine), recherche
d’antigène cryptocoque dans le sang et le LCS
INFECTIONS OPPORTUNISTES
Tuberculose
�
§ Infection opportuniste très fréquente, souvent révélatrice de l’infection, particulièrement
pour les patients originaires de pays de forte endémicité
§ Quand y penser : patient originaire de pays à forte incidence, test IGRA positif, AEG avec
fièvre vespérale et sueurs nocturnes, signes en fonction de la localisation = atteinte
extra-pulmonaire très fréquente
§ Proportion anormalement élevée de radio de thorax normale quand les CD4 sont bas
§ Diagnostic : mise en évidence du bacille de Koch ; à l’examen microscopique (BAAR), en
culture, par PCR
§ Traitement : attention aux interactions médicamenteuses avec les ttts antirétroviraux
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Candidose
œsophagienne
�
§ Infection opportuniste fréquente, parfois révélatrice de l’infection
§ Quand y penser : dysphagie et odynophagie avec perte de poids, candidose buccale
fréquemment associée, CD4 < 200/mm3
§ Diagnostic : clinique principalement ; confirmation diagnostique par fibroscopie œsogastro-duodénale avec aspect évocateur (dépôts blanchâtres et muqueuse
érythémateuse), prélèvements pour mise en culture (et recherche d’œsophagite à CMV,
Kaposi digestif)
§ Traitement : antifongique par FLUCONAZOLE pendant 14 jours
Pneumocystose
pulmonaire
�
§ Infection opportuniste très fréquemment révélatrice de l’infection par le VIH
§ Quand y penser : pneumopathie traînante, résistante à une voire deux cures
d’antibiotiques, et/ou associée à d’autres signes d’immunodépression ; pneumopathie
chez un sujet VIH+ connu et ayant des CD4 < 200/mm3 et ne recevant pas de prophylaxie
primaire par cotrimoxazole (dyspnée fébrile d’apparition subaiguë)
§ Diagnostic : pneumopathie interstitielle bilatérale à la radio pulmonaire après imagerie
quasi-normale au début, images en verre dépoli épargnant la périphérie du poumon au
scanner pulmonaire +/- kystes, nodules ou condensations ; diagnostic de certitude sur la
mise en évidence de kystes de P. jiroveci ou sur la positivité de la PCR sur LBA (ou sur
expectoration induite)
§ Traitement : urgence thérapeutique, ne pas attendre la confirmation du diagnostic (les
kystes restent détectables plusieurs jours après le début du traitement) ; en 1ère intention
COTRIMOXAZOLE à dose d’attaque pendant 21 jours (puis prophylaxie secondaire),
corticothérapie systémique associée si PaO2 < 70 mmHg pour éviter les séquelles
fibrosantes (penser au déparasitage par Ivermectine si besoin)
Toxoplasmose
cérébrale
�
§ Infection opportuniste parfois révélatrice de l’infection par le VIH
§ Quand y penser : signes neurologiques focaux, crise comitiale, hémiparésie, déficit
moteur
§ Diagnostic : TDM cérébrale ou mieux IRM cérébrale avec mise en évidence d’abcès
cérébraux multiples, en cocarde avec centre hypodense et rehaussement périphérique,
halo d’œdème péri-lésionnel, diagnostic de confirmation si traitement d’épreuve mis en
place rapidement efficace et amélioration clinique et radiologique
§ Traitement : traitement d’épreuve associant PYRIMETHAMINE + SULFADIAZINE,
supplémentation en acide folinique ; réévaluation clinique et radiologique à J10, si
amélioration, le diagnostic est confirmé et traitement à dose d’attaque poursuivi pour
une durée totale de 6-8 semaines, puis prophylaxie secondaire
Prévention
�
§ CD4 < 200/mm3 = seuil de risque pour les infections opportunistes :
- Prophylaxie primaire de la pneumocystose par le Cotrimoxazole
§ CD4 < 100/mm3 :
- Prévention primaire de la pneumocystose et de la toxoplasmose par Cotrimoxazole
- Sérologie CMV et, si positive, quantification de la charge virale CMV. Si charge virale
détectable, faire un fond d’œil à la recherche de signes de rétinite à CMV
- Céphalées : recherche de l’antigène sérique de Cryptococcus neoformans, et ponction
lombaire au moindre doute si pas de contre-indication
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DÉPISTAGE
Cinétique des
marqueurs
virologiques
�
Par ordre d’apparition
§ ARN-VIH : mise en évidence du virus dans le plasma sanguin par détection moléculaire
- Détectable dès le 10ème jour après la contamination
- Quantification de l’ARN-VIH plasmatique = charge virale (CV)
§ Antigène p24 du VIH-1 :
- Détectable 15 jours après la contamination, au moment de la primo-infection, et
persistant 1 à 2 semaines avant de se négativer (réponse anticorps)
§ Anticorps anti—VIH :
- Détectables en moyenne 20 jours après la contamination
Tests
�
§ Test de dépistage : test combiné (ELISA de 4ème génération)
- Met en évidence les Ac anti-VIH1 et 2 sans en déterminer la spécificité et permet la
détection d’Ag p24
- Positif 15 jours après le contage
- Résultat négatif = absence d’infection par le VIH, sauf dans le cas d’une exposition
supposée datant de moins de 6 semaines (à répéter 6 semaines plus tard)
§ Test de confirmation :
- Préciser la spécificité des Ac anti-VIH présents dans le sérum (Western-Blot,
immunoblot) et différencier VIH-1 et VIH-2
- Au début de l’infection, tous les Ac ne sont pas synthétisés, le Western-Blot est dit
incomplet
§ Antigène p24 (charge virale plasmatique) :
- Recherché dans le sérum seul ou par la technique ELISA combinée à la détection d’Ac
- Positif 15 jours après le contage et se négative quand les Ac apparaissent
§ ARN du VIH (génome du VIH) :
- Détecté par PCR dans le plasma, seuil de détection de 20 à 50 copies/mL, CV
indétectable si en-dessous de ce seuil
- Positif 10 jours après le contage (plus précoce que les sérologies)
§ Test rapide d’orientation diagnostique (TROD) :
- Ne détecte que les Ac anti-VIH sur une goutte de sang
- Résultat négatif : non interprétable dans le cas d’une prise de risque datant de moins
de 3 mois
Stratégie
diagnostique
�
§ Stratégie en 2 temps :
1. Test de dépistage ELISA de 4ème génération positif, à confirmer par un Western-Blot sur
le même prélèvement
2. En cas de positivité du Western-Blot, second prélèvement (ELISA de 4ème génération)
obligatoirement réalisé afin d’éliminer une erreur d’identité �
§ Enfant de moins de 2 ans : tests sérologiques ne peuvent être utilisés avant 18-24 mois du
fait du passage transplacentaire des Ac anti-VIH maternels, nécessité de recherche d’ARN
Annonce des
résultats
�
§ Traumatisme pour le patient : importance de l’information avant et après le test
§ Consultation pré-test : demande d’une sérologie VIH toujours accompagnée d’une
information claire pour le patient (motif de la demande, conséquences, message de
prévention), accord du patient à recueillir systématiquement
§ Consultation post-test : consultation dédiée, par le médecin qui a prescrit le test ;
résultats donnés sous réserve de la confirmation par un deuxième test, aborder les
questions autour du résultat (situation du patient, suivi, transmission, dépistage de
l’entourage, déclaration d’ALD...), identifier les personnes ressources
§ Ne pas prescrire d’antirétroviraux tant que le patient n’est pas prêt
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PRISE EN CHARGE
Antirétroviraux
�
Classe Principaux ARV
recommandés Remarques
INTI
Inhibiteurs
nucléosidiques
de la
transcriptase
inverse
TENOFOVIR DF
TENOFOVIR
ALAFENAMIDE
ABACAVIR
LAMIVUDINE
EMTRICITABINE
- Utilisés sous forme de comprimés combinés à dose
fixe :
• TENOFOVIR DF + EMTRICITABINE disponible
en générique (Truvada)
• ABACAVIR + LAMIVUDINE disponible en
générique (Kivexa)
- Dépistage de l’allèle HLA-B5071 avant de prescrire
l’Abacavir du fait d’un syndrome d’hypersensibilité
(CI définitive si présent)
- Néphrotoxicité du Tenofovir DF
- Troubles digestifs
INNTI
Inhibiteurs non
nucléosidiques
de la
transcriptase
inverse
RILPIVIRINE
DORAVIRINE
- RILPIVIRINE : sous forme d’association à doses
fixes avec 2 INTI (Teno DF ou alafénamide et
Emtrcitabine) réalisant la trithérapie en un seul
comprimé (Eviplera ou Odefsey), interaction avec
les IPP
- DORAVIRINE : sous forme d’associaiton à doses
fixes avec 2 INTI (Teno DF ou lamivudine) réalisant
la trithérapie en un seul comprimé (Delstrigo)
- EFAVIRENZ plus recommandé en 1ère intention
(troubles neuro-psychiatriques)
- Rash cutané
- Inducteurs du cytochrome P450
IP
Inhibiteurs de
protéase
DARUNAVIR
RITONAVIR
- Toujours associés ensemble, utilisés ici comme
booster pharmacologique et non antirétroviraux
- Rash cutané, troubles digestifs, métaboliques,
hépatite médicamenteuse
- Inducteurs ou inhibiteurs enzyamtiques
II
Inhibiteurs
d’intégrase
RALTEGRAVIR
DOLUTEGRAVIR
ELVITEGRAVIR
BICTEGRAVIR
- Associations à des doses fixes
- Bonne tolérance, nécessité de contraception
efficace pour Raltégravir et Dolutégravir
- CI Bictégravir - Rifampicine ; Colbicistat +
Elvitégravir inhibiteurs de CYP450
§ Toxicité à long terme : cardiovasculaire, rénale, osseuse, métabolique, lipodystrophie...
Principes du
traitement
�
§ Objectifs :
- Restaurer et maintenir un taux de LT CD4 > 500/mm3
- Réduire le risque de complications cliniques
- Réduire le risque de transmission du VIH
§ En rendant la charge virale VIH plasmatique indétectable grâce au traitement
antirétroviral (traitement virustatique et non virucide, la réplication virale reprend après
arrêt du traitement)
§ Depuis 2013 : recommandation de traiter toute personne séropositive pour le VIH, quel
que soit le taux de LT CD4 ; pas d’intérêt à différer devant la bonne tolérance et la
simplicité de prise des nouvelles générations d'ARV = stratégie de “test & treat”
§ Trithérapie antirétrovirale, associant trois médicaments appartenant à deux classes
différentes d’ARV : 2 INTI + 1 INNTI/IP/II
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- Privilégier une trithérapie simple en une prise par jour (formes combinées favorisant
l’observance)
- Prescription initiale par un médecin hospitalier, renouvellement possible en ville
- Traitement maintenu à vie
Prise en charge
initiale
�
§ Prise en charge globale
§ Établir une relation de confiance
§ Prise en compte des problèmes d’insertion, de couverture sociale, psychologiques
§ Mise en place de mesures de soutien et d’accompagnement (consultations ETP)
§ Évaluation du risque immunitaire et virologique (dosage des LT CD4, mesure de la CV)
§ Recherche des comorbidités et/ou complications de l’infection par le VIH (IO, cancers)
§ Si indiqué : débuter une prophylaxie primaire des infections opportunistes
- Bilan à recueillir à la prise en charge présenté dans le Pilly, grade C
Mise en place
et surveillance
�
§ Bilan pré-thérapeutique : test génotypique de résistance pré-thérapeutique,
recommandé au moment du diagnostic de l’infection par le VIH
§ Dans l’ordre d’urgence : traitement curatif de infections opportunistes (IO),
préventif/prophylacique primaire des IO, traitement antirétroviral
§ Suivi thérapeutique initial : consultations médicales et infirmières rapprochées pour
évaluer l’efficacité, l’observance et la tolérance des ARV
- Consultation entre J15 et M1, consultation à M3, consultation à M6
§ => Objectif = obtenir l’indétectabilité de la CV à M6
§ Suivi thérapeutique au-delà de M6 :
- Une consultation tous les 6 mois, suivi conjoint entre le spécialiste et le généraliste
- Surveillance clinique : recherche d’EI ; biologique : selon les cas NFS, plaquettes,
transaminases, cholestérol, triglycérides, glycémie, créatinine, calcémie,
phosphorémie, bilan urinaire
- Lorsque le statut immuno-virologique est stable : proposer au patient le suivi et le
renouvellement du traitement en médecine de ville
- Synthèse annuelle hospitalière par le spécialiste, transmise au médecin généraliste
(maintien de l’efficacité virologique, surveillance de l’observance, dépistage des IST et
co-infections/comorbidités, prévention de la transmission, des complications, lutte
contre le tabac et les addictions)
§ Programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP) :
- Aident à préparer et accompagner la mise sous traitement : éducation à la pathologie,
au mode d’emploi et critères d’efficacité des traitements, effets indésirables attendus
- Transmission du virus, prévention des complications et comorbidités
(prévention/dépistage du cancer du col utérin et de l’anus, prévention des maladies
CV), prévention et dépistage des autres IST
Vaccination
�
§ Indications spécifiques aux personnes vivant avec le VIH :
- Grippe : tous ans, quel que soit l’âge
- VHB : si non immunisé
- VHA : chez les HSH ou en cas de co-infection VIH/VHB ou VIH/VHC ou en cas
d’hépatopathie chronique
- Pneumocoque : pour toutes les personnes vivant avec le VIH (une dose de vaccin
conjugué 12-valent puis polyosidique 23-valent 2 mois plus tard)
- HPV : recommandé chez toutes les personnes vivant avec le VIH (hommes ou femmes)
jusqu’à 19 ans, chez tous les HSH (infectés ou non par le VIH) jusqu’à 26 ans
- dTCaP : tous les 10 ans à partir de 25 ans
- Fièvre jaune : patients adultes voyageant en zone d’endémie, si CD4 > 200/mm3 et
> 15% de lymphocytes, à discuter au cas par cas pour les enfants
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§ Contre-indications spécifiques aux personnes vivant avec le VIH :
- BCG : quel que soit le statut immunologique
- Vaccins vivants atténués : tant que le taux de LT CD4 est < 200/mm3
SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DE LA TRITHÉRAPIE
« CLIN HS »
• CD4/ charge virale
• Lipase/Lipidique bilan
• Ionogramme sanguin, urée, créatinine
• NFS
• Hépatique bilan
• Sucres (glycémie)
MESURES ASSOCIÉES DANS LE CADRE DU VIH
« VA PAS DIRE AUX PSYS »
• VA : vaccination (VHA/B/grippe/pneumocoque)
• PAS : PEC 100%
• DIRE : déclaration obligatoire
• AUX : addictologie
• PSY : psychiatrie de soutien
• Sociale assistance
�Coups de pouce du rédacteur :
- Connaître les différents modes de dépistage et la chronologie de la positivité des marqueurs
- Retenir les seuils pour les différentes infections opportunistes et les traitements prophylactiques
associés
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FICHE E-LISA N°171
Gale et pédiculoses = ectoparasitoses strictement humaines, contagieuses et cormopolites.
GÉNÉRALITÉS
Gale
� Définition : infection cutanée due à un acarien (Sarcoptes scabiei variété hominis) à IST
§ La femelle creuse des sillons en se nourrissant de la couche cornée et elle y pond ses œufs
§ Les antigènes de ces acariens, leurs œufs et les excréments génèrent une réaction inflammatoire
à l’origine du prurit et des lésions cutanées (vésicules, nodules, papules).
§ Symptômes en moyenne 3 semaines après une 1ère contamination (incubation de quelques jours
lors d’une ré-infestation). Hors épiderme (linge), le sarcopte est infectant pendant 24 à 72h.
Transmission : interhumaine directe +++ �
§ Contact cutané direct (contact peau a peau, intime)
§ Indirecte (vêtements, literie) : rare pour la gale commune, fréquente pour la forme profuse ou
hyperkératosique
Épidémiologie : fréquente, souvent endémique, dans les familles/collectivités/établissements de santé
Pédiculose du
cuir chevelu
� Définition : infection due au Pediculus humanus capitis � qui vit et se nourrit sur le cuir chevelu,
et pond des lentes fixées solidement sur la base des cheveux
Transmission : interhumaine directe +++ � (indirecte possible via les bonnets ou les brosses)
Épidémiologie : enfants d’âge scolaire et entourage
Pédiculose
corporelle
� Définition : infection due au Pédicules humanus corporis � qui vit dans les coutures des
vêtements et la literie, et vient sur la peau pour se nourrir.
à Vecteurs d’agents pathogènes : fièvre des tranchées due à Bartonella quintana, typhus dû à
Rickettsia prowazekii, fièvre récurrente cosmopolitedue à Borrelia recurrentis)
Interhumaine indirecte (vêtements, lits) �
Épidémiologie : précarité (SDF, réfugiés…)
Pédiculose
pubienne
(pthirose)
� Définition : infection due au Pthirus pubis � vit accroché aux poils notamment pubiens de gros
diamètre, aussi nommé morpion, il vient sur la peau pour se nourrir de sang à IST
Interhumaine directe (contact sexuel ou rapproché) ou indirecte possible (linge) �
Diagnostic de
gale et de
pédiculose
Diagnostic clinique : anamnèse + éruption + localisation (si atypique : nécessite diagnostic de
certitude)
Gale : diagnostic parasitologique au microscope de prélèvements obtenus par grattage des lésions (Se
50% dans les formes communes et très bonne Sp).
� Le dermatoscope peut orienter les prélèvements parasitologiques à permet de visualiser les
sillons et la partie antérieure du sarcopte (signe de l’aile du deltaplane : petit triangle brun visualisé au
bout des flèches à l’une des extrémités du sillon scabieux).
Pédiculoses cheveux/corps : examen à l’œil nu permet la visualisation du pou (environ 3 mm) mais il
est mobile et difficile à repérer. Les lentes permettent d’orienter le diagnostic.
Morpion (1 mm) : tache grise près de l’orifice du poil vue à l’œil nu, lentes peu visible.
Item 171 – GALE ET PÉDICULOSE
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De l’entourage
Dans les collectivités d’enfants : éviction jusqu’à 3j après le traitement pour une gale commune, et
jusqu’à négativation de l’examen parasitologique pour les gales profuses.
à La gale est une maladie professionnelle pour les soignants. Elle peut être également nosocomiale.
Hygiène
Traiter le linge de maison, vêtements, matelas, peluches… par lavage à 60°C ou produit acaricide
et/ou isoler le linge dans un sac durant 72 heures.
Gale : pas de prise en charge spécifique dans les gales communes. En cas de gale hyperkératosique,
profuse et/ou d’épidémie à acaricide préconisé.
Pédiculose du cuir chevelu : agents enrobants (dimeticone, huile de coco, vaseline...) et à l’élimination
mécanique avec peigne anti-poux. 2e application nécessaire 8 jours après la première pour traiter les
nymphes ayant éclos entre temps. Il faudra également décontaminer par lavage en machine (60°C) et
examiner toutes les personnes vivant sous le même toit.
Pédiculose corporelle : possibilité d’utiliser ces dispositifs médicaux mais décontamination du
linge/literie et l’hygiène corporelle sont le plus souvent suffisants.
Pthirose : rasage de la zone pileuse atteinte, ne pas oublier de traiter les partenaires sexuels +/- 1
application de perméthrine topique
Sujets contacts
�
= personnes ayant eu un contact intime avec la personne atteinte de gale, cela inclue toujours les
partenaires sexuels, les personnes vivant sous le même toit et le personnel réalisant les soins de
nursing. Il s’agit du 1er cercle de sujets contacts.
Le patient parasité et les sujets contacts, même asymptomatiques, doivent être traités
simultanément.
Échec du
traitement
�
Causes multiples :
§ Mauvaise observance (l’incompréhension, l’ignorance, la négligence)
§ Coût de certains traitements
§ L’absence de la seconde prise d’ivermectine entre J7 et J14 (gale)
§ L’application d’une quantité insuffisante de produit (gale et pédiculoses)
§ Ré-infestation : à partir de sujets contacts non traités ou de l’environnement
Diagnostic
d’épidémie
�
Diagnostic d'épidémie retenu dès 2 cas - à moins de 6 semaines d’intervalle dans la même
communauté.
Stratégie de prise en charge en 7 étapes :
§ Signaler en interne dès l’apparition d’un cas et à l’autorité sanitaire en cas d’épidémie
§ Constituer une cellule d’appui au sein de la collectivité
§ Effectuer un bilan rapide de l’épidémie
§ Instaurer des mesures générales d’hygiène- Les patients atteints de gale hyperkératosique ou
profuse seront isolés en chambre seule
§ Réaliser une information ciblée aux patients et aux personnes contacts…
§ Mettre en œuvre la stratégie thérapeutique du patient index et des cas contacts qui devront
être traités simultanément
§ Mettre en place des mesures environnementales
LÉSIONS SPÉCIFIQUES DE LA GALE
« SNV »
• Sillons
• Nodules scabieux
• Vésicules perlées
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FICHE E-LISA N°187
� DERMATITE ATOPIQUE (DA) TYPIQUE EN IMAGE
Nourrisson Enfant Adulte
Item 187 – HYPERSENSIBILITÉS ET ALLERGIES CUTANÉO-MUQUEUSES
DE L’ADULTE ET DE L’ENFANT
URTICAIRE ; DERMATITES ATOPIQUES ET DE CONTACT
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� DESCRIPTION DE LA LÉSION DE DERMATITE ATOPIQUE
Lésions élémentaires En phase aiguë Lésion érythémateuse ; vésiculeuse à bord émietté (= mal limitée) = lésions d’eczéma
� La vésicule dans l’eczéma n’est pas visible macroscopiquement mais donne un toucher granité
En phase chronique Lésion érythémateuse et squameuse avec lésions de grattage chronique :
Épaississement de la peau ; aspect quadrillé ; pigmentation ; lichénification
Topographie
Il faut être très vigilant dans la dermatite atopique car la topographie dépend de l’âge du sujet :
Nourrisson Zones convexes du visage et des membres = toutes les zones « rondes » en épargnant la zone médio-faciale
Enfant > 2 ans Zones concaves = zones de pli (du coude ; du genou…)
Ado et adulte Zones faciales et cou
Prurit / douleur � Dans l’eczéma le prurit est constant parfois insomniant
Lésions secondaires Les lésions vésiculeuses vont se rompre = érosions ; suintement de la peau et croûtes
Signes associés
2 signes importants dans l’eczéma : le double pli sous-palpébral de Dennie-Morgan ; la fissure sous-auriculaire
Les patients ont souvent une xérose cutanée
Les patients peuvent avoir des dartres = macules hypopigmentées du visage post-inflammatoires
� DERMATITE ATOPIQUE : GÉNÉRALITÉS
Définitions Atopie Prédisposition génétique à produire des anticorps IgE spécifiques lors de l’exposition à un allergène environnemental
Un patient qui a des IgE contre un allergène sans manifestation clinique au contact de celui-ci est dit sensibilisé
Allergie
Sur un terrain atopique ; manifestation clinique de la sensibilisation IgE-allergène environnemental
Clinique selon l’organe touché : peau (DA) ; digestif (diarrhées) ; ORL (rhinite) ; respiratoire (asthme)
On peut donc être sensibilisé mais non allergique ou allergique et donc sensibilisé
Dermatite atopique Manifestation clinique d’une allergie cutanée sur terrain atopique : dermatose allergique chronique
Épidémiologie
Prévalence en hausse de + 20% des enfants dans les pays développés
Dans > 50% des cas il existe une notion d’atopie familiale
Chez les patients atopiques : il existe une « marche atopique » = succession de plusieurs manifestions allergiques au cours de la vie :
Souvent : dermatite atopique puis allergie alimentaire puis bronchiolite
Physiopathologie
La dermatite atopique est une manifestation cutanée allergique faisant intervenir plusieurs facteurs :
Génétique Maladie polygénique faisant intervenir des gènes de la barrière cutanée : perte de fonction de la filaggrine…
Conséquence : augmentation de la perméabilité cutanée = pénétration d’allergène favorisant la sensibilisation
Immunologique
Anomalie de l’immunité adaptative : voie lymphocytaire LT TH2 induisant une production d’IgE par les LB
Conséquence : inflammation cutanée et altération de sa fonction de barrière
Association possible à une allergie alimentaire qui aggraverait la dermatite atopique
Il existe aussi une anomalie de l’immunité innée : baisse des peptides antimicrobiens = vulnérabilité aux surinfectons
Environnemental
Tout ce qui irrite la peau est susceptible d’augmenter sa perméabilité et donc une sensibilisation à un allergène
Toute exposition accrue à certains allergènes (acariens ; chats ; pollen…) augmente le risque de sensibilisation
Théorie hygiéniste : amélioration des conditions d’hygiènes = modification de la régulation du système immunitaire
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� DERMATITE ATOPIQUE : DIAGNOSTIC
Diagnostic
Clinique
Le diagnostic est toujours clinique sans examens complémentaires
Les antécédents familiaux sont des arguments forts mais non essentiels au diagnostic
Une hyperéosinophilie témoigne de l’atopie mais n’est pas essentielle au diagnostic
Les tests allergologiques n’ont aucun intérêt en 1ere intention
On utilise aussi la présence de critères diagnostiques :
Prurit obligatoire + > 3 critères parmi :
Début avant 2 ans ; histoire d’asthme ou rhinite ; histoire de lésions des convexités ; lésions des plis ; xérose générale
� Ces critères sont passés en rang C : néanmoins il s’agit de critères essentiels pour retenir le diagnostic
Anatomopathologique JAMAIS nécessaire
� Si elle était réalisée, la biopsie montrerait : atteinte épidermique avec exocytose de LT ; spongiose ; microvésicules
Évolution
Début habituel dans la 1ere année de vie
Évolution par poussées ; aggravation en hiver ; guérison fréquente dans l’enfance mais 5% des enfants évolueront vers une forme adulte
Tout eczéma à début adulte doit d’abord faire évoquer une gale ; un eczéma de contact ; un lymphome T cutané…
Formes cliniques
Eczéma classique Lésions cutanées à topographie variable ; mal limitées
Eczéma nummulaire Lésions cutanées bien limitées et arrondies
Prurigo Papules voire nodules érythémateux excoriés des membres
Érythrodermie Forme grave de l’eczéma ; survient surtout après arrêt d’une corticothérapie orale qui n’est pas indiquée ici
Complications
Les anomalies de l’immunité innée prédisposent aux surinfections :
Bactériennes Surtout à staphylocoque doré : croûtes jaunes purulentes malodorantes = impétiginisation
� A ne pas confondre avec le suintement
Virales HSV
Syndrome de Kaposi-Juliusberg
= Vésicules ombiliquées groupées parfois nécrotiques avec altération de l’état général
Urgence : arrêt des dermocorticoïdes ; début d’un traitement antiviral ; rechercher une autre
atteinte d’organe
Poxvirus Molluscum contagiosum sont plus nombreux chez les atopiques
Eczéma contact Suite à une sensibilisation due à des produits appliqués sur la peau
� Autres Retard de croissance
Peut s’observer dans les formes sévères
N’est jamais due aux dermocorticoides et s’améliore sous traitement
Doit faire rechercher une allergie alimentaire
Kératocone Complication ophtalmologique rare associée à la DA ou mauvaise utilisation des corticoïdes
Diagnostics
Différentiels
�
Nourrisson Dermatite séborrhéique (croûtes de lait) ; gale ; syndrome de Buckley
Enfant, adulte Dermatite de contact ; psoriasis ; gale ; lymphome cutané
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� DERMATITE ATOPIQUE : TRAITEMENTS
Dermocorticoïdes
C’est LE traitement incontournable de l’eczéma atopique
Il faut bien connaître ses règles de prescription :
Quelle galénique Crème pour les plis et les lésions suintantes ; pommades pour les lésions sèches
Quelle quantité Règle de la phalangette : une phalange d’index permet de recouvrir une surface de 2 paumes d’adulte
Combien d’application 1 seule fois par jour
Quelle durée Jusqu’à disparition des lésions
Quel entretien Il n’est pas systématique
Les italiques sont des rangs C : néanmoins, pour cet item, j’ai choisi de les laisser car les PUPH posent toujours des questions dessus
Émollients Prescription systématique en association avec les dermocorticoïdes
Aide à lutter contre la xérose cutanée
Mesures associées
Éducation thérapeutique
Bain quotidien de courte durée ; tiède ; nettoyants sans savon ni parfum
Éviter les facteurs aggravants : tabac ; textiles irritants
Éviter les adultes avec un bouton de fièvre herpétique
Vacciner normalement tout en évitant de vacciner en pleine poussée
� Si allergie à l’œuf : avis spécialisé pour les vaccins anti-grippe et anti-fièvre jaune
Topiques anti-calcineurine
�
= TACROLIMUS en 2eme intention pour les lésions du visage et du cou si lésions sévères en échec de traitement
Médicament d’exception réservé aux pédiatres et dermatologues : pommade 0.03% pour l’enfant et 0.1% pour l’adulte
Effets indésirables : brûlures
Traitement d’attaque 2 x / jour puis entretien 2 x / semaine
Autres
Antihistaminiques H1 : hors AMM ; intérêt à visée sédative (mais � pas d’action sur le prurit !)
Antiseptiques locaux : uniquement si surinfection
Dans les formes sévères : photothérapie ; ciclosporine per os ; dupilumab
JAMAIS : corticothérapie per os !
Échec du traitement
En cas d’échec du traitement et avant de passer à la 2eme ligne thérapeutique, il faut vérifier :
Utilisation du TTT
Mauvaise application des dermocorticoïdes
Mauvais diagnostic
Complication : eczéma de contact ; infection
Corticophobie ou fausses croyances : très répandue chez les parents, à toujours rechercher +++
Les dermocorticoïdes n’ont pas les mêmes effets que les corticoïdes per os !
Mesures correctives Éducation thérapeutique ; soutien psychologique ; enquête allergologique si signes en faveur…
Hospitalisation En service de dermatologie si : eczéma grave ; échec thérapeutique ; complication associée
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� URTICAIRE TYPIQUE EN IMAGE
Urticaire superficielle Urticaire profonde = angiœdème
� DESCRIPTION DE LA LÉSION D’URTICAIRE
Lésions élémentaires Superficielle Papule œdémateuse ; érythémateuse à centre plus clair = « ortiée » ; à bordure nette
Profonde Œdème blanc ou rosé ; ferme
Topographie Superficielle Pas de topographie préférentielle, elle peut être isolée ou confluente
Caractère fugace et migrateur : en 24h les lésions ont disparu et sont apparues autre part
Profonde Siège préférentiellement sur le visage ; les extrémités ; les organes génitaux externes
Régresse en 72 heures sans séquelle
Prurit / douleur Superficielle L’urticaire superficielle est toujours prurigineuse
Profonde L’urticaire profonde n’est pas prurigineuse mais peut causer des douleurs ou des sensations de tension
Lésions secondaires NON
Signes associés L’urticaire peut s’accompagner de signes d’anaphylaxie (respiratoire ; digestif ; neurologique ; cardio) qu’il faudra toujours rechercher
L’urticaire profonde de localisation ORL peut entrainer une asphyxie
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� URTICAIRE : GÉNÉRALITÉS
Définition Dermatose inflammatoire fréquente = œdème dermique (superficielle) ou hypodermique (profond)
Épidémiologie
L’urticaire est fréquente en population générale ó 15%
L’urticaire est superficielle isolée dans la moitié des cas ; associée à un angiœdème dans 40% des cas
Dans 10% des cas, l’angiœdème est isolé
Physiopathologie
�
L’urticaire est une dermatose due à la dégranulation d’histamine par des mastocytes cutanés selon divers mécanismes :
Immunologique Réaction d’hypersensibilité immédiate médiée par des IgE qui activent le mastocyte
Ou auto-anticorps type IgG anti récepteur du mastocyte qui fixe le complément et l’active
Non immunologique Stimulation directe des récepteurs du mastocyte par des médicaments (morphine) ; pression ; chaleur, infection…
Une fois activés, les mastocytes libèrent l’histamine et recrutent des médiateurs de l’inflammation : vasodilataion ; perméabilité vasculaire…
On comprend donc que le traitement de choix est un anti-histaminique et non un corticoïde
� URTICAIRE : PRISE EN CHARGE
Diagnostic Clinique Le diagnostic est toujours clinique
Anatomopathologique NON sauf si doute diagnostic devant des atypies (non fugace, non migrateur…)
Évolution L’urticaire est souvent résolutive en quelques heures à quelques jours mais peut persister plus longtemps
On parle d’urticaire chronique si elle dure > 6 semaines
Formes
cliniques
On distingue des grands cadres d’urticaire en fonction de sa forme et de sa durée d’évolution ó démarche étiologique/thérapeutique différente
Urticaire aiguë
Elle peut être superficielle +/- associée à un angiœdème de durée < 6 semaines
Le diagnostic étiologique est souvent fait par un interrogatoire rigoureux : aliments ; infections ; médocs…
Pas d’examen complémentaire systématique
Bilan allergologique si cause allergique suspectée à l’interrogatoire
Urticaire chronique
Par définition, urticaire superficielle +/- angiœdème qui dure > 6 semaines
Le diagnostic étiologique est souvent fait par un interrogatoire rigoureux : aliments ; infections ; médocs…
Pas d’examen complémentaire systématique ; toujours à adapter au contexte
Sauf si urticaire persistant après 4 semaines de traitement = bilan (NFS, CRP, anti-TPO)
Dans 10% des cas, des anomalies thyroïdiennes sont associées à l’urticaire chronique
Angiœdème
Lorsqu’ils sont isolés (10%) l’approche diagnostique est différente :
Dans 95% des cas : activés par des aliments, médicaments, piqûres = prise en charge comme l’urticaire superficielle
Dans 5% des cas : dus à des anomalies du métabolisme de la bradykinine
Soit acquises : médicaments comme les IEC ; les gliptines
Soit héréditaires : déficit en inhibiteur de la C1-esthérase (dosage C1-inhibiteur et C4)
Différence intéressante car on comprend que dans le 2eme cas : inefficacité des traitements anti-histamine
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Traitement
Urticaire aiguë
Dans tous les cas : éviction du facteur déclenchant suspecté
Si pas d’atteinte muqueuse : anti-histaminique H1 de 2eme génération PO ou injectable à continuer 1/jour 1
semaine
Urticaire chronique
Dans tous les cas : éviction du facteur déclenchant suspecté
Information du patient sur sa maladie
Anti-histaminique H1 de 2eme génération pendant 4 à 6 semaines (possible chez la femme enceinte)
Puis : si urticaire disparu = poursuite du traitement pour 3 mois
si urticaire persistant = bilan puis ajustement thérapeutique (augmenter les doses, changer de molécule…)
si résistance (< 10%) = associer l’OMALIZUMAB
� Jamais d’indication à la corticothérapie
Complications
Anaphylaxie
La complication d’une urticaire est l’anaphylaxie = réaction généralisée = stade le plus sévère d’une allergie
On classe l’anaphylaxie en 4 grades de sévérité = classification de Ring & Messner :
I Signes cutanéo-muqueux, érythème, urticaire ou angiœdème
II Hypotension ; tachycardie ; dyspnée ; diarrhées : adrénaline IM 0.01 mg/kg puis toutes les 15 min si besoin
III Collapsus ; bronchospasme ; troubles du rythme : adrénaline IM 0.01 mg/kg puis toutes les 15 min si besoin
+ oxygénothérapie ; remplissage ; aérosol de b2-mimétique selon la clinique
IV Arrêt cardiaque : mesures réanimatoires avec adrénaline IV titrée
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Diagnostics
différentiels
Il est généralement facile devant un aspect non migrateur ou non fugace : piqûre d’insecte ; dermatose bulleuse auto-immune…
� Dès qu’il existe une atypie : on peut aussi évoquer une vasculite urticarienne ; maladie de Still = biopsie
Pour l’angioœdème : évoquer aussi les causes infectieuses ; endocriniennes ; auto-immune ; tumorale ou eczéma aigu du visage
Étiologies
Devant tout urticaire et quel que soit sa forme clinique il convient d’établir une hypothèse étiologique en fonction de l’interrogatoire et de la clinique :
Urticaire inductibles
Urticaire qui apparait à chaque fois que le patient fait la même chose :
Urticaire factice Fréquent chez l’enfant : stries urticariennes par frottement des vêtements…
� Diagnostic confirmé par provocation avec une pointe mousse
Urticaire cholinergique Papules < 5 mm sur le haut du corps déclenchées par l’effort, émotions…
� Diagnostic confirmé par un test d’effort en atmosphère chaude
Urticaire au froid
Urticaire superficielle ou profonde dès le contact avec quelque chose de froid
Parfois déclenché aux changements brutaux de température
� Diagnostic confirmé par le test au glaçon ou immersion du bras dans l’eau froide
Urticaire solaire Urticaire survenant quelques minutes après exposition au soleil
� Diagnostic confirmé par des photo-tests qui prédisent la dose et le type d’UV
Urticaire à la pression
Lésions profondes douloureuses après appui prolongé
� Diagnostic confirmé par un test à la pression (port d’un sac de 7 kg 20 min)
Manifestations systémiques (arthralgies, fièvres) possibles
Urticaire à l’eau Très rare mais possible quelque soit la température
Urticaires de contact Lésions d’urticaire sur les zones en contact avec une substance, possible association à une anaphylaxie
� Diagnostic confirmé par des prick-tests et dosage des IgE spécifiques
Urticaires alimentaires
Lésion d’urticaire après ingestion d’un aliment, parfois précédé d’un syndrome oral et suivi d’une anaphylaxie
Diagnostic d’allergie alimentaire porté par : délai ingestion/symptôme ; gravité > II ; résolution < 12 h ; récidive
Confirmation par des prick-tests et dosage des IgE spécifiques voire test de provocation orale en 2eme intention
Urticaires médicaments = Toxidermie = tous les médicaments peuvent être en cause`
A évoquer si : délai ingestion/symptôme < 45 min ; durée des lésions < 1 jour ; gravité > II
Urticaires infectieux
Beaucoup d’infection virales peuvent être associées à une urticaire : EBV, CMV, hépatite, COVID-19…
Parasitoses : à évoquer en cas d’hyperéosinophilie associée
Bactériennes : surtout ORL chez l’enfant
On appelle la triade de Caroli : céphalées + arthralgies + urticaire au cours d’une infection par virus hépatite A
� Il faut bien faire la différence entre la forme clinique de l’urticaire (aigu ou chronique, superficielle ou profonde) et l’étiologie de celle-ci
Une étiologie (chaleur, pression, infection…) peut se révéler par des formes cliniques différentes
De la même manère, le mécanisme (immunologique ou non) peut se révéler par des formes cliniques différentes
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� ECZÉMA DE CONTACT TYPIQUE EN IMAGE
� DESCRIPTION DE LA LÉSION D’ECZÉMA ALLERGIQUE DE CONTACT
Lésions élémentaires
Lésions aiguës qui évoluent en 4 phases, souvent intriquées :
Phase érythémateuse Placard érythémateux ; parfois œdémateux ; contours mal limités « émiettés »
Phase vésiculeuse Vésicules remplies de liquide clair confluant parfois en bulles
Phase suintante Rupture des vésicules spontanée ou après grattage
Phase croûteuse Suivie d’une guérison sans cicatrice
Lésions chroniques d’aspect épaissies ; lichénifiées ; quadrillées ; pigmentées voire fissuraires sur les plantes et doigts
Topographie La topographie des lésions coïncide avec l’allergène en cause : zones photo exposées (soleil) ; chaussures (chrome) ; nombril (nickel)…
Certaines formes ont des topographies prédominantes : œdémateux sur le visage ; dyshidrose sur les mains…
Prurit / douleur L’eczéma est toujours prurigineux
Les fissures peuvent causer des douleurs ; parfois brûlures post-érosions si surface importante
Lésions secondaires Suintement ; érosions ; croûtes
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� ECZÉMA ALLERGIQUE DE CONTACT : GÉNÉRALITÉS
Définition Dermatose inflammatoire fréquente due à l’activation des lymphocytes T par le contact de la peau à des substances chimiques exogènes
Physiopathologie
�
L’eczéma allergique de contact est une réaction d’hypersensibilité retardée à médiation cellulaire de type Th1 évoluant en 2 phases :
Phase de
sensibilisation
Propre à tout type de réaction d’hypersensibilité retardée :
Le produit sensibilisant = haptène pénètre dans la peau et est pris en charge par les cellules présentatrices (Langerhans)
Ces cellules migrent dans un ganglion et présentent l’antigène aux lymphocytes T qui s’activent et deviennent des « T mémoire »
Cette première phase asymptomatique dure de quelques jours à plusieurs années
L’exposition à des irritants altère la barrière cutanée et facilite la pénétration des allergènes et donc les sensibilisations
Phase de
révélation
Elle survient sur un sujet préalablement sensibilisé, dans les 24-48 h après un nouveau contact avec ce même allergène
Les lymphocytes T mémoire spécifiques reconnaissent l’antigène et activent l’inflammation (sécrétion d’IL-2 ; IL-17 ; TNFb…)
Cette inflammation favorise la lésion d’eczéma clinique avec spongiose et exocytose épidermiques histologiques
� ECZÉMA ALLERGIQUE DE CONTACT : DIAGNOSTIC
Diagnostic
Clinique Le diagnostic est clinique devant le contexte et la sémiologie
Anatomopathologique NON ; la biopsie n’est réalisée qu’en cas de doute diagnostique
� On retrouve : spongiose ; exocytose ; œdème dermique riche en lymphocytes à prédominance périvasculaire
Étiologie
Devant un eczéma allergique de contact il est très important de mener l’enquête étiologique afin de proposer une éviction de l’allergène
Elle repose sur : interrogatoire ; clinique qui guideront les substances testées aux tests allergologiques
Devant une allergie retardée de contact le test allergologique de référence est le patch-test (seule indication à l’ECN)
Interrogatoire
Il permet de suspecter certains allergènes qu’il faudra tester ; on recherche :
Topographie initiale Les lésions sont d’abord localisées aux zones de contact avec l’allergène puis peuvent diffuser
Circonstances Rechercher les activités des quelques jours : bricolage ; jardinage ; profession ; peinture ; vêtements…
Chronologie Évolution des lésions en fonction des activités : disparition le weekend ; favorisé par une activité…
Topiques utilises Rechercher toute application topique : traitements testés ; parfums ; crèmes cosmétiques…
Clinique Des localisations ont valeur d’orientation : oreille, nombril, poignet (boucle en nickel) ; visage (cosmétique) ; pied (cuir…)
Patch-test
�
Ils sont indispensables pour confirmer l’allergène en cause et en faire l’éviction
Ils sont toujours orientés par l’enquête et réalisés à distance de la poussée d’eczéma (1 mois)
Technique Application des allergènes ; sous occlusion ; dans le dos ; pendant 48 heures (+ UVA si photo patchtest)
Interprétation Au bout de 48 heures : peau normale = test négatif
Peau avec lésion d’eczéma : test + (érythème ou papule) ; ++ (idem ou vésicule) ; +++ (bulle)
Allergens testes
Batterie standard européenne comprenant une 30ene de substance les plus fréquentes
Les résultats des tests doivent être confrontés aux données du contexte clinique
Un résultat négatif n’élimine pas une allergie de contact
Exemples d’allergènes : professionnels+++ (coiffeurs ; bâtiment ; santé ; horticulteurs) : déclaration maladie professionnelle ;
Mais aussi : médicaments topiques ; cosmétiques ; textiles ; photo-allergènes
Complications En l’absence d’éviction : surinfection des lésions ; érythrodermie ; retentissement professionnel (surtout si atteinte des mains : médecin du travail ++)
Traitement Dermocorticoïdes d’action forte 1 semaine + éviction de l’allergène (pas de désensibilisation possible)
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DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL D’URTICAIRE
« ton urticaire PESE »
• Pemphigoïde bulleuse (stade précoce de placard urticarien)
• Erythème polymorphe
• Still maladie
• Eczéma aigu du visage
PRINCIPAUX MÉDICAMENTS INDUCTEURS D’URTICAIRES
« PALAIS »
• Produit de contraste iodé
• AINS
• Lactamine : bêtalactamine
• Anesthésiques généraux : curares
• IEC
• Sérum/vaccin
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FICHE E-LISA N°194
GÉNÉRALITÉS
Définitions
�
Lupus systémique (LS) = maladie auto-immune systémique de présentation et pronostic
hétérogènes, caractérisée par la production d'anticorps antinucléaires (AAN) dirigés en particulier
contre l'ADN natif.
LS parfois associé au SAPL, caractérisé par la survenue de thromboses récidivantes ou
d’événements obstétricaux, et la présence d'anticorps APL. 2 formes de SAPL :
1. Primaire = en dehors de tout cadre pathologique
2. Secondaire = associé à une autre maladie (LS +++)
Épidémio
�
Lupus = maladie rare, 45/100.000 et 5 nouveaux cas/100.000/an. 85-90% de F, +++ en période
d’activité ovarienne. Maladie plus fréquente et plus grave chez les Antillais/noirs.
Physiopath
�
Importance du terrain génétique avec anomalies polygéniques (GWAS à plusieurs loci), dans des
protéines du système immunitaire regroupées en 5 catégories :
§ Cellules dendritiques et systèmes des IFN
§ Fonction lymphocytaire T ou B et transduction du signal
§ Transformation de complexes immuns et immunité innée
§ Cycle cellulaire, apoptose et métabolisme cellulaire
§ Régulation de la transcription
Ex de gènes : HLA DR2/3, PDCD1, IRF5, PTPN22, STAT4, TNFAIP3, BLK, TLR7.
Lupus 2ndaires à des anomalies monogéniques : hyperproduction d’IFNa ou défaut de clairance des
corps apoptotiques.
Facteurs environnementaux externes connus pour favoriser le développement d’un LES :
§ UV à apoptose des kératinocytes
§ Virus (EBV et Ag SM ++), activateurs polyclonaux avec Ag homologues aux prot du soi
§ Médicaments : minocycline, carbamazépine, IFN, anti-TNFa, b-bloquants
§ Facteurs hormonaux : œstrogènes
§ Silice
Mécanismes de physiopath cellulaire en cause dans le LES :
1. Défaut de clairance des corps apoptotiques à accumulation de débris contenant les Ag
majeurs = chromatine dont ADN natif, histones, nucléosomes ; Ag nucléaires solubles dont
les riboprotéines Sm, RNP, SSA, SSB ; phospholipides membranaires
2. Captation des Ag et activation des LT par les cellules dendritiques à sécrétion d’auto-AC
par les LB = AAN
3. Dépôts des AC dans les tissus, directement ou en formant des complexes immuns
4. Inflammation locale et lésions tissulaires entretenant le relargage de débris (cycle)
Plusieurs boucles d’amplification contribuent à l’accentuation ou la diffusion de la réaction :
§ Apoptose tissulaire normale ou excessive avec ¯ de la clairance macrophagique
§ Hyperactivité des LB/LT, ++ dans les phases actives de la maladie pour les LT
§ Sécrétion anormale de cytokines : IFNa, IFNg, IL10, BLyS
Item 194 – LUPUS SYSTÉMIQUE / SD DES
ANTIPHOSPHOLIPIDES (SAPL)
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1.1.2. Lupus cutané subaigu :
§ Éruption :
- Très photosensible : décolleté, tronc, membres ; respect habituel du visage
- Annulaire ou polycyclique, rarement psoriasiforme
- Avec présence d’AC anti-Ro/SSA
§ Lupus discoïde +++ = plaques bien limitées avec érythème télangiectasique, squames
épaisses et atrophie cicatricielle, sur le visage (vespertilio), les oreilles, le cuir chevelu
(alopécie définitive), les extrémités
Aspects de lupus discoïde
§ Lupus tumidus, lupus engelure, panniculite lupique
1.2. Lésions aspécifiques :
§ 2ndaires à une atteinte vasculaire inflammatoire (vascularite) ou thrombotique (SAPL) :
livedo, urticaire, purpura infiltré parfois nécrotique, érythème violine des paumes, lésions
pulpaires purpuriques, ulcère de jambe, gangrène distale
§ Chute des cheveux lors des poussées à alopécie +/- diffuse, régressive sous TTT
2. Lupus rhumato (~80% des LES) :
§ Souvent inaugural
§ Polyarthrite typique = bilatérale, symétrique, des petites articulations
§ Prédominant aux extrémités : MCP, IPP, carpes, genoux, chevilles
§ Non déformante (Jacoud = subluxation réductible par atteinte tendineuse)
§ Non destructrice (vs PR = érosive)
§ Accompagnant ou non une poussée viscérale
§ Parfois simples arthromyalgies, plus rarement arthrite subaiguë ou chronique
Autres atteintes possibles :
§ Ténosynovites voire exceptionnelles arthrites septiques
§ Ruptures tendineuses et ostéonécroses aseptiques, favorisées par les CTC
§ Atteintes musculaires, cortico-induites >>> LES
3. Lupus rénal (~40% des LES) :
§ Classiquement présent dès les 1ères années
§ Importance pronostique majeure : recherche répétée par BU régulière
§ Sauf CI, indication à la PBR si Pu > 0,5 g/j
§ Histo : anomalies glomérulaires +++ > tubulo-interstitielles > vasculaires. Distinction entre
les lésions actives pouvant régresser sous TTT vs inactives, irréversibles
Classification histo de l’ISN en 6 classes :
1. Atteinte mésangiale minime (dépôts en IF) avec glomérules N en MO
2. Atteinte mésangiale proliférative avec hypercellularité méasangiale pure et dépôts
3. Glomérulonéphrite proliférative focale, < 50% des glomérules
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4. Glomérulonéphrite proliférative diffuse, > 50% des glomérules : atteinte extra- ou
endocapillaire avec dépôts sous-endothéliaux ± altérations mésangiales. Atteinte active
(IV-A) ou inactive (IV-C)
5. GEM avec dépôts > 50% de la surface glomérulaire dans > 50% des glomérules
6. Sclérose glomérulaire avancée : > 90% de glomérules sclérosés sans activité résiduelle
IF : dépôts « full-house » avec IgG, IgA, IgM, C1q, C3.
Évolutivité du LES ¯ avec l’arrivée au stade d’IRT. Bon taux de survie en hémodialyse, récidives
rares après transplantation.
4. Lupus neuro (~30-60%) = SNC ou SNP, très hétérogène :
§ Signes focaux :
- AVC, ischémiques +++, de topographie variée et fortement associés aux AC APL
constitués ou transitoires à déficits centraux moteurs ou sensitifs
- Neuropathies crâniennes (VI, III, V sensitif, VII, II…)
- Atteintes médullaires souvent graves (myélopathies ischémiques, myélites)
- Mouvements anormaux : chorée ++, parfois révélatrice chez l’enfant
§ Signes diffus :
- Tbs mnésiques/cognitifs fréquents mais mineurs en G, variables, démence rare
- Sd confusionnel aigu : véritable encéphalopathie
- Désordres psy variés, parfois graves et révélateurs, allure psychotique, tbs de
l’humeur majeurs avec risque suicidaire
- Crises comitiales pouvant précéder les autres manifestations mais LES post-TTT
G : hypersignaux FLAIR / M et D : lésions bi-hémisphériques non systématisées en FLAIR et
diffusion chez une patiente sans APL = vascularite lupique, exceptionnelle
� Complications psychiatriques des CTC et états anxiodépressifs parfois indépendants du LS.
Vascularite cérébrale, très rare = vasculopathie cérébrale thrombotique souvent dans le SAPL.
Présence d’APL fortement associée aux manifestations ischémiques, comitiales et à la chorée.
IRM médullaire : myélite avec
hypersignal T2 sur > 10 corps
vertébraux + œdème de la moelle.
D : T1 avec gadolinium
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5.1. Lupus cardiaque intéressant les 3 tuniques :
§ Péricardite (30%) parfois révélatrice ou bien latente, très corticosensible
§ Myocardite, rare, traduite par une IC congestive et tbs du rythme/conduction
§ Valvulopathie mitrale ou aortique : épaississement diffus ou localisé (endocardite de
Libman-Sacks typique en écho-♥, systématique). Association aux APL +++ avec risque
d’embolies artérielles, ++ cérébrales, dégradation HD ou greffe oslérienne
5.2. Incidence de l’insuffisance coronarienne par athérosclérose accélérée, favorisée par les
CTC et/ou les thromboses (SAPL associé).
6. Lupus vasculaire :
§ Phénomène de Raynaud (35%), parfois inaugural mais rarement compliqué
§ HTA (30%), souvent présente en cas de glomérulopathie grave, de CTC forte dose voire de
microthromboses intra-rénales (HTA maligne)
§ Thromboses de tout territoire, parfois révélatrices, fortement associées aux APL
§ Microvascularite cutanée parfois suggestive de périartérite noueuse
7. Lupus respiratoire :
§ Pleurésies (25%), uni-/bilatérales, exsudatives, lymphocytaires, parfois latentes, très CTCsensibles ; souvent associées aux péricardites. � Éliminer l’EP.
§ Atteinte pulmonaire (15%) à toux, dyspnée, hémoptysies, anomalies auscultatoires.
Aspect radio d’infiltrats non systématisés migrateurs ou atélectasie sous-segmentaire.
Pneumopathie d’un LES traité : éliminer l’infection (opportuniste ou tuberculose). Rare :
atteinte aiguë hypoxémiante ± hémorragie alvéolaire, PID fibrosante ou encore
bronchiolite oblitérante.
§ HTAP, rare, complication d’EP répétées ou primitive dans les connectivites mixtes ++.
8. Manifestations diverses :
§ Signes généraux : fièvre, AEG, ADP périphériques, parfois SMG, ++ lors des poussées
§ DA de mécanismes variés : anti-inflammatoires, pancréatite, perforation, thrombose, IS
par infarctus bilatéral des surrénales (SAPL associé ++), hémorragie sous anti-coag
§ HMG modérée, rarement associée à une hépatite AI de type I
§ Atteintes oculaires : rétinite dysorique, neuropathie optique, thrombose rétinienne
§ Association fréquente au sd de Gougerot-Sjögren de symptomatologie au 2nd plan
Anticorps
�
Anomalie spécifique = présence d’AAN (seuil de positivité ≥ 1/160), constants au cours du LES
mais peu spécifiques (dont sujets sains âgés). Divers aspects :
§ Homogène +++
§ Périphérique : rare mais plus spécifique
§ Moucheté : AC anti-Ag nucléaires solubles (présents dans d’autres connectivites)
§ Nucléolaire : rare dans le LES, fréquent dans la sclérodermie
Présence d’AAN = test d’orientation à préciser la spécificité :
§ Anti-ADN natif par ELISA (très sensible), Farr (spécifique) ou Crithidia +++. Moins sensible
(60%) que les AAN mais plus spécifique = élément-clé du diagnostic. Test de Farr bien
corrélé à l’existence d’une atteinte rénale grave et à l’évolutivité du LES
§ Anti-Ag nucléaires solubles par ELISA, WB ou Luminex :
- Anti-Sm, peu fréquents (20-30%) mais spécifiques +++
- Anti-Ro/SSA et anti-La/SSB, plus rares et présents dans le Sd Gougerot-Sjögren et le
LES (++ LES subaigu et LES néonatal)
- Anti-RNP, peu fréquents (30%) vs constants dans le sd de Sharp (mixte)
D’autres auto-AC distincts des AAN sont parfois trouvés : FR (20%), AC anti-plaquettes, anti-GR,
anti-lymphocytes, anti-PN et APL.
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Guérison impossible à objectifs des TTT :
1. Court terme = assurer le confort quotidien, préserver les fonctions vitales
2. Moyen terme = s’opposer à l’évolution des lésions viscérales, prévenir les poussées
3. Long terme = limiter les séquelles du LES et les effets délétères des traitements
Prise en charge �
PEC à long terme avec ALD 30 et mesures annexes :
§ Information des patients et des familles
§ ETP : risques des arrêts intempestifs du TTT
§ Photoprotection
§ Auto-surveillance par BU
§ Arrêt du tabac
§ Contraception adaptée
§ Programme vaccinal adapté : grippe et pneumocoque +++
Traitement de fond indispensable = Hydroxychloroquine (Plaquenil ®) en absence de CI, 400
mg/j si fonction rénale N. Surveillance ophtalmo car risque au très long cours (on peut
commencer le TTT sans). Bilan proposé = baseline, 5 ans puis tous les ans (sauf dose élevée,
IR…) :
§ FO
§ CV central
µ Un autre parmi : OCT-SD ou ERG multifocal
Intensité de la thérapeutique adaptée à la gravité :
§ Formes cutanéo-articulaires : Plaquenil + AINS ± CTC (forme articulaire)
§ Formes viscérales : CTC
§ Poussées graves (neuro) : 3 perfusions IV de 0,5-1g de Solumedrol puis CTC PO
§ Formes rénales : Induction par Endoxan ou Cellcept puis entretien par Cellcept ou AZA
pendant 3-5 ans
Prednisone = Cortancyl ® = CTC de référence, 1 mg/kg/j dans les formes graves et 0,5 mg/kg
dans les sérites. Posologie d’attaque sur 3-6 semaines puis ¯ par paliers de 10% tous les 10-15j
à posologie d’entretien de 0,1-0,2 mg/kg/j pendant plusieurs années. Mesures
d’accompagnement des CTC :
§ Régime sans sel et limité en sucres rapides
§ Strict contrôle des paramètres tensionnels, glucidiques et lipidiques
§ Supplémentation potassique si forte dose
§ Utilisation raisonnée des IPP, non systématique
§ Prévention de l’ostéoporose par Ca, Vit D et biphosphonates
§ Dépistage et TTT des foyers bactériens latents (ex : anguillulose)
SAPL
Diagnostic positif
�
Diagnostic = présence de 2 critères (critères de Sydney pour le diagnostic) :
1. Critère clinique
- Thrombose vasculaire
• Un ou plusieurs épisodes cliniques de thrombose, artérielle, veineuse ou de
la microcirculation quel que soit le tissu (peau), confirmé par l'imagerie ou
l'histologie.
- Morbidité obstétricale
• Une ou plusieurs morts inexpliquées d'un fœtus normal 10 semaines de
gestation.
• 3 fausses couches consécutives spontanées inexpliquées. Une ou plusieurs
naissance(s) prématurée(s) d'un nouveau-né normal à la 34ème semaine de
gestation due à une éclampsie ou à un retard de croissance in utero, décollement
placentaire.
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2. Critère biologique = AC APL positifs à 12 semaines d’intervalle
- Anticorps anti-cardiolipides de type lgG ou lgM > 40 UGPL ou anti-bêta-2GP1 présents
au moins deux examens séparés au minimum de 12 semaines.
- Anticoagulant lupique présent dans le plasma à au moins deux examens séparés au
minimum de 12 semaines.
-
Autres signes cliniques possibles, sans s’intégrer dans les critères diagnostiques :
§ Cardiaques : valvulopathie mitrale ou aortique à type d'épaississement diffus ou localisé
(endocardite de Libman-Sacks)
§ Dermato : livedo (coloration érythémateuse foncée, ou bleue-violacée de la peau en
forme de mailles de filet)
§ Rénales : thromboses des artères intra-rénales
§ Thrombopénie
CAPS
�
Sd catastrophique des APL = apparition rapide de thromboses multiples, dans la
microcirculation +++, en présence d’AC APL : tableau de DMV avec mortalité de 30% (SDRA,
atteinte rénale, HTA sévère, atteinte neuro centrale, myocardiopathie, manifs dig et cutanées…).
� Douleur abdo brutale à penser à la nécrose ischémique des surrénales à ISA vitale.
Prise en charge
�
§ SAPL thrombotique = anticoagulation la plupart du temps à vie (héparine pour les
thromboses récentes puis traitement au long cours (à vie) par AVK
§ AOD non utilisés au cours du SAPL car associés à un excès de risque thrombotique
§ SAPL obstétrical = lors des grossesses, association d’héparine par voie sous-cutanée et
d’acide acétyl salicylique
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FICHE E-LISA N°201
DÉFINITION �
Transplantation = si défaillance d’organe
§ Principales indications :
Rein Foie Cœur Poumons Pancréas Intestins
IRN T : DFG <
15 ml/min
- 1er : CHC (selon
taille, nb)
- Cirrhose avec
IHC (Child C)
- Hépatite
fulminante
- Déficit
enzymatique
- Cardiopathie
sévère
Cardiopathie avec
I♡ stade NYHA 4
- Muco
- Fibrose
- HTP primitive
BPCO,
emphysème
DT1 (souvent
rein + pancréas)
Insuff
intestinale :
congénitale,
grêle court,
MICI…
§ Greffes de cellules et de tissus peuvent concerner :
- Cellules souches hématopoïétiques
- Cornée
- Membranes amniotiques
- Os, tendons, ligaments, ménisques
- Peau
- Valves cardiaques, artères et veines
ÉPIDÉMIOLOGIE �
§ Pénurie d’organes en France : 1 patient/4 peut espérer être transplanté dans l’année
§ 5.805 transplantations d’organe/an en France, pour 21.000 patients inscrits sur liste d’attente
§ 10.000 patients en attente de greffe, et 4.000 nouveaux inscrits/an
Organe Rein Foie Cœur Pancréas Poumon Cœurpoumon
Intestin Total
Nombre de patients transplantés 3 567 1 325 450 78 373 9 3 5 805
Donneurs vivants 541 14 555
Nombre de patients en attente 14 356 1 423 315 236 126 9 4 16 469
Survie du greffon
A 1 an 90% 80% 75% 80% 70% 60%
A 10 ans 60% 55% 55% 55% 35%
Item 201 – TRANSPLANTATION
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Principes = loi de bioéthique :
§ Consentement présumé (inviolabilité du corps humain)
§ Gratuité du don (non-patrimonialité du corps humain)
§ Anonymat du don
§ Interdiction de publicité
ASPECT MÉDICO-LÉGAL �
Registre national du
refus
Géré par l'Agence de biomédecine :
§ Toute personne > 13 ans :
- Peut s'inscrire directement sur le RNR, sans passer par l'intermédiaire d'un tiers
- Formulaires d'inscription mis à disposition du public
- Peut se faire sur papier libre
§ Refus peut concerner les prélèvements soit :
- A des fins thérapeutiques
- Autopsie scientifique : pratiquée par un médecin anatomopathologiste non
réquisitionné, qui doit donc donner son accord pour la réaliser
- Prélèvement d'organe
➞�Ne peut concerner les expertises médico-légales.
➞� ne peut PAS préciser la ou les parties du corps humain sur lequel il s'applique
=> une demande d'inscription pour un refus de prélèvement de cornée équivaut à un refus
de tout prélèvement.
§ Refus révocable dans les mêmes formes que l'inscription au RNR. Il en résulte qu'un
témoignage de la famille faisant part d'un accord du décédé au prélèvement intervenu
ultérieurement à son inscription sur le registre des refus ne saurait être pris en
considération.
Absence d'inscription au RNR :
§ Accord de la famille se fondant sur la volonté du patient de son vivant dans le cadre
d'un prélèvement d'organe est systématiquement recueilli
§ Signature d'un document officiel certifiant le refus du défunt
➞ Concerne toute manipulation du corps : autopsie scientifique compris SAUF l’autopsie
médicolégale (� ECN 2020)
Lois
Circulaire Jeanneney (1968)
Loi Caillavet (1976)
Loi de bioéthique (1994)
1ère révision de la loi de bioéthique (2004)
2e révision de la loi de bioéthique (2011)
ORGANISATION �
Agence de Biomédecine :
§ Gère la liste nationale des malades en attente de greffe
§ Coordonne le prélèvement d’organes, la répartition et l’attribution des organes prélevés
§ Évalue l’activité médicale des équipes de transplantation
§ Gère le registre national des refus de prélèvement
§ Promotion de la recherche en transplantation et du don d’organe
§ S’occupe aussi des embryons congelés et des cellules souches embryonnaires
Règles d’attribution :
§ Critères médicaux (ex : groupe sanguin ABO, compatibilité HLA, temps d’ischémie froide le plus court possible)
§ Critères d’équité (exemple : durée d’attente)
§ Critères de priorités : dépendent de l’urgence (ex : hépatite fulminante) et de la difficulté à trouver un
receveur compatible (ex : receveur hyperimmunisé = Ac anti-HLA dirigés contre de très nombreux types HLA)
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ORGANISATION �
Donneur décédé
après arrêt cardiaque
�
= Absence de reprise circulatoire après 5 minutes d’arrêt des manœuvres de réanimation,
confirmé par une asystolie complète ou un rythme agonique à l’ECG
§ Seuls les reins et le foie peuvent être prélevé (depuis 2005)
§ Protocole spécifique : sélection des donneurs et conditions de prélèvement (délai)
strictes, sélection des receveurs (< 65 ans, ø immunisation anti-HLA, consentement
signé préalable), inscrit sur une liste d’attente particulière en parallèle
§ Autorisation pour :
- Donneurs ayant présenté un arrêt cardiaque extra-hospitalier dit « noncontrôlé »
- Donneurs ayant présenté un arrêt circulatoire survenant en réanimation dans
les suites d’une décision d’arrêt des thérapeutiques actives.
Donneur vivant
�
= Personne majeur, apparenté au receveur, conjoint ou toute personne apportant la
preuve d’une vie commune depuis ≥ 2 ans ou d’un lien affectif étroit et stable depuis
≥ 2 ans
§ Nombre insuffisant (15,2% en 2018), en augmentation
§ Meilleurs résultats à long terme (donneur idéal, absence d’ischémie froide…) : 76% de
survie du greffon à 10 ans (contre 60% des greffons prélevés sur donneur décédé)
§ Permet des préparations spécifiques :
- Transplantation ABO-incompatible
- Désensibilisation du receveur portant un Ac anti-HLA dirigé contre un Ag HLA
du donneur
§ Comité donneurs vivants : autorise le prélèvement, s’assure de la liberté de décision
du donneur
§ Président du Tribunal de Grande Instance : vérifie le consentement libre et éclairé
§ Dons croisés d’organes (limité à 2 couples donneurs-receveurs) en cas
d’incompatibilité ABO/HLA
§ Suivi annuel et protection sociale des donneurs vivants
PEC �
Physiopathologie
Les transplantations d’organes sont faites en tenant compte de :
§ La compatibilité dans le système des groupes sanguins ABO (des transplantations
dites ABO-incompatibles sont néanmoins envisageables dans certaines
circonstances) ;
§ La compatibilité dans le système des groupes tissulaires HLA ;
§ �Le groupe rhésus n’est quant à lui pas pris en compte)
La compatibilité tissulaire s’évalue par :
§ Le typage HLA du donneur et du receveur ;
§ La recherche d’anticorps anti-HLA chez le receveur dont la présence peut limiter
l’accès à un greffon compatible, augmenter le risque de rejet en post-transplantation
et réduire la durée de vie du greffon ;
§ Le test du cross-match juste avant la transplantation, qui identifie dans le sérum du
receveur la présence d’anticorps cytotoxiques dirigés contre les antigènes du
donneur.
Immunosupresseurs
Immunosuppression vise à :
§ Prévenir le rejet aigu à la phase initiale (traitement d’induction) ;
§ Prévenir les rejets après la phase initiale (traitement d’entretien) ;
§ Traiter les rejets aigus (traitement curatif).
Traitement d’induction :
§ Instaurer une immunosuppression forte au cours des 1er jours de la transplantation
où le risque de rejet est le + élevé.
§ Molécules utilisées : Anticorps polyclonaux déplétant les LT ou un anticorps
monoclonal non déplétant.
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Traitement d’entretien :
§ Objectif : prévenir sur le long terme la survenue du rejet aigu avec la plus faible
iatrogénie possible.
§ TTT d’entretien : association de 2 ou 3 immunosuppresseurs de familles différentes
➞ Traitement immunosuppresseur augmente risque de complications infectieuses et
tumorales justifiant un suivi spécialisé.
Principales classes d’immunosuppresseurs ciblant les LT :
Molécules Mécanisme Indications
Corticoïdes
- Prednisone
(Cortancyl)
- Méthylprednisolone
(Solumedrol)
- Anti-infl + IS : action
sur présentation Ag à
LT
- Prévention rejet à
Prednisone faible
dose
Inhibiteurs de la
calcineurine
- Tacrolimus
- Ciclosporine
- Inhibition activation
lymphocytaire par
inhibition signal 1
- Début
- Entretien
Inhibiteurs de
mTOR
- Sirolimus
- Evérolimus
- Inhibiteurs de
tyrosine kinase (ITK)
à inhibition signal
prolifération LT
Inhibiteurs signal
de co-prolifération - Bêlatacept - Inhibition signal 2
- Début + entretien
seulement transplant
rénale chez EBV+. IV
mensuel
Antimétabolites
- Mycophénolate
mofétil (Cellcept)
- Azathioprine
(Imurel)
- Inhibition
prolifération LT par
inhibition bases
puriques.
- Début
Ac monoclonal
anti-CD25 - Basiliximab
- Fixation chaîne CD25
=> saturation
interleukine 2 =>
inhibe prolifération
LT
- Induction
Ac polyclonaux
anti-LT
- Globulines antilymphocytes
�Coups de pouce du rédacteur :
- Item très important, tombé aux ECN 2021.
- Bien apprendre la législation et les différents types de donneurs (les membres du conseil scientifique
sont très friands des questions sans ambiguïtés (définition, cadre réglementaires, législations …)
- ⚠ L’item a été très remanié et simplifié, donc plus facile à apprendre par cœur. Tout peut tomber
dans cette fiche !
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FICHE E-LISA N°211
PRINCIPES ÉTHIQUES EN RECHERCHE
Définition
�
Sarcoïdose = granulomatose systémique de cause inconnue, caractérisée par l’infiltration des
organes atteints par des granulomes épithélioïdes gigantocellulaires tuberculoïdes sans nécrose
caséeuse.
Atteinte hétérogène sur le plan épidémio, clinique et évolutif : atteinte médiastino-pulmonaire la plus
fréquente (~90%), isolée dans 50% des cas.
Épidémiologie
�
Affection ubiquitaire, rare = prévalence de 20-30/100.000 selon :
§ Sexe (F > H, sex ratio de ~1-1,5)
§ Zone géographique
§ Ethnie : 3 fois plus fréquente chez les afro-caribéens
§ Âge : pic entre 20 et 50 ans, rare < 15 ans ou > 75 ans
Physiopathologie
�
§ Accumulation de GEGC = structures histo formées de cellules épithélioïdes et géantes issues de
la lignée monocytomacrophagique, d’un infiltrat de LT avec prédominance de LTCD4, avec
fibrose inconstante
§ Jamais de nécrose caséeuse (nécrose caséeuse = infection à mycobactéries)
§ Mécanisme d’accumulation non connu : probablement réactionnel à un/des antigène(s) de
l’envt (mycobactéries ou autres bactéries, particules inertes) sur terrain génétique prédisposé
§ Présence de LTCD4 dans les organes mais lymphopénie CD4+ circulante (à anergie
tuberculinique)
DIAGNOSTIC POSITIF
Diagnostic
�
Sarcoïdose retenue si association de 3 critères :
1. Tableau évocateur ou compatible : clinique, biologique et radiologique
2. Documentation histo de la présence de GEGC
3. Exclusion des DD
� Exception = sd de Löfgren, d’excellente spécificité à histo non nécessaire.
Signes cliniques
�
Nombreux & variés, mais sarcoïdose à évoquer devant :
§ Signes respiratoires persistants (toux sèche : 20-90%, dyspnée rare au début, DT), auscultation
N souvent
§ Signes extra-pulmonaires (oculaires, cutanés, ADP périphériques +++, hyper-Ca)
§ Érythème noueux, sd de Löfgren
§ Anomalie fortuite sur la Rx T
§ Asthénie profonde
§ Autres manifestations rares (cf. infra)
§ Hippocratisme digital (exceptionnel)
Sd de Löfgren
�
Épidémiologie : Jeune caucasien, rarement chez les peau noire
et exceptionnelle au Japon
Forme aiguë et inflammatoire associant :
§ Fièvre
§ Érythème noueux avec arthralgies/arthrites des chevilles
§ ADP médiastinales et hilaires bilatérales
§ Excellent pronostic (90% de guérison)
/!\ Q. Ø Preuve histologique si présentation radiologique typique
Item 211 – SARCOÏDOSE
Érythème
noueux
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Atteinte osseuse
�
§ L’atteinte osseuse est souvent asymptomatique et sous diagnostiquée. Elle est parfois
associée à une atteinte de la peau ou des tissus mous.
§ L’ensemble du squelette peut être atteint
§ L’atteinte des mains est la plus fréquente, suivie par celle du crane, des os de la face, du
sternum, des côtes, des vertèbres et des os longs.
Rx T
�
Imagerie thoracique nécessaire pour toute suspicion de sarcoïdose, de grande valeur pour le
diagnostic, le pronostic et le suivi avec 5 stades :
1. Rx T N (formes extrathoraciques)
2. ADP isolées, hilaires bilatérales et médiastinales
3. Association d’ADP hilaires et médiastinales + atteinte parenchymateuse
4. Atteinte parenchymateuse isolée = aspect micronodulaire moyen/sup
5. Fibrose pulmonaire diffuse, souvent à prédominance apicale
Stade 1 : (A)
Adénopathies intra-thoraciques interbronchiques, hilaires, bilatérales, symétriques,
non compressives
Stade 2 : (un fil)
Adénopathies et infiltrat interstitiel diffus, micro
ou réticulo-nodulaires
Stade 3 : (sans)
Infiltrat interstitiel sans adénopathie
Stade 4 : (fibre)
Fibrose pulmonaire avec possibilité de lésions
rétractiles
Discordance radioclinique (Rx >> clinique) = argument en faveur de la sarcoïdose.
Caractéristiques des ADP intrathoraciques :
§ Hilaires, bilatérales, symétriques et non compressives dans 95% des cas
§ Souvent médiastinales, latérotrachéales D ++ (70%)
§ Possiblement calcifiées dans les formes très prolongées
Parfois asymétriques et compressives (< 5%), devant faire éliminer les DD.
Signes cliniques
extra-respi
�
1. Uvéite antérieure aiguë à précipités rétrocornéens granulomateux. Formes
chroniques (iridocyclites) : risque de BAV définitive par synéchies iridocristalliniennes, cataracte
ou glaucome.
Uvéite antérieure à recherche systématique d’uvéite postérieure car parfois latente mais
menaçant le pronostic visuel et souvent associée à une atteinte du SNC.
2. Lupus pernio = plaque violacée et infiltrée, +++ sur le nez/joues avec un aspect en ailes de
papillon ; parfois sur les oreilles, les mains et les doigts. Présent plutôt dans les formes
chroniques et devant faire rechercher une atteinte ORL
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§ Érythème noueux = dermohypodermite aiguë inflammatoire des faces d’extension (MI +++),
lésion aspécifique sans granulome (biopsie inutile) mais sarcoïdose = 1ère étiologie
§ Phénomène de Koebner = épaississement des cicatrices avec infiltration érythémateuse
évoquant une poussée
3. ORL :
§ Sd de Mikulicz : parotidomégalie bilatérale + hypertrophie des glandes lacrymales
§ Sd de Heerfordt : uvéoparotidite bilatérale fébrile + PF (ou d’un autre nerf crânien) + méningite
lymphocytaire aseptique
4. Atteinte cardiaque = 2ème cause de mortalité sur IC à mort subite. Signes cliniques non
spécifiques (signes d’IC, tbs du rythme…) donc ECG systématique au diagnostic puis régulier :
§ Troubles de la conduction : BAV de ≠ degrés
§ Troubles du rythme ventriculaire : TV, FV
5. Asthénie importante, parfois au 1er plan même dans les formes limitées.
§ Fièvre rare en dehors du sd de Löfgren / Heerfordt et d’une atteinte hépatique ou rénale. Sinon,
fièvre à recherche d’une infection ou d’un autre diagnostic (lymphome ++).
§ Amaigrissement possible dans le sd de Löfgren ou forme multiviscérale.
Drapeaux rouges
�
Situations cliniques devant faire rechercher un autre diagnostic :
§ Âge de début < 20 ans ou > 50 ans
§ Fièvre et/ou signes généraux, hormis sd de Löfgren
§ Crépitants (auscultation pulmonaire plutôt normale dans la sarcoïdose), hippocratisme digital
§ Micronodules de distribution non lymphatique sur le scanner pulmonaire
§ Caractère compressif ou asymétrique des ADP médiastinales
§ Rx T normale
§ IDR positive, hypogammaglobulinémie, sérologie VIH positive
Causes de granulomatoses secondaires :
§ Infections : tuberculose & autres mycobactéries, maladie de Whipple, brucellose, fièvre Q,
syphilis, mycoses (histoplasmose, cryptococcose, coccidioïdomycose…)
§ Granulomatose sarcoid-like iatrogène : IFN, anti-TNF, BCG ou sd IRIS chez le VIH+
§ MAI/MIC : MICI (Crohn ++), GPA (Wegener), cirrhose biliaire primitive, SEP
§ Réactions granulomateuses péri-tumorales : lymphomes, chorion de carcinomes
§ Maladies d’exposition particulaire : bérylliose, talcose, silicose ; pneumopathie
d’hypersensibilité
§ DICV : hypo-g-globulinémie
Examens de
biologie au
diagnostic
�
Signes biologiques possiblement liés à la sarcoïdose :
§ Lymphopénie sans risque d’infection
§ Hypergammaglobulinémie polyclonale
§ Élévation de l’ECA dans 50% des cas, non spécifiques
§ Hypercalcémie et hypercalciurie, sur hypercalcitriolémie des granulomes
§ Cholestase et/ou cytolyse en cas d’atteinte hépatique, ascension de la créat en cas d’atteinte
rénale…
Cependant, aucun marqueur spécifique de la maladie
Autres examens
paracliniques au
diagnostic
�
À effectuer selon les signes cliniques et radiographiques :
§ ETT et ECG/Holter au moindre signe ou doute sur une atteinte cardiaque
§ EFR : doit être réalisé de manière systématique pour évaluer le retentissement fonctionnel
respiratoire
- Parfois normales
- Anomalie la plus fréquente = tbs de la diffusion avec DLCO ¯
- Possibles : TVO, TVR ou mixte
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§ Scan TAP : identifier une atteinte hépatique, splénique, ou des ADP profondes ; préciser
l’atteinte pulmonaire
§ TEP-Scan : indications limitées (= inutile chez tous les patients) :
§ Recherche d’atteinte cardiaque (protocole dédié)
§ Recherche de cible à biopsier
§ Stade IV pour préciser l’activité de la maladie
§ Diagnostic positif en présence de signes peu spécifiques (asthénie)
§ IRM : cérébrale, cardiaque, médullaire…
§ ENMG si atteinte neuro périph
G : micronodules de distribution lymphatique avec aspect perlé
Diagnostic histo
�
Prélèvements hiérarchisés selon le caractère +/- invasif, la rentabilité diagnostique et les sites
atteints :
§ Sites aisés : lésion cutanée, ADP périphérique, BGSA (rentabilité de 40%), biopsies étagées
d’éperons bronchiques
§ Résultats négatifs : PBH, biopsies transbronchiques et ponctions à l’aiguille des ADP
médiastinales sous EE ou médiastinoscopie. Biopsie pulmonaire rarement nécessaire
En effet, documentation histo indispensable : GEGC sans nécrose caséeuse.
Fibro bronchique avec biopsies d'éperons étagées et LBA fréquemment réalisée : alvéolite
lymphocytaire, prédominant sur les LTCD4, identification éventuelle d’agents pathogènes (DD),
distinction de l’atteinte interstitielle de la sarcoïdose vs autres PID.
ÉVOLUTION ET SUIVI, PRONOSTIC �
§ Maladie souvent bénigne donc TTT non systématique
§ Si TTT nécessaire, souvent par CTC à dose dégressive ou autre immunosuppresseur à risque de iatrogénie
§ Évolution chronique chez certains patients
§ Atteintes sévères : fibrose pulmonaire, atteinte cardiaque ou autres organes (SNC), hypercalcémie
§ PEC à 100% dans le cadre d’une ALD hors liste pour les formes chroniques et sévères
SIGNE EXTRA RESPIRATOIRES DE LA SARCOÏDOSE
Atteinte
cutanée
(30%)
§ Érythème noueux : inaugure 20% des sarcoïdoses (non spé)
- Étiologies : 2ème cause d’érythème noueux en Fr (après strepto). SYSTEM BIC :
• Sarcoïdose
• Yersinia
• Streptocoque
• TB
• Entéropathies (colites)
• Médoc, mycoplasme
• Behçet
• Idiopathique (50%), grossesse
• Chlamydia, CMV, K (Hodgkin)
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- Lésion : nouure = nodule hypodermique :
• MI ++ face extension (rarement MS), souvent bilatéral, parfois symétrique
• Ferme, adhérent (non fluctuant), douloureux ou sensible palpation, en relief, chaud
• Érythémateux ou couleur peau. Régression : stades biligénie (bleu-violet, vert-jaune,
brun)
- Signes associés : fièvre modérée, asthénie, rhume, arthralgies
- Diag ≠ : sd Sweet profond, périartérite noueuse, hémopathie, piqûre, sepsis, panniculite
pancréatique
- Évolution : guérison spontanée en mois-ans (90%) sous traitement
§ Signes cutanés spécifiques : sarcoïde
- Lésion typique : infiltrée, violines, « grains lupoïdes jaunâtres » à la vitropression, indolore,
Æ prurit, ++ visage/face ext membres/cicatrices ou tatoo
- Aspects particuliers :
• Sarcoïde à petit nodules : papules, petit diamètre
• Sarcoïde à gros nodules : nodules, + volumineux
• Forme angiolupoïde (++ ♀) : placard nodulaire/télangiectasie, angle œil, sillon
NG/joue
• Sarcoïde en plaques : ≥ 10 mm, confluence, infiltré, puis atrophie et dyschromie
• Lupus pernio (≠ lupus) : papules-nodules violets infiltrées (++ joue/oreille/doigt/nez)
Atteinte
rhumatologique
(30%)
Mono-oligopolyarthrites
aigues ou
chroniques
§ Rares, le plus souvent symétriques, parfois migratrices, avec
atteintes des petites et moyennes articulations. L’atteinte des
chevilles est très évocatrice.
§ Les formes chroniques sont rares, généralement non destructrices,
et évoluent par poussées.
§ La biopsie synoviale peut être utiles et montre une synovite
granulomateuse.
Dactylite
�
§ L’atteinte des mains se présente sus forme d’une dactylite inflammatoire,
uni-bilatérale, de la deuxième et troisième phalange, fréquemment
asymptomatique et peu douloureuse.
Atteinte axiale
�
§ Une atteinte sacro-iliaque et vertébrale est possible au cours de la
sarcoïdose
Myalgie
�
§ Les myalgies sont habituellement modérées et prédominent aux ceintures.
§ Le taux des enzymes musculaires est normal ou peu élevés.
§ L’IRM musculaire peut être utile pour objectiver l’atteinte musculaire et
guider les biopsies.
Atteinte osseuse
�
§ L’atteinte osseuse est souvent asymptomatique et sous diagnostiquée.
Elle est parfois associée à une atteinte de la peau ou des tissus mous.
§ L’ensemble du squelette peut être atteint
§ L’atteinte des mains est la plus fréquente, suivie par celle du crane, des os
de la face, du sternum, des côtes, des vertèbres et des os longs.
Atteinte
ophtalmo (20%)
§ Atteinte conjonctive & glandes lacrymales : bénigne ++ ; névrite optique (NORB), nodule
conjonctival
§ Uvéite granulomateuse : ++ antérieur & chronique ; mauvais pronostic si postérieur avec
atteinte rétinienne et vascularite à Menace pronostic oculaire, ++ associées à atteinte
médiastinopulmonaire grave
Atteinte ORL
§ ADP superficielles (cervicales, sus-claviculaires, épitrochléennes) & profonde (abdo) : 10%
§ Obstruction nasale, croutes, épistaxis, anosmie ; dyspnée inspi, stridor ; dysphonie, wheezing ;
sd sec
§ Sd Mikulicz : HT parotides & glandes lacrymales + sous-mandibules
§ Sd Heerfordt : uvéite antérieure bilat + parotidite bilat + fièvre + PF périph + méningite lympho
aseptique
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Atteinte ♡ § Souvent asympto ; Tb conduction (++ BAV, bloc branche D), tb rythme (TV) à syncope, mort
subite
Manif neuro
§ SNP : PF périph, atteinte nerfs crâniens (VII > II > VI, V1 ou V), polyneuropathie sensitivo-moteur
axonale sym, mono- ou multinévrite (++ nerf sciatique poplité externe, nerf ulnaire)
§ SNC : tb psy, tb cognitif, hydrocéphalie, myélite (++ cervicale), infiltration hypophysaire (gonado
> thyréo > DT insipide > hyperPRL), méningite lymphocytaire aseptique (restriction oligo-clonale
1/3), épilepsie
Manif rénale § Néphrocalcinose (< hypercalciurie), lithiase, infiltration rénale par granulomes sarcoïdosiques
(rares)
Manif dig § Hépatomégalie & cholestase non ictérique (rares) ; infiltrat sarcoïdosique hépatique
LES 8 PRINCIPALES ANOMALIES BIOLOGIQUES
DANS UNE SARCOÏDOSE
« CALCIURIE »
• Calcémie/ calciurie augmentée
• Anergie tuberculinique
• Lymphopénie sur la numération formule sanguine
• Cholestase
• Insuffisance rénale (si atteinte rénale)
• URicémie augmentée
• Immunoglobine : hypergammaglobinémie polyclonale
• Enzyme de conversion de l’angiotensine augmentée
LES 4 STADES RADIOLOGIQUES
D’UNE SARCOÏDOSE PULMONAIRE
• AIS (Anti-Inflammatoire Stéroïdien)
• Adénopathies, hilaires, bilatérales et symétriques : stade 1
• Infiltrat interstitiel et adénopathies hilaires : stade 2
• Sans adénopathie hilaire : stade 3 Fibrose pulmonaire : Stade 4
�Coups de pouce du rédacteur :
Item transversal qui peut faire l’objet d’un gros mini-DP (jusqu’à 8Q facile) avec de l’imagerie, de l’ECG,
de la bio…
Confusion fréquente sur la 1ère cause d’érythème noueux qui est, selon les sources, le strepto ou la
sarcoïdose. J’avais choisi :
- Si ped : cocher strepto
- Si adulte : cocher sarcoïdose
C’est totalement arbitraire et je doute que ça tombe le jour J mais ça traîne dans certaines banques…
Bon courage ! J
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FICHE E-LISA N°215
Transversalité Médecine Interne (vascularite) ; Hématologie (insuffisance médullaire, PTI) ; Pédiatrie (rhumatoïde) ; Dermatologie ; Infectiologie (méningite)
� GÉNÉRALITÉS
Définition Lésions cutanées rouge/violacées ; ne s’effaçant pas à la vitropression ; séparées par des intervalles de peau saine
Plusieurs aspects possibles : punctiforme (= pétéchial) ; linéaire (= vibices) ; grande taille (=ecchymotique)
La vitropression = référence à l’époque où l’on exerçait une pression sur la lésion avec une vitre (verre de montre)
Physiopathologie L’aspect de la lésion de purpura est dû à une extravasation de sang dans le derme suite à une brèche vasculaire
Il faut savoir qu’un vaisseau optimal nécessite d’être tapissé de plaquettes + une paroi intacte ce qui le rend imperméable
On aura donc deux grands mécanismes de purpura : purpura thrombopénique et purpura vasculaire
Devenir Il existe deux urgences vitales à évoquer devant un purpura : l’urgence infectieuse et hémorragique qui peuvent conduire au décès.
Les éléments purpuriques disparaissent sans séquelle (teintes de la biligénie) mais leur répétition peut donner des dyschromies
Purpura pétéchial Purpura en vibice Purpura ecchymotique
Item 215 – PURPURA CHEZ L’ADULTE ET L’ENFANT
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Mécanisme
thrombopénique
= Trouble de l’hémostase primaire : thrombopénie (le plus fréquent) ou thrombopathie
Clinique
Purpura plan non infiltré non nécrotique
Déclive le plus souvent mais peut toucher toutes les zones
Atteinte muqueuse et viscérale possible : conséquence de la thrombopénie
Étiologies
Médicaments Toujours y penser : thrombopathie liée aux AINS ; aux antibiotiques…
Centrales Leucémie aiguë ; aplasie médullaire
Périphériques Par consommation ; séquestration ; destruction…
Dysfonction plaquettaire
Thrombopathie constitutive (Willebrand ; Bernard-Soulier ; Glanzmann)
Thrombopathie acquise (Waldenström ; SMD ; SMP ; IRC ; myélome)
� Willebrand = purpura peu au 1er plan mais hémorragies amygdaliennes très évocatrices
Bilan
Tout purpura thrombopénique doit faire réaliser une NFS en urgence ainsi que :
Rappel : en présence d’un purpura + thrombopénie : pas besoin de recontrôler le prélèvement
Examens étiologiques Frottis ; bilan d’hémostase ; bilan hépatique
Examens pré-thérapeutiques
Groupe sanguin + RAI en cas de transfusion nécessaire
� Il s’agit bien d’un bilan pré-transfusion de GR : en cas d’anémie post-hémorragie
Le seul purpura thrombopénique n’est pas un motif de transfusion de plaquette (CP)
Purpura vasculaire de vascularite Purpura thrombopénique Purpura fulminans Purpura sénile de Bateman
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� CAS PARTICULIERS : URGENCES THÉRAPEUTIQUES
Il existe 2 urgences thérapeutiques à prendre en charge devant un purpura :
Urgence infectieuse
= purpura fulminans
C’est un purpura vasculaire fébrile secondaire à une infection invasive (méningocoque ++) = urgence vitale absolue
Le pronostic vital est engagé (20% de décès sous traitement)
Caractéristiques du purpura Infiltré ; extension rapide en taille et en nombre ; > 1 élément nécrotique > 3 mm
Clinique associée Fièvre et signes de sepsis +/- défaillance hémodynamique
Prise en charge
Antibiotique En urgence ; sans réfléchir : : C3G IM (ville) ou IV (hôpital)
Hémoculture Seulement si ça ne retarde pas la prise en charge
Retenir : en ville = pas d’hémoculture ; à l’hôpital = hémocultures
Mesures associées
à Précaution gouttelette (jusqu’à élimination du méningocoque)
à Bilan biologique : rechercher la CIVD liée au sepsis (NFS, TP, fibrinogène)
� si syndrome méningé : la PL est contre-indiquée jusqu’à correction des
troubles de l’hémostase (on la fera plus tard si persistance des symptômes)
Urgence hémorragique
= purpura
+ thrombopénie profonde
C’est un purpura thrombopénique associé à une thrombopénie < 20 G/L : le risque hémorragique est élevé
Caractéristiques du purpura Identique à un purpura thrombopénique simple
Clinique associée Signes d’alerte hémorragique : épistaxis ; gingivorragies
Signes de gravité : bulle intrabuccale ; troubles neurologiques ; hémorragie viscérale ou rétinienne
Prise en charge
La prise en charge de la thrombopénie est conditionnée par la cause et le degré d’urgence
La transfusion de plaquette est indiquée si : cause centrale ; seuil < 10 G/L ; élément de gravité
Dans tous les cas : traitement de la cause en parallèle
� Les seuils transfusionnels sont différents selon le terrain et la pathologie !
� DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
Angiomes Tumeur vasculaire bénigne qui s’efface à la vitropression
Télangiéctasies Dilatations des petits vaisseaux de la peau qui s’effacent à la vitropression
Maladie de KAPOSI Tumeur endothéliale due à HHV8 (surtout patients immunodéprimés) d’aspect nodulaire violacée
ASPECT DU PURPURA VASCULAIRE
« PEDIA »
• Polymorphe
• Evolue par poussée
• Déclive
• Induré/ nodulaire
• Atteintes cutanées avec respect des muqueuses
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FICHE E-LISA N°228
GÉNÉRALITÉS
Définitions
�
Ulcère de jambe = plaie ne cicatrisant pas > 1 mois compliquant une maladie vasculaire sousjacente, fréquente et invalidante. Prévalence avec l’âge : 1% de 60-70 ans à 5% chez les
> 80 ans et sex-ratio de 1,6 (F > H).
Ulcère veineux pur = hypertension veineuse (HTV), 2ndaire à :
§ Reflux dans les veines superficielles perforantes : incompétence valvulaire superficielle et
varices dans la maladie veineuse essentielle
§ Reflux et/ou obstruction dans les veines profondes (sd post-thrombotique)
§ Et/ou déficience de la pompe musculaire du mollet
HTV à souffrance microcirculatoire et tissulaire avec troubles trophiques : tout trauma peut créer
un ulcère.
Ulcère mixte à prédominance veineuse = AOMI modérée associée ne pouvant pas seule expliquer
l’ulcère.
Physiopath
�
§ Capillaires cutanés dilatés et raréfiés
§ Destruction capillaire 2ndaire à une adhérence + activation de leucocytes dans la microcirculation avec production de radicaux libres et enzymes toxiques pour le capillaire
§ Piégeage des GR réduisant les capacités de cicatrisation de la peau
§ Dilatation avec fuite capillaire et œdème à microangiopathie lymphatique
DIAGNOSTIC POSITIF ET ÉTIOLOGIQUE
Signes
cliniques
�
Examen physique :
§ Nombre et taille des ulcères
§ Siège, caractère uni-/bilatéral
§ Fond : propre, surinfecté, purulent, bourgeonnant, cicatrisant, fibrineux, nécrotique
§ Bords : souples ou durs, faisant saillie = retard de cicatrisation, mauvais pronostic
Peau péri-ulcéreuse = bon reflet des complications cutanées de la maladie sous-jacente :
1- Artériopathie à peau luisante et dépilée
§ ¯ de T cutanée
§ Pâleur à la surélévation du pied, cyanose de déclivité
§ Allongement du TRC
2- Insuffisance veineuse à 3 types de lésions
§ Dermo-épidermites : plaques érythématosquameuses, prurigineuses, débutant en périmalléolaire interne ++ puis pouvant s’étendre = « eczéma variqueux »
§ Capillarite :
- Dermite ocre = larges macules malléolaires internes ou tibiales antérieures, rouge
violacées au début puis brunes (dépôts d’hémosidérine)
- Atrophie blanche : petites plaques irrégulières, atrophiques, ivoires et parfois avec de
fines télangiectasies. Douloureuses, tendance à l’ulcération +++
- Capillarite hypertrophique : chevelus capillaires malléolaires ou sur le dos du pied
Item 228 – ULCÈRE DE JAMBE
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§ Hypodermite :
- Forme aiguë ou subaiguë = érysipèle d’apparition progressive et non fébrile
- Forme scléreuse (lipodermatosclérose), d’emblée ou après épisodes aigus, d’évolution
insidieuse : mollet dur avec peau scléreuse et pigmentée réalisant une véritable guêtre
rétractile
Diagnostic
étiologique
�
Ulcère veineux Ulcère artériel
F > 50 ans (sex-ratio = 1,5)
Surpoids
Ulcère unique, de grande taille, peu algique,
siège périmalléollaire jusqu’au 1/3 inférieur
du mollet
Complications trophiques typiques (cf. supra)
Présence de varices vs examen artériel normal
Œdème, marqué en cas de sd postphlébitique
ED veineux des MI :
- Diagnostic positif d’ulcère veineux
- Mécanisme causal : reflux vs obstruction
- Aide à la décision thérapeutique :
• Sd de reflux superficiel : recherche de
fuite et topographie des perforantes
• Sd de reflux profond = sd postphlébitique le plus souvent +++
• Sd obstructif profond = obstacle
ancien et mal reperméabilisé ; ou
thrombus récent
Compléter en systématique par les IPS :
- IPS = 0,9-1,3 à ulcère veineux pur
- IPS = 0,7-0,9 à ulcère mixte à
prédominance veineuse
- IPS > 1,3 = médiacalcose (diabète ou IRC !)
H > 50 ans
FRCV : tabac, HTA, diabète, dyslipidémie,
obésité
Ulcère unique ou multiple, à l’emporte-pièce
ou de grande taille, creusant et pouvant
mettre à nu les structures sous-jacentes
Topographie suspendue ou distale (orteils)
Peau péri-ulcéreuse lisse, froide et dépilée
Douleur intense
Abolition d’un/plusieurs pouls périph
ED artériel :
- Diagnostic positif
- Niveau/type des lésions, retentissement
en aval
- Mesure de l’IPS
- Recherche d’un AAA source d’emboles
- Autres examens complémentaires :
- Artériographie : siège de l’oblitération,
plaques d’athérome à risque d’emboles à
obligatoire dans le bilan pré-thérapeutique
- Mesure de la TCPO2, reflet de
l’oxygénation et pouvant guider le choix
thérapeutique
- - Ischémie critique = PAS < 50 mmHg à la
cheville ou 30 à l’orteil à hospit en milieu
spécialisé ++
Ainsi, devant tout ulcère de jambe : examen clinique vasculaire complet + ED veineuse et/ou
artérielle.
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Démarche
Initiale
�
Interrogatoire Examen physique
- FRCV : DT, HTA, ATCD d’AVC ou de SCA…
- Signes d’AOMI : claudication, douleurs de
repos…
- ATCD perso/familiaux de varices, MTEV
- ATCD obstétricaux & médicochir, trauma ou
chir MI
- Signes d’insuffisance veineuse essentielle :
œdème vespéral, jambes lourdes,
crampes/phlébalgies
- Palpation de tous les pouls périph
- Auscultation des artères (membres +
cou)
- Recherche de varices des MI et leur
localisation
- Télangiectasies, veines réticulaires,
couronne phlébectasique de la cheville
- Cicatrices d’anciens ulcères
� Déambulation réduite = risque d’échec thérapeutique/mauvaise récupération donc rechercher :
§ Ankylose de la cheville, souvent 2ndaire à l’ulcère
§ Arthrose (coxarthrose/gonarthrose)
§ Déformations ortho : hallux valgus, affaissement de la voûte plantaire…
Étiologies
vasculaires
�
Les plus fréquentes +++ : insuffisance veineuse/artérielle, ulcères mixtes et angiodermite
nécrotique.
Écho-Doppler veineux + IPS en 1ère intention ± complétés par l’écho-Doppler artériel si :
§ Abolition des pouls périphériques
§ Suspicion d’AOMI
§ IPS < 0,9 ou > 1,3 (artères incompressibles : DT/médiacalcose ++)
IPS = 0,7-0,9 à ulcère mixte à prédominance veineuse.
Ulcères des vascularites & autres atteintes vasculaires cutanéosystémiques :
§ PR, PAN, GPA, LES… : association à un SAPL ou un anticoagulant circulant ++
§ Emboles de cristaux de cholestérol, cryo
Angiodermite
nécrotique
�
Infarctus cutané 2ndaire à une occlusion artériolaire (artériosclérose dermique) survenant chez la
F > 60 ans avec HTA et DT :
§ Début brutal par une plaque purpurique ou livédoïde extensive
§ Évolution rapide vers une nécrose noirâtre
§ Ulcération(s) superficielle(s) en « carte de géo »
§ Localisation suspendue à la face antéro-externe de jambe
§ Douleur très importante, insomniante
EC : axes vasculaires N (à pouls présents), cryoglobulinémie, FAN, ANCA –
Autres étiologies
�
Éléments orientant vers une étiologie non vasculaire :
§ Examens artérioveineux N
§ Évolution ulcérante rapide
§ Absence d’évolution favorable vers la cicatrisation après 2-3 mois de traitement bien conduit
§ Anomalies : fond (bourgeonnement hypertrophique…), bord, périphérie
§ Siège atypique
Étiologies alors possibles :
§ Pyoderma gangrenosum (inflammatoire) : pustule à ulcération douloureuse avec extension
rapide, constituée de clapiers purulents et un bourrelet typique. Association à une
hémopathie (SMP/SMD) ou une MICI (1/3 – 2/3 des cas)
§ Infections : mycobactéries dont tuberculose, mycoses profondes, parasitoses
§ Carcinome : ulcère à carcinome épidermoïde, à différencier d’une tumeur ulcérée par la
biopsie
§ Hémato (SMP, dysglobulinémie) : ulcération superficielle et nécrotique ; sujet jeune :
drépanocytose avec ulcères
§ Iatrogène (ex : hydroxyurée) : cicatrisation lente à l’arrêt du TTT
§ Pathomimie : DD d’élimination devant des ulcères inhabituels résistants à avis psy
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Diagnostics
différentiels
�
3 principaux DD à éliminer :
1- Mal perforant = ulcération neuro particulière, localisée à la plante :
§ H > F
§ Points d’appui : talon, tête des métatarsiens
§ Indolore, expliquant son aggravation
§ Débutant par une hyperkératose
Causes principales : DT +++, neuropathies sensitives familiales ou acquises et anomalies
médullaires traumatiques ou non (spina bifida).
2- Ulcérations tumorales : CE, CBC et lymphomes >> mélanomes ulcérés.
3- Nécroses cutanées des calciphylaxies (artériopathie calcifiante) : atteinte du ventre/cuisses
compliquant des anomalies PO-Ca de l’IRC.
Complications
�
1- Dermatites de contact fréquentes (grand nombre de topiques sur barrière cutanée altérée) =
érythème microvésiculeux prurigineux limité à la zone d’application puis diffusant.
Produits incriminés nombreux (baume du Pérou, antiseptiques, conservateurs, pansements
modernes…) et DD parfois difficile avec la dermatite de stase (intrication fréquente des 2
mécanismes).
2- Colonisation à aucun prélèvement ou TTT systématique mais ulcère = porte d’entrée patente
parfois, à évoquer en cas de :
§ Douleur locale
§ Inflammation des bords (non spécifique)
§ Lymphangite
§ Fièvre
Tableau de DHBNN >>>> fasciite nécrosante ou gangrène gazeuse à anaérobies (sur ulcères
artériels). Prévention systématique du tétanos +++.
3- Modifications ostéoarticulaires très fréquentes :
§ Périostite puis ostéopériostite à ankylose de la cheville
§ Positions antalgiques à attitudes vicieuses difficiles à corriger
4- Hémorragie sur varices : compression et surélévation du membre.
5- Carcinome épidermoïde rare et tardif mais évoqué en cas de :
§ Chronicité de l’ulcère
§ Apparition de douleurs
§ Hémorragie locale
§ Bourgeonnement excessif de la plaie initiale ++
Biopsie à savoir répéter pour aboutir au diagnostic.
Pronostic
�
Fonction du type d’ulcère :
§ Variqueux : cicatrisation en 3-6 mois sous traitement étiologique local bien mené, mais
récidive et chronicisation non rares
§ Post-thrombotique : plus rebelle car troubles péri-ulcéreux associés souvent importants avec
des perturbations HD et difficulté de traitement étiologique
§ Artériel : cicatrisation si traitement étiologique (pontage, dilatation…). Tableaux évolués ou
phénomène ischémique aigu à amputation nécessaire (douleur ++, risque septique
(gangrène gazeuse) et de décompensation viscérale (IR, hyper-K…))
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PRISE EN CHARGE
Traitement
étiologique
�
Indispensable : possible amélioration HD significative et limitation du risque de récidive.
1- Ulcère veineux : compression systématique = lutte contre l’œdème, ¯ du reflux, haut niveau
recommandé (30-40 mmHg à la cheville) tant que IPS entre 0,9 – 1,3. Modalités :
§ Favoriser la compression multi-couches
§ Assurer une bonne observance
§ Porter la compression toute la journée
Insuffisance veineuse superficielle sans obstruction ni reflux profond axial à chir d’éveinage car
sclérothérapie non validée, indiquée uniquement en complément. Recours aux greffes en
pastilles/filet après résistance aux traitements conventionnels > 6 mois ou si Ø de l’ulcère
> 10 cm2
. Autres :
§ Rééducation à la marche et mobilisation de l’articulation tibiotarsienne à meilleure vidange
via la pompe veineuse du mollet et de la semelle veineuse plantaire
§ Veinotoniques : action symptomatique pure, sans effet sur la cicatrisation
§ Crénothérapie : Traitement d’appoint
2- Ulcère mixte à prédominance veineuse :
§ PEC de l’AOMI
§ Compression adaptée (P < 30 mmHg) si autorisée (IPS = 0,7-0,9) et en utilisant des bandes à
étirement court sous surveillance médicale
3- Ulcère artériel = 2 types de TTT :
§ Médical : vasodilatateurs + analogues de la prostacycline en cas d’ischémie grave avec nonindication/CI à la chir
§ Chir : désobstruction, pontage ou sympathectomie selon les résultats des EC (Doppler,
angiographie)
4- Angiodermite : TTT de la douleur et des FR associés : greffes cutanées précoces utiles pour la
cicatrisation et l’analgésie.
Traitement
général
�
Plusieurs volets :
§ Traitement de la douleur selon la cause (complications locales, topique anesthésique) avec
des antalgiques avant les soins si besoin
§ Mise à jour du vaccin antitétanique
§ Hygiène de vie, PEC des FR/comorbidités : tabac, DT, dyslipidémie, HTA, surpoids, AAP si
besoin, AP adaptée (kiné si besoin, ++ en cas d’ankylose) pour éviter les traumas
§ PEC du contexte social et gériatrique
§ Évaluation du statut nutritionnel, ++ en cas de retard à la cicatrisation
Traitement
local
�
En 3 phases :
1- Phase de détersion :
§ Nettoyage à la douchette, pas d’antiseptique sauf si infection déclarée ++
§ Excision des débris cellulaires et croûteux superficiels : bistouri, curette ou ciseaux,
éventuellement après topique anesthésique, MEOPA voire ALR
§ Topiques alginates et hydrogels pour favoriser la détersion de la fibrine ou de la nécrose,
placés 48-72h selon le suintement, en absence d’infection plantaire
2- Phase de bourgeonnement :
§ Tulles vaselinés (sans produit sensibilisant type baume du Pérou)
§ Hydrocolloïdes, hydrocellulaires, interfaces laissés plusieurs jours : favorisent le
bourgeonnement en maintenant humidité, pH et oxygénation optimaux
§ Alginates de calcium (hémostatiques) + hydrofibres si plaie très exsudative
3- Phase de réépithélialisation :
§ Mêmes produits, +++ hydrocolloïdes et interfaces
§ Greffes en pastille ou en résille : effet antalgique, ¯ du temps de cicatrisation ; indiquées
pour les ulcères de Ø > 10 cm2 ou ne cicatrisant pas à 6 mois
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Ulcère à caractère inflammatoire à pansements à l’argent en cas d’arguments en faveur d’une
forte colonisation bactérienne :
§ Érythème périlésionnel
§ Plaie malodorante
§ Exsudat abondant
Traitement de la peau péri-ulcéreuse :
§ Port d’une compression veineuse systématique
§ Suppression de l’allergène et application de dermo-CTC si eczéma de contact
§ Désinfection et ATB générale si DHB
Dermatite ocre persistante sous traitement mais aggravation limitée par la contention.
Prévention
�
2 Mesures principales :
1. Ulcère : prévention de la maladie post-thrombotique par traitement correct des
thromboses et prévention dans les situations à risque ; traitement des varices au stade non
compliqué
2. Récidive : chir de l’insuffisance veineuse superficielle et port d’une contention de classe 3
ou 2
COMPLICATIONS ULCÈRES VEINEUX
« DADO »
• Dermo-hypodermite
• Atrophiebhlanche
• Dermite ocre, eczéma
• Œdème lymphatique
�Coups de pouce du rédacteur :
Comprenez bien qu’un ulcère de jambe est souvent veineux mais peut aussi être une porte d’entrée dans la
maladie athéromateuse, chez des patients qui se déplacent peu et/ou qui ont une perte de sensibilité des MI.
Ainsi, un patient arrivant avec un ulcère peut en fait présenter une AOMI stade 4 qu’il n’avait pas remarqué car
il ne marchait plus depuis longtemps et avait mal aux jambes à cause de son arthrose, donc ne s’est pas inquiété
au stade des douleurs de décubitus ! Par ailleurs, les signes cliniques orientant vers un ulcère artériel vs veineux
sont tellement nombreux qu’il est facile de faire une QI dessus, voire un menu déroulant… À bon entendeur ! J
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FICHE E-LISA N°239
�
§ Acrosyndrome vasculaire = trouble vasomoteur des extrémités touchant
petits vaisseaux (artères, artérioles, capillaires, veinules post-cap)
§ Acrosyndromes vasomoteurs :
- Paroxystiques : phénomène Raynaud (le + fréquent) et érythérmalgie
- Permanents : acrocyanose
§ Acrosyndromes trophiques :
- Engelures : récidivantes en saison froide
- Ischémie digitale permanente : urgence car risque nécrose
PHÉNOMÈNE DE RAYNAUD (5% de la population)
DG +
�
§ Localisation : 1/plusieurs phalanges d’1/plusieurs doigts (atteinte orteils, nez, oreilles possibles)
§ Circonstances déclenchantes : froid, changement T° (passage l’été ds un milieu climatisé), humidité, émotions ou stress
§ 3 phases successives :
- PHASE SYNCOPALE (ou blanche) à Obligatoire +++ : pâleur (aspect exsangue) + froideurs des extrémités ± ↓ sensibilité
(anesth au froid) à Qq min-qq h
- PHASE CYANIQUE (ou asphyxique) à Inconstante : extrémités bleues ± douloureuses à Qq min
- PHASE HYPERHÉMIQUE à Inconstante : extrémités rouges ± douloureuses + recolorat°/réchauffement + dysesthésie (phase
pseudo-érythermalgique) à Qq min
§ 20 min en moyenne (durée très variable)
Étiologies Primitif (« Maladie de Raynaud ») �
§ La + fréquente (90%)
⚠ Dg d’élimination
à Retenu en absence étiologie 2ndaire
§ Prévalence ♀entre 25-40 ans :
6%
§ Physiopathologie : spasmes
excessifs au froid par
hypersensibilité des récepteurs
a2-vasoconstricteurs et anom de
la sécrétion endothéliale de
médiateurs vaso-actifs
PR essentiel (Maladie de Raynaud) PR secondaire
Terrain § ♀jeune (ratio 4/1)
§ ATCD familiaux
§ H ou F (ratio 1/1), tout âge
§ Æ ATCD familiaux
Ancienneté et
évolution
§ Suivi > 2 ans sans apparition
d’autre cause
§ Peut précéder de plusieurs mois l’apparition
d’autres signes de connectivites : suivi clinique
Facteur déclenchant Froid (recrudescence hivernale) Froid et/ou spontané
Topographie § Bilat et symétrique
§ Épargnant les pouces
§ Asymétrique ou unilat
§ Pouces parfois touchés
Description Succession des 3 phases Phase hyperhémique ou syncopale absente
Nécrose, ulcération
digitale pulpaire Absentes Possibles (actifs ou cicatrices)
Item 239 – ACROSYNDROMES
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Exam clinique
§ Normal
§ Perception de tous les pouls
± Engelures, hyperhidrose
§ Anormal
§ Signes de connectivite (doigts boudinés, sclérose
cutanée, télangiectasies)
§ Anomalie des pouls
Manœuvre d’Allen Négative Positive
Biologie § Normale
§ FAN nég
§ Parfois anormale
§ FAN + si connectivite associée
Capillaroscopie Normale Anormale
Secondaire �
Bilan minimal devant un phénomène de Raynaud
§ Interrogatoire, examen clinique
§ Manœuvre d’Allen : compression des artères radiale et cubitale
en faisant exercer au malade des mouvements de flexion et
d’extension de la main à Lors de la levée de compression, la
revascularisation de la paume et des doigts est rapide et
homogène (manœuvre négative) ou retardée et hétérogène
(manœuvre positive)
§ Capillaroscopie péri-unguéale
§ Anticorps anti-nucléaires
§ Causes iatrogènes (BB +++) : déclaration pharmacovigilance
§ Causes locorégionales : phénomène de Raynaud unilatéral : déclaration en cas
de maladie professionnelle
§ Connectivites : sclérodermie systémique +++
- Raynaud quasi-constant, précoce, bilatéral
- Isolé initialement avec anomalies capillaroscopiques (> 90% des cas) :
mégacapillaires (ectasies), raréfaction des anses capillaires
- Signes cutanés associés : doigts boudinés (précoce), sclérodactylie,
sclérose cutanée distale > proximale, télangiectasies, calcinose
- Bio : FAN, Ac anti-ENA type anti-Scl 70 ou anti-centromères
AUTRES ACROSYNDROMES
Terrain/ Anamnèse Clinique Bilan Particularités/ Physiopath
Érythermalgie
(plaquettes
normales)
ou érythromélalgie
(2ndaires SMP,
plaquettes >
400G/L)
�
§ Facteur déclenchant :
- Chaleur > spontané
- Effort
- Orthostatisme
§ Calmée par eau froide
§ DG clinique : douleurs des
extrémités très intenses (brûlures),
des pieds plutôt que des mains
§ Qq min à qq h
§ NFS
§ TSH
§ FAN
§ Forme idiopathique (rare) :♂, < 40
ans, atteinte symétrique, ATCD
familiaux (forme rare AD) ou non
§ Formes 2ndaires : ♂ ou ♀, > 40 ans,
- SMP (polyglobulie primitive,
thrombocytémie essentielle) : due
à activat° des plq par
intermédiaire du thromboxane,
plq > 400 G/L à Rep bien à
aspirine ou TTT de fond du SMP
- Hyperthyroïdie, LS,
paranéoplasique
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Acrocyanose
essentielle
�
§ ♀mince (IMC bas)
§ Début à l’adolescence
§ Majoré par froid + déclivité
§ Fréquente au cours anorexie
mentale ou chez sujet âgé dénutri
§ Atteinte bilat des extrémités :
mains + pieds
§ Coloration bleue/rouge/ violacée,
froideur ± œdème ± moiteur,
s’effaçant à la vitropression
§ Indolore mais peut être
socialement gênant
§ ± Phéno de Raynaud, engelures,
livedo physio, hyperhidrose
mains/pieds, mycoses périunguéales
§ AUCUN à Liée à stase capillaro-veinulaire par
ouverture permanente des anastomoses
AV
Engelures
�
à Idiopathique
§ ♀ jeunes ± anorexiques, sous
alimentées
§ ATCD familiaux
§ ± associé à acrocyanose et/ou
hyperhidrose
§ Lésions inflam acrales survenant
qq h (12-24h) après exposition
prolongée à froid modéré (8-10°)
mais humide (automne, hiver)
§ Caractère récidivant et saisonnier
§ Doigts (face dorsale) > orteils (face
dorsale) > bords latéraux des
pieds, lésions achilléennes, hélix,
nez
§ Lésions multiples
§ Macules érythémateuses puis
macules et papules violacées ±
œdémateuses ± nodules
§ Polymorphisme clinique possible
(formes vésiculo-bulleuses,
ulcérées …)
§ ± Prurit ± douleurs ± brûlures (lors
du réchauffement)
§ AUCUN
Ischémie digitale
permanente
à Déficit de la
perfusion sanguine
en rapport avec des
lésions artérielles
d’amont
URGENCE
�
§ Épisodes paroxystiques syncopaux
puis persistance semi-permanente
puis permanente de douleurs (++
nocturnes) entre les crises
§ Doigt ou orteil froid, algique et
cyanique pendant 1 période
prolongée, habituellement de
plusieurs jours
§ Doigt ou orteil froid et cyanique
avec allongement du TRC (> 3 min)
§ Hémorragies sous-unguéales en
flammèches
§ Stries hémorragiques sousunguéales
=> ces 2 s. sont quasi-pathognomoniques
§ Puis nécroses digitales
Lésions artérielles d’amont :
§ Méca thrombotique ou occlusif
(athérome, artériopathie de Buerger,
polyglobulie…)
§ Processus embolique (arythmie
cardiaque, athérome de l’aorte …)
§ Processus trauma, méca (maladie pro)
§ Processus inf (vascularites,
cryoglobulinémie, sclérodermie,
PAN…)
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SYNDROME DE RAYNAUD SECONDAIRE
« SASHA PU le Raynaud secondaire après 40 ans »
• Sclérodermie : signes de sclérodermie
• Allen manœuvre positive
• Spontanée
• Homme
• Asymétrique
• Pouce atteint
• Ulcération > 40 ans
L’opposé de ce mnémo donne la maladie de Raynaud : pas de signes de sclérodermie, manœuvre d’Allen négative, au froid, femme entre
25-45 ans avec 2 ans de recul, symétrique, pouce épargné, sans trouble trophique
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FICHE E-LISA N°302
GÉNÉRALITÉS
Épidemiologie
�
Cancers humains de l'adulte les plus fréquents au monde
90 % des cancers cutanés
Incidence en augmentation constante devant l'allongement de la durée de vie et l'exposition
solaire répétée → CBC > CE
Âge d'apparition > 40 ans sauf si terrain favorisant (ID, Xeroderma pigmentosum,Sd de Gorlin)
§ Carcinomes basocellulaires ou épidermoïdes, développés à partir de kératinocytes
§ Mélanome qui est une tumeur maligne développée aux dépens des mélanocytes
L’incidence des carcinomes cutanés est en augmentation.
Le carcinome basocellulaire (CBC) est le plus fréquent des cancers cutanés et même le plus
fréquent de tous les cancers : Incidence : 150 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an en
France.
Le carcinome épidermoïde (CE) est plus rare (30 cas/100.000 habitants par an). Il est 2 à 3 fois
plus fréquent chez les hommes que chez les femmes.
Facteurs de risque :
§ Phototype clair (I et II)
§ Âge
§ Exposition solaire est le principal facteur favorisant les carcinomes, à la fois les expositions
chroniques et cumulées (CE et CBC) et les expositions solaires intenses et intermittentes
(CBC).
§ Immunodépression (transplantation d'organes, maladies hématologiques chroniques,
Infection VIH…)
Affections génétiques :
§ Xeroderma Pigmentosum → anomalie des gènes de réparation de l'ADN
§ Épidermodysplasie verruciforme (HPV)
§ Nævomatose basocellulaire = Sd de Gorlin → anomalie d'un gène du développement
(PATCH)
Les carcinomes se développent essentiellement sur les zones photo-exposées, en particulier la
face et le dos des mains.
Phototype : capacité d’un individu à interagir avec le soleil. Six phototypes sont définis selon la
couleur des yeux, des cheveux, la présence d'éphélides (taches de rousseur), la sensibilité aux
coups de soleil et l’aptitude à bronzer
Item 302 – TUMEURS CUTANÉES, ÉPITHÉLIALES ET
MÉLANIQUES
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§ Verrues planes communes (HPV3).
- Petites papules à peine surélevées, jaunes ou chamois, à surface lisse ou finement
mamelonnée. Elles siègent avec prédilection sur le visage, sur le dos des mains et sur
les membres ;
- Régressent habituellement en moins de 2 ans mais parfois chroniques chez
l’immunodéprimé.
Traitement des verrues :
§ Pas de traitement spécifique des infections à HPV.
§ Informer le patient de la bénignité de ces lésions, du risque de récidive élevé et de la
régression des verrues le plus souvent spontanée ; Le traitement des verrues ne doit donc
pas être agressif+++
§ Destruction (à la demande, au cas par cas, selon le vécu) chimique par kératolytiques
(préparations à base d'acide salicylique avec protection de la peau saine périphérique) ou
physique par cryothérapie par azote liquide.
CARCINOMES BASOCELLULAIRES ET ÉPIDERMOÏDES
Carcinome
basocellulaire
�
Carcinomes cutanés les plus fréquents /!\ → 30 % de l'ensemble des cancers
Évolution lente (> 50 ans), de malignité loco-régionale et ne métastases qu’exceptionnellement
Ø Précurseur
80 % des CBC surviennent sur les zones photo-exposés
Diagnostic :
Sur les zones photo-exposées et JAMAIS sur les Muqueuses
Apparaît le plus souvent en zone saine (pas de lésion précancéreuse).
Lésions perlées : papules rosée arrondie translucides de consistance ferme associées à des
télangiectasies
Il existe 3 formes cliniques :
1. Le CBC nodulaire : papule ou un nodule translucide
recouvert de télangiectasies
2. Le CBC superficiel : plaque peu épaisse à bordure perlée ou plaque
érythématosquameuse bien limitée survenant préférentiellement sur le tronc
Carcinome basocellulaire nodulaire : nodule
translucide recouvert de télangiectasies
Carcinome basocellulaire superficiel : plaque
érythématosquameuse bien limitée à bordure perlée
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3. Le CBC sclérodermiforme : plaque blanc jaunâtre, dure, mal limitée
Sclérodermiforme
Dans ces 3 formes, il peut y avoir une ulcération et/ou une pigmentation associée.
Tumeur d’évolution lente, de malignité purement locale, qui peut s’étendre progressivement
dans les tissus de voisinage, en particulier le long des plans de fusion embryonnaire et des gaines
nerveuses. Les formes métastatiques sont par contre exceptionnelles.
Diagnostique différentiel : ·
§ Autres tumeurs cutanées (+++) → CE et Mélanome pigmentées
§ CBC superficiel → Psoriasis ou Dermatophytose
CAT = Exérèse et Anapath
§ Lobules de petites kératinocytes basophiles, ressemblant à ceux de la couche basale de
l'épiderme = Cellules Monomorphes Basaloïdes
§ Disposition périphérique palissadique
§ Fentes de rétraction autour des lobules (semblant se détacher du derme)
§ Formes infiltrantes ou sclérodermiformes : stroma dense et fibreux et limites imprécises
Carcinome
épidermoïde
�
Évolution agressive et métastases possibles → Dissémination Lymphatique (+++) puis
Hématogène
Principaux FDR :
§ Exposition solaire cumulative/chronique → dose totale d'UV reçue sur une vie
§ HPV oncogènes pour les lésions muqueuses → col de l'utérus, OGE, anus, cavité oropharyngée
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Le CE débute souvent sur des lésions cutanées prédisposantes :
§ Kératose actinique :
- Taches rouges, kératosiques, rugueuses, saignotant
après arrachement
- Multiples sur zones exposées
- Parfois confluentes
- Ne guérissant pas
§ Biopsie de la KA si :
- Douleur ou Rougeur excessive
- Hypertrophique (kératinisation en corne) ou
Infiltration
- Ulcération
- Échec d'un traitement bien conduit
§ Lésions inflammatoires chroniques :
- Radiodermites,
- Ulcères chroniques de jambe,
- Chéilites,
- Cicatrices de brûlures,
- Leucoplasie
Le CE peut siéger sur la peau mais aussi sur les muqueuses et semi-muqueuses =
Leucoplasie· Kératinisation de la muqueuse (labiale inférieure +++) → rôle du tabac et UV
Lésions blanchâtres, bien limitées, asymptomatiques, adhérentes et ne saignant pas au contact
Leucoplasie
Il existe 2 formes principales de CE :
1. Le CE in situ ou maladie de Bowen : Pas de Franchissement de la membrane basale,
Métastase Impossible
2. Lésion généralement unique, fixe, en zone photo-exposée érythémateuse ou rosée +/-
pigmentée bien limitée, squamo-croûteuse.
Kératoses actiniques multiples du
cuir chevelu
Carcinome épidermoïde : tumeur irrégulière
ulcéro-végétante, recouverte de croûtes, à
bords inflammatoires et base indurée. Maladie de Bowen
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§ Le CE invasif : tumeur irrégulière, recouverte de croûtes, à bords inflammatoires, à base
indurée, devenant ulcéro-végétante, en général indolore mais grandissant progressivement
+++ et touchant visage, mains, jambes
à En cas de suspicion de carcinome, il convient de réaliser une biopsie avec examen
anatomopathologique pour confirmation du diagnostic.
L’examen clinique doit comprendre :
§ La recherche d'autres carcinomes et/ou mélanome sur l'ensemble de la peau ;
§ La recherche d'une adénopathie dans le territoire de drainage (CE).
Il n’y a pas d’indication à faite un bilan d'extension systématique, sauf si forme agressive,
terrain à risque particulier (immunodéprimé) ou signe clinique d'extension loco-régionale ➔
échographie ganglionnaire, scanner thoraco-abdominal, TEPscan.
Pronostic
�
Le pronostic des CBC est excellent puisque c’est une tumeur qui ne métastase
qu’exceptionnellement.
Le CE est une tumeur plus agressive, ayant un risque de dissémination à distance (par voie
lymphatique et hématogène).
Les facteurs de mauvais pronostic des CE sont :
§ La taille de la lésion (> 2 cm)
§ La localisation sur tempe, oreille ou lèvre
§ Un faible niveau de différenciation en histologie
§ Une épaisseur tumorale en histologie > 3 mm
§ Un envahissement périnerveux
§ L’immunodépression
Prévention � : La prévention primaire consiste à encourager la prévention solaire et le
traitement des lésions précancéreuses (kératoses actiniques, lésion virales HPV induites…).
Prise en charge
�
Pour le CBC, le traitement consiste en l’exérèse chirurgicale avec marges de sécurité de 4 à 10
mm (selon des critères pronostiques cliniques et histologiques).
Facteurs de mauvais pronostic :
§ Localisation à la face périorificielle
§ Taille > 2 cm
§ Formes sclérodermiformes et récidivantes
Pour le CE, le traitement consiste en l’exérèse chirurgicale avec marges de sécurité de 5 à 10 mm
(selon les marqueurs pronostiques).
Déroulé détaillé des temps de cette prise en charge :
§ Biopsie préalable si diagnostic incertain ou avant traitement chirurgical complexe
§ Consultation d'annonce
§ Présentation en RCP (si carcinome de mauvais pronostic ou localement avancé)
§ Chirurgie et examen anatomopathologique de la pièce :
- Exérèse chirurgicale d'emblée si diagnostic très probable ;
- Simple exérèse suture en ambulatoire le plus souvent ;
- Si exérèse chirurgicale incomplète ou « limite » : reprise indispensable.
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NÆVI
Définition et FDR
�
Il existe 2 principales catégories de nævus :
1. Les nævus acquis/ pigmentaires/ mélanocytaires communs, communément appelés
« grains de beauté »). Ce sont lésions mélanocytaires les plus fréquentes. Ces tumeurs
bénignes sont faites de mélanocytes regroupés en amas (thèques) dans l'épiderme et/ou
le derme.
2. Les nævus congénitaux présents dès la naissance (1% des naissances). Les nævus
congénitaux de grande taille (par définition dont le diamètre projeté à l'âge adulte est >
20 cm) sont rares. Ils peuvent même être géants et s'étendre à une grande partie du
corps avec une tendance à la distribution métamérique
Chez un individu donné, tous les nævus ont le plus souvent une apparence comparable.
Le nævus bleu est un nævus de localisation profonde, dermique avec forte charge en mélanine.
Le nævus achromique est non pigmenté, il est le plus souvent de type tubéreux et prédomine au
visage ou au tronc.
Facteurs responsables du développement des naevus :
§ Facteurs intrinsèques : constitutionnels, susceptibilité génétique
- Origine ethnique (plus de naevus dans population caucasienne > asiatique > noire)
- Phototype (le plus : phototypes II)
- Prédisposition familiale : densité des naevi des enfants corrélée à celle des parents
§ Facteurs extrinsèques
- Environnementaux, comportementaux : expositions solaires
- Statut immunologique : Immunodépression
Diagnostic
différentiel
�
Le principal diagnostic différentiel est le mélanome
Les autres diagnostics différentiels sont les suivants :
§ Kératose séborrhéique
§ Histiocytofibrome
§ Carcinome basocellulaire
§ Lentigo actinique
§ Botriomycome
§ Angiome thombosé
§ Lésion hématique plantaire
Physiopathologie
�
Les nævi communs sont présents chez la majorité des individus.
§ Apparition vers 4-5 ans
§ Augmentation progressive jusqu’à 30 ans
§ Régression après 60 ans
Le risque de transformation d’un nævus commun en mélanome est très faible (probabilité
inférieure à 1 pour 100.000).
Le risque de transformation d’un nævus congénital de petite taille est comparable à celui des
nævus communs.
Concernant les nævus congénitaux géants le risque de transformation dépend de la taille (plus il
est grand, plus le risque s'accroît), de la présence de lésions satellites et de la topographie
médiane.
Les microtraumatismes répétés n'induisent pas la transformation des nævus en mélanome.
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MÉLANOME
Clinique
�
Incidence = 11.000 nvx cas/an → x2 tous les 10 ans
La mortalité augmente moins que l'incidence (1er cancer en termes d'augmentation de
fréquence)
Âge moyen = 55 ans (exceptionnel chez l'enfant pré-pubère)
Diagnostic : Règle ABCDE (> 2) + « Vilain Petit Canard »
Le mélanome est suspecté cliniquement par un examen de tout le tégument. Une lésion est
suspecte (figure e) quand :
§ Une lésion pigmentée est différente des autres : théorie du « vilain petit canard ».
§ Une lésion présente plusieurs des caractéristiques suivantes (Règle ABCDE) :
- Asymétrie
- Bords irréguliers
- Couleur inhomogène
- Diamètre ³ 6 mm
- Évolutivité soit une modification de la lésion
La dermoscopie peut aider au dépistage du mélanome
(amélioration de la sensibilité et spécificité de l’examen
clinique).
Signes Tardifs = Prurit ou Saignement au contact
Une lésion signalée comme suspecte par le patient doit
être contrôlée avec soin par le médecin (80 % des
mélanomes sont détectés par le patient
Le diagnostic, suspecté cliniquement, est confirmé histologiquement après exérèse complète de
la lésion. On ne pratique pas de biopsies.
L’examen anatomopathologique permet de confirmer le diagnostic de mélanome et de
déterminer des critères histo-pronostiques essentiels :
§ L’indice de Breslow qui correspond à l’épaisseur maximale de la tumeur et qui constitue le
critère pronostique le plus pertinent.
§ L’ulcération qui est un critère péjoratif
§ L’index mitotique (nombre de mitoses/mm2)
Diagnostique différentiel /!\
§ Nævus Atypiques bénins
§ Kératoses Séborrhéiques (KS) → très fréquents > 40-50 ans avec surface mate, bords nets,
petits grains blanchâtres et aspect friable
§ CBC « tatoués » ou « pigmentés »
§ Histiocytofibrome pigmentés → pastille indurée à la palpation
§ Angiomes thrombosés
KS CBC Tatoués Histiocytofibrome Angiome thrombosé
Mélanome typique : lésion pigmentée
asymétrique, aux bords irréguliers, de
couleur hétérogène, de 18 mm de
diamètre et s’étant récemment modifiée
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Pronostic
�
Il existe 5 principaux types histologiques de mélanomes :
1. Le mélanome à extension superficielle (Superficial Spreading melanoma : SSM) qui
représente 60 à 70% des mélanomes. Il se caractérise par une phase d’extension initiale
horizontale intraépidermique puis secondairement verticale dermique.
2. Le mélanome nodulaire (15 à 20% des cas), d’extension d’emblée verticale et de mauvais
pronostic
3. Le mélanome acral lentigineux (5 %) : mélanome des paumes et plantes
4. Le mélanome de Dubreuilh (10%) : mélanome survenant chez des sujets âgés avec
héliodermie marquée et surtout au niveau de la face
5. Le mélanome des muqueuses génitale, ORL et buccale : très rare
SSM avec nodule invasif Dubreuilh de l'arrête du nez Acral Lentigineux Nodulaire pigmenté
Le mélanome a un risque de :
§ Récidive cutanée, sous la forme de nodules cutanées ou sous-cutanées sur le site initial du
mélanome ou « en transit » entre la tumeur et le premier relais ganglionnaire
§ Métastases ganglionnaires dans l’aire de drainage homolatérale du mélanome
§ Métastases à distance, qui surviennent généralement après les métastases ganglionnaires
régionales et peuvent toucher n'importe quel organe, avec une prédilection pour les
poumons, le foie et le cerveau.
La classification internationale (AJCC 8th edition) permet de classer les mélanomes en :
§ Stades I et II en cas de mélanome primitif cutané sans récidive ganglionnaire ou à distance
§ Stades III en cas d’atteinte locorégionale, cutanée ou ganglionnaire
§ Stades IV, en présence de métastases à distance.
Le risque de récidive régionale et à distance est corrélé aux paramètres histo-pronostiques que
sont l’indice de Breslow, l’ulcération.
Au stade d’atteinte ganglionnaire (stade III), les marqueurs pronostiques sont le nombre et taille
des ganglions envahis et la rupture capsulaire.
Au stade IV, les facteurs de mauvais pronostique sont :
§ Un taux de LDH élevé
§ Une masse tumorale élevée
§ Plus de 3 organes atteints par les métastases ; plus de 3 métastases hépatiques
§ Métastases cérébrales symptomatiques et/ou plus de 3 métastases cérébrales.
Survie à 5 ans :
§ Formes Localisées = 88 %
§ Formes Métastatiques = 18 %
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Prise en charge
�
Après la confirmation histologique du diagnostic de mélanome, il convient de réaliser une reprise
chirurgicale de manière à obtenir une exérèse complète et large de la lésion avec des marges de
sécurité en peau saine. Le choix des marges est dicté par l’indice de Breslow
Les marges conseillées sont les suivantes :
§ Pour les mélanomes intra épidermiques : marges de 0,5 cm ;
§ Si l’indice de Breslow est inférieur ou égal à 1 mm : marges de 1 cm ;
§ Si l’indice de Breslow est compris entre 1,01 et 2 mm : marges de 1 à 2 cm ;
§ Si l’indice de Breslow est supérieur à 2 mm : marges de 2 cm ;
Par ailleurs pour les mélanomes de Dubreuilh non invasifs, une marge de 1 cm est recommandée.
Prévention
�
La prévention primaire consiste à diminuer le seul facteur environnemental connu responsable
du mélanome : l’exposition aux UV.
La prévention secondaire vise à améliorer le pronostic par un dépistage précoce du mélanome.
Il est essentiel d’y associer une information et une éducation sur le dépistage précoce du
mélanome des soignants (infirmiers, pharmaciens, kinés...), de la population générale et des
sujets les plus à risque de mélanome.
CANCERS LES PLUS POURVOYEURS DE MÉTASTASES
CÉRÉBRALES
« MÉtastases CéréBRaLes »
• MÉlanome
• Colon
• Breast
• Rein
• Lung
La règle du « vilain petit canard »
• Si un grain de beauté semble soudain ne pas ressembler aux autres, il doit être
examiné.
• C’est le signe du « petit canard »
• Un grain de beauté est apparu ou s’est transformé et se remarque parce qu’il est plus
foncé, plus clair, plus rouge, etc. que les autres.
CRITÈRES DE MALIGNITÉ D’UN NÆVUS
« ABCDE »
• Asymétrie
• Bord irrégulier
• Couleur inhomogène
• Diamètre supérieur à 6cm
• Evolutif
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FICHE E-LISA N°319
GÉNÉRALITÉS
Définition
�
Hémopathie lymphoïde caractérisée par une prolifération de lymphocytes clonaux matures (B,T ou NK) anormaux dans les organes
lymphoïdes
Ø Étiologies retrouvés dans 80-95 % des Lymphomes mais terrain d'ID favorisant (VIH, transplanté ...)
→ /!\ PCZ. Toujours penser à faire une sérologie VIH devant tout lymphome
Physiopathologie
�
Anomalies génétiques (translocations) acquises dans un lymphocyte mature conduisant à un défaut d’apoptose ou hyperprolifération
Au sein d’un follicule lymphoïde ganglionnaire il existe des sous-types de lymphocytes B qui définiront les sous-types de lymphomes B
�La localisation du lymphome dépendra de la localisation du lymphocyte mature anormal (ganglion, rate, muqueuses…)
Conséquences
�
Accumulation de lymphocytes anormaux dans un ou plusieurs tissus avec destruction de l’architecture puis dissémination
Certaines formes sont des urgences thérapeutiques → ex : Lymphome de Burkitt
Types de
lymphomes
�
On compte 17.000 lymphomes par an
La classification des lymphomes est complexe et fait appel à des données histologiques et biologiques diverses. On les classe en 3 grands
groupes :
Lymphome de Hodgkin
Il est rare : 1.900 cas/an
2 pics d’incidence : chez le jeune (15-35 ans) et chez le vieux (> 70 ans souvent lié à l’EBV)
Lymphome B non Hodgkiniens
(Petites ou grandes cellules)
Incidence en augmentation
Age médian = 65 ans
Lymphomes T ou NK Rare
Facteurs de risques
�
Dans 95% des cas, on ne retrouve pas d’agent étiologique causal
Infectieux Viral (EBV ; VHB ; VIH ; HTLV1; HHV8 ) ou bactérien (Hélicobacter Pylori…)
Immunodépression Congénitale (ataxie-télangiectasie ; Wiskott-Aldrich) ; acquise (greffé ; VIH…)
Item 319 – LYMPHOMES MALINS
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Auto-immunité Polyarthrite rhumatoïde ; Goujerot-Sjoren ; lupus ; maladie cœliaque
Génétique Peu démontré mais il semble exister une susceptibilité génétique au lymphome
Toxique Pesticides ; solvants : maladies professionnelles
HISTOLOGIE D’UN GANGLION ET D’UN FOLLICULE GANGLIONNAIRE LYMPHOÏDE
� SUSPICION DIAGNOSTIQUE
Clinique
Il faut comprendre que le lymphocyte mature anormal se loge dans un organe lymphoïde : ganglion ++ ; foie, rate ; muqueuses
On aura donc des signes d’envahissement de l’organe touché et ses conséquences sur la fonction de l’organe +/- signes d’activité inflammatoire
Syndrome
tumoral
Adénopathies
Fermes ; mobiles ; indolores ; non inflammatoires ; > 2 cm pendant > 1mois
Compression possible : inguinal = OMI, TVP ; cave = syndrome cave…
La douleur à l’ingestion d’alcool doit faire évoquer un lymphome de Hodgkin
Hépatosplénomégalie Rate cliniquement palpable et pesanteur pelvienne
Anneau de Waldeyer Hypertrophie de l’amygdale + cavum + base de langue
Dysphagie ; otalgie réflexe ; dyspnée possibles
Extraganglionnaire
Digestif Troubles du transit ; hémorragie digestive ; occlusion…
Cerveau Troubles neurologiques centraux (immunodéprimé++)
Autres Partout où il y a des lymphocytes : vertébral, peau, thyroïde, ORL…
Zone folliculaire activée Latente
Zone du manteau. Zone marginale
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� DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
Diagnostic
et classfication
Le diagnostic de lymphome est un diagnostic histologique fait par l’anatomopathologiste
� Fait partie des cancers qui nécessitent une double lecture (avec mésothéliome, sarcomes, tumeurs neuroendocrines)
La prise en charge du prélèvement et les études faites dessus sont primordiales pour un bon diagnostic et la classification
Prélèvement
La plupart du temps : biopsie d’un ganglion ou exérèse chirurgicale du ganglion
Privilégier le ganglion le plus actif (= fixe au TEP scanner)
� La cytoponction n’est jamais diagnostique (orientation seulement) : à l’ECN = ne pas cocher
Un fois le prélèvement reçu à l’état frais : plusieurs fragments sont techniqués pour analyse :
Cytologie Apposition sur lame pour étudier la morphologie des cellules
Histologie
Fixation en formol + coloration (HES) pour étudier l’architecture du ganglion pathologique
à Architecture nodulaire vs diffuse
à Lymphocytes de petite taille vs grande taille
à Activité : mitoses, aspect de la chromatine
Immuno
Histochimie
Fixé en formol + marqueur immunologique dirigés contre les CD
Distingue les types de lymphome : Hodgkin (CD15+ ; CD30+) ; B (CD20+) ; T (CD3 ; CD5+)
+ Recherche des marqueurs propres à certains sous-types
Cytogénétique
Mise en culture pour étude des translocations
On classe des sous-types de lymphome selon leurs anomalies chromosomiques récurrentes
2 techniques : caryotype ou FISH
Moléculaire Congélation du fragment pour analyse de l’ADN tumoral
On classe aussi les lymphomes selon des mutations récurrentes
Tumorothèque On conserve toujours un fragment pour des analyses ultérieures
Bilan d’extension
� Imagerie
Radio de thorax Servira de référence + état des lieux si syndrome cave supérieur au cours d’un Hodgkin
Scanner TAP Recherche de localisations profondes
TEP-Scanner
Optimise le choix du ganglion à prélever + complète le scanner + réponse thérapeutique
� Le TEP scanner a un rôle primordial dans tout lymphome au diagnostic
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� TYPES ET SOUS-TYPES DE LYMPHOMES
Grace aux données des différentes techniques utilisées sur les fragments du ganglion reçu, on peut classer les lymphomes selon leur type puis leur sous-type
Lymphome
de Hodgkin Clinique
Fréquent : masse médiastinale +/- compressive (syndrome cave supérieur) isolée
Rare : atteinte disséminée possible, parfois asymptomatique
Prurit
Douleur ADP à ingestion OH
Atteinte sus diaphragmatique : avec atteinte médiastinale (Sd. cave sup ++, épanchement péricardique)
Histologie
Cellules tumorales = cellule de Hodgkin et/ou cellule de Reed-Sternberg (yeux de hibou)
= très grandes cellules binuclées peu nombreuses entourées d’un infiltrat inflammatoire
Architecture défini 4 sous-types : scléro-nodulaire ; cellularité mixte ; prédominance ou déplétion lymphocytaire
Particularité histologique du Hodgkin : peu de cellules tumorales mais un important infiltrat réactionnel
Infiltrat = éosinophiles (d’où le prurit) ; PNN ; petits lymphocytes normaux qui fabriquent de la fibrose
(sclérose)
� La cellule de Reed-Sternberg n’est pas pathognomonique du Hodgkin mais est très évocatrice
Biologique
BOM + myélogramme
Recherche d’une infiltration médullaire dès que le lymphome est agressif ou volumineux
� Dans le cadre d’un Hodgkin, si le TEP-scanner ne fixe pas dans la moelle = pas de BOM
Ponction lombaire Recherche d’une infiltration neurologique
A réaliser systématiquement si lymphome agressif
Bilan biologique NFS + Frottis : recherche de cytopénies et phase leucémique d’un lymphome
EPP : lymphoprolifération clonale associée à un pic monoclonal
Pré-thérapeutique
�
Bilan Bilan classique pré-chimiothérapie : ionogramme, créatinine, bilan hépatique, VIH, VHC, VHB
+ marqueurs de masse tumorale : LDH ; béta2microglobuline
Examens
CECOS à proposer
Anthracyclines : ECG, ETT
Bléomycine : EFR, DLCO
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Immuno
Cellules tumorales expriment CD15+ et CD30+ mais pas le CD20
Marqueur EBV = EBER = positif dans 30% des cas
MARQUEURS PRONOSTICS :
Forme localisée (1 ou 2) : âge ; VS ; rapport médiastino-thoracique ; présence de signes B ; nombre d’aire ganglionnaire
Forme disséminée (3 ou 4) : âge > 45 ans ; homme ; stade 4 ; anémie < 10,5 ; albuminémie < 40 g/L ; lymphopénie < 600 ; leucocytes > 15 G
Lymphomes
non Hodgkinien B
à petites cellules
Par définition, il s’agit des lymphomes B (CD20+) composés de lymphocytes de petites tailles
On en distingue 4 grands sous-types selon le sous-type de lymphocytes malade dans le follicule lymphoïde du ganglion
Folliculaire
(Le + fréquent des
petites cellules)
25%
Clinique Ganglions superficiels ou profonds paucisymptomatiques souvent disséminés
Cytologie Cellules au noyau clivé dit « en grain de café »
Histologie Cellules anormales du centre germinatif du follicule avec architecture nodulaire
Immuno Cellules CD10 + et BCL 6 + (marqueur centre germinatif)
Génétique Translocation (14 ; 18) = anti-apoptotique BCL-2 surexprimé = accumulation des cellules tumorales
Mémo : la guerre folle (folliculaire) = 1914-1918
Pronostic : le folliculaire est un lymphome indolent d’évolution lente (car pas de prolifération mais juste accumulation)
Défavorable si âge > 60 ans ; anémie < 12 ; envahissement médullaire ; masse > 6 cm ; bêta2microglobuline
Manteau
3-10%
Clinique Atteinte disséminée ganglionnaire et extraganglionnaire (polypose colique ; médullaire ; sanguine
Cytologie Cellules de petite taille avec parfois des cellules plus grandes
Histologie Cellules anormales de la zone du manteau avec architecture nodulaire puis diffus
Immuno
Cellules CD5+ (marqueur aberrant T) ; Cycline D1+ ; CD10 – CD23 –
� L’enjeu dans un lymphome du manteau est de ne pas se tromper avec une LLC (CD23+)
Génétique Translocation (11 ; 14) = cycline D1 (= BCL-1) surexprimée = hyperprolifération
Mémo : en novembre (mois 11) on met un manteau
Pronostic : mauvais nécessitant des chimiothérapies intensives
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Zone marginale
La zone marginale est la zone en périphérie du manteau dans le follicule lymphoïde
Elle existe dans les ganglions, la rate et les muqueuses : on retrouve donc 3 entités principales de lymphome :
LYMPHOME
DE MALT
ó Mucosae associated lymphoma tissue souvent due à une inflammation chronique
Toutes les muqueuses peuvent être atteintes (estomac = d’Helicobacter Pylori +++)
Pronostic : bon car l’éradication des germes permet le rétablissement
GANGLIONNAIRE Moins indolents et peuvent nécessiter une chimiothérapie
SPLÉNIQUE
Phase leucémique fréquente avec des lymphocytes d’aspect villeux au frottis
Souvent associé au VHC : sérologie VHC systématique
� On ne biopsie pas une rate : splénectomie diagnostique (et thérapeutique)
Lymphocytique C’est la forme ganglionnaire de la LLC : petits lymphocytes normaux matures CD20+ CD5+ CD23+
Lymphomes
non hodgkinien B
à grandes cellules
C’est le lymphome le plus fréquent : il est agressif et la prise en charge doit être rapide.
Histologie Grands lymphocytes anormaux avec destruction diffuse de l’architecture ganglionnaire et index mitotique fort
Immuno Les cellules expriment CD20+
Pronostic : score IPI qui utilise l’âge > 60 ans ; Ann Arbor ; état OMS ; LDH ; nombre de ganglions atteints
Le traitement nécessite une chimiothérapie type R-CHOP : Rituximab (anti-CD20) ; Cyclophosphamide ; Anthracycline ; Vincristine ; Corticoïde
Lymphome de Burkitt
(Rare sauf chez
l’enfant)
C’est un type particulier de lymphome B qui se distingue par l’urgence thérapeutique due à la masse tumorale d’évolution rapide
Il existe des formes endémiques en Afrique dues à l’EBV vs Europe = VIH
URG THERAPEUTIQUE +++ /!\ sd de lyse, pas d’exérèse chirurgicale
Histologie Prolifération diffuse de cellules de taille moyenne du centre germinatif
Immuno
Cellules expriment CD20 + CD10 + mais pas BCL-2
� Si présence de BCL-2 : diagnostic différentiel = folliculaire à petites cellules
Génétique Translocation (8 ; 14) ou (2 ; 8) ou (8 ; 22) = surexpression de c-MYC
Clinique Syndrome compressif de la région iléo- coacale
Vérifier absence d’envahissement médullaire et méninges avec un myélogramme et ponction lombaire
Lymphomes
non hodgkinien T
15% des lymphomes non hodgkiniens
Sous-type selon le type de LT : Helper ; associé à HTLV1 ; anaplasique
Expression des marqueurs T : CD3+ CD5+
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LYMPHOMES AGRÉSSIFS
« Burkitt Tient un Grand Blaster »
• Burkitt
• Tient : type T
• Grand : diffus à Grandes cellules
• Blaster : lymphoBlastique
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FICHE E-LISA N°320
� GÉNÉRALITÉS
Définitions Plasmocyte
Lymphocytes B activé en phase terminale de différenciation = il produit
des anticorps (réponse humorale)
� Un plasmocyte normal n’est pas circulant ni ganglionnaire, il est
présent dans la moelle osseuse
Immunoglobuline
= anticorps
Protéine plasmatique constituée d’une chaine lourde (M, G, A, D, E) et
d’une chaine légère (K ou L)
Un plasmocyte = programmé pour produire un anticorps (chaine lourde
+ légère) unique
Pic monoclonal
Chez le sujet normal, le taux des différentes classes d’immunoglobulines
(Ig) est stable (cf. courbe d’électrophorèse)
On parle de pic monoclonal quand il existe une quantité excessive d’un
seul type d’immunoglobuline (pic à l’électrophorèse)
Cela suppose qu’il existe un clone plasmocytaire les produisant en
excès
MGUS
= Monoclonal gammapathy of undetermined significance
Il s’agit d’une maladie dont le seul symptôme est d’avoir un pic
monoclonal < 30 g/L à l’électrophorèse des protéines
Très fréquent dans la population mais à risque de 1% par an
d’évolution vers un myélome, Waldenstrom ou lymphome au total 10%
développent un myélome.
Devant tout MGUS, surveillance par EPP tous les 6 mois pendant 2 ans
puis tous les ans
Myélome
Hémopathie maligne caractérisée par la prolifération de plasmocytes
médullaires tumoraux produisant une Ig monoclonale
Cette prolifération peut être multifocale (d’où le nom de « myélome
multiple »)
� On parle de myélome si on compte > 10% de plasmocytes au
myélogramme
Myélome indolent Myélome qui est asymptomatique ó absence
de critères dits « CRAB » ET de critères « SLiM »
Myélome
symptomatique
Myélome qui est symptomatique ó présence
d’au moins un critère dit « CRAB »
ET/OU
Présence d’un critère dit de haut risque « SliM »
Épidémiologie
Le myélome multiple représente 1% des cancers et 10% des hémopathies malignes
On compte 5.000 nouveaux cas par an en France
Age moyen au diagnostic = 70 ans (n’existe pas chez les enfants)
Sexe ratio = 1
Facteurs de risque connus : pesticides
Item 320 – MYÉLOME MULTIPLE DES OS
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� SIGNES CLINIQUES
Le diagnostic de myélome peut être fait chez un patient asymptomatique (diagnostic biologique)
Au niveau clinique on retrouve :
AEG et Douleurs osseuses (70 %) :
• Apparition souvent brutale, souvent trompeuses et d'allure banale, aggravés par les mouvements
et au port de charges
• Surtout squelette axial → rachis, côtes et bassin
/!\ NB : Ø Sd tumoral (Ø ADP Ø HSMG) et Ø Fièvre
Mais le plus souvent, il est révélé par :
Hypercalcémie Elle révèle la maladie dans 30% des cas : c’est une urgence thérapeutique !
Elle est secondaire à la lyse osseuse par les plasmocytes tumoraux
Insuffisance
rénale
Elle révèle la maladie dans 20% des cas : c’est une urgence thérapeutique !
Elle est secondaire à la précipitation des chaines légères dans les urines,
l’hypercalcémie ou des médicaments néphrotoxiques (AINS)…
Anémie Elle est présente chez 70% des patients au diagnostic
Elle est due à l’infiltration médullaire, à la sécrétion d’IL-6
Douleur
osseuse
Elle est présente chez 2/3 des patients sous la forme de douleurs inflammatoires du
squelette axial
Elles sont dues à la lyse osseuse induite par les plasmocytes tumoraux
� La lyse osseuse induit des fractures pathologiques qui peuvent se traduire par une
compression médullaire = chirurgie en urgence
� FOCUS SUR LES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
Pour diagnostiquer un myélome et le typer (indolent, symptomatique), il faut connaître deux types de
critères :
Critères
CRAB
Ce sont des items témoins du caractère symptomatique du myélome, à rechercher
systématiquement en cas de gammapathie monoclonale :
C Calcémie : hypercalcémie > 2,75 mmol/L
R Rein : créatinine > 177 micromol/L ou DFG < 40 mL/min
A Anémie : hémoglobine < 10 g/dL
B Bone : lésions osseuses lytiques dont au moins une > 5 mm
En conclusion, on parle de myélome devant > 10% de plasmocytes au myélogramme et la sécrétion d’une Ig
monoclonale (lourde/légère) +/- les critères CRAB.
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Évaluation
Pour toute suspicion de myélome, il faut rechercher les critères CRAB, et si négatifs, les
critères SLiM. Donc on prescrit toujours :
Calcémie A corriger en fonction de l’albuminémie
Bilan rénal Créatinine, ionogramme sanguin : surveillance de l’insuffisance rénale
aiguë et de l’hyperkaliémie secondaire
NFS
Recherche d’une anémie normocytaire arégénérative (centrale)
Au frottis : on retrouvera des rouleaux d’hématies liés à la présence
du pic monoclonal
Rechercher des plasmocytes circulants (mauvais
pronostic) : si > 2 G/L = leucémie à plasmocytes
Imagerie
Elle a un rôle capital dans le bilan d’un myélome :
Scanner
corps entier
Il doit être osseux, non injecté (car risque d’IRA
fatale !!!)
Recherche de lésions ostéolytiques
IRM
Plus sensible pour détecter l’envahissement
médullaire, à faire en complément du scanner
Recherche de lésions focales ou diffuses
d’aspect « poivre & sel » hypoT1, hyperT2
TEP-Scanner Examen recommandé au diagnostic pour suivre
l’évolution sous traitement
� PRONOSTIC ET PRISE EN CHARGE
Il faut savoir qu’on ne guérit pas du myélome : aujourd’hui, la rechute après traitement est quasi
constante.
Le traitement est donc à pondérer en fonction du type de myélome (symptomatique vs indolent), de son
pronostic, des comorbidités du patient
Pronostic Score R-ISS
Il n’est pas à connaitre
Il comprend : albumine, b-globulinémie, LDH, présence d’anomalies
génétiques (del17p, t(4,14), t(14,16))
Autres Présence d’une maladie extramédullaire, plasmocytose, IRC, âge
élevé, comorbidités…
Complications Hypercalcémie, IRA, anémie, compression médullaire, infections, amylose AL
Traitement Anti
tumoral
Il n’est pas à connaitre
Ayez la notion que le traitement antitumoral est indiqué chez les
patients avec critères CRAB et/ou SLiM (symptomatiques)
Il repose sur chimiothérapie +/- forte dose avec autogreffe si patient
< 70 ans
Symptomatique
Prise en charge des symptômes et complications du myélome :
Hypercalcémie
Urgence thérapeutique : ECG +
HYPERHYDRATATION + CORTICOTHERAPIE +
BIPHOSPHONATE IV
Surveillance du poids et de la diurèse +++
USI + dialyse si anomalies ECG
ECG = ta raquette plate perd son rythme
(tachycardie, raccourcissement du QT, T plate,
allongement du PR, trouble du rythme)
IRA
Arrêt des néphrotoxiques, hydratation alcaline
Hydratation alcaline permet de limiter la
précipitation de chaines légères
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Anémie
Évaluer la nécessité de transfusion, prescription
d’EPO possible
Lésion osseuse
Perfusion mensuelle de Biphosphonates pendant
2 ans
Évaluer la nécessité d’une stabilisation osseuse
(arthrodèse…)
Urgence si compression médullaire : IRM rachis +
chirurgie en urgence
Si patient récusé de la chirurgie on fera de la
radiothérapie
Infections
Les patients atteints de myélome sont
immunodéprimés +++ (hypogammaglobulinémie)
Vaccinations (grippe, pneumocoque…) en gardant
à l’esprit que la réponse vaccinale est moins
bonne
� MALADIE DE WALDENSTROM
La maladie de Waldenström est un lymphome non-hodgkinien B indolent (bas grade) dû à une
prolifération de lymphoplasmocytes (stade avant le plasmocyte)
Il faut savoir que ces lymphoplasmocytes vont également sécréter une Ig qui sera « immature » ó IgM =
pic monoclonal à IgM à l’EPP
On dit pour l’ECN qu’un myélome à IgM n’existe pas : ce sera une maladie de Waldenström
Clinique
Le lymphoplasmocyte est encore présent dans les ganglions donc syndrome tumoral
possible
Les IgM peuvent être responsable de : syndrome d’hyperviscosité, cryoglobulinémie,
activité anti-MAG (neuropathie)
Biologie EPP : pic monoclonal confirmé par l’immunofixation qui montre que le pic correspond à
une IgM
Myélogramme : > 10% de lymphoplasmocytes
Imagerie Échographie, scanner : recherche de ganglions profonds mais pas de lésions
ostéolytiques !
Évolution
Syndrome d’hyperviscosité (lié au pic IgM), complications auto-immunes, complications
liées aux cytopénies si envahissement médullaire, anomalies de l’hémostase (syndrome
de Willebrand acquis), transformation en lymphome B de haut-grade, amylose AL.
� FOCUS SUR L’ÉLECTROPHORÈSE DES PROTÉINES SÉRIQUES (EPS)
L’EPP est un examen à bien connaître car c’est lui qui nous permettra d’évoquer le myélome mais aussi
diverses autres pathologies au programme.
C’est une méthode permettant de faire migrer les protéines sériques sur un gel : albumine et globulines
dont a1, a2, bêta, gamma
Connaître le profil de migration normal permet d’identifier une anomalie quantitative de chacune de ces
protéines :
Les immunoglobulines (chaines lourdes seulement) migrent le plus souvent dans les gamma (parfois
dans les bêta)
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LE COUP DE POUCE
EPP normale PIC monoclonal Hypergammaglobulinémie
Syndrome
néphrotique
Bloc bêtagamma
� Ne pas confondre
albumine/pic
Pic unique dans les
gamma
Évoque un clone
plasmocytaire
Toutes les fractions
sont trop
Évoque une MAI
(polyclonale)
Perte d’albumine Évoque une
cirrhose
� FOCUS IMAGERIE DU MYÉLOME
Un myélome sera évoqué devant des lésions à l’emporte-pièce, focales ou diffuses, ostéolytiques :
Radiographie Scanner osseux IRM T1/T2 TEP-Scanner
§ Révisez cet item en plusieurs fois : comprenez les définitions, connaissez la clinique, sachez
interpréter les examens puis vous saurez les prescrire au bon moment
§ C’est un item transversal : soyez béton sur les notions d’hypercalcémie, de compression médullaire,
d’IRA, infections (dermohypodermite, grippe, pneumonie)
§ Gardez à l’esprit que le myélome est une maladie grave où les soins palliatifs jouent une place
prépondérante
Soyez réguliers dans votre travail et surtout, forcez-vous à tout comprendre, vous retiendrez pour la vie !
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FOCUS SUR LE MGUS
1ère cause de pic monoclonale (60 %)
Fréquence = augmente avec l'âge
§ 0,5 % à 30 ans
§ 1-2 % pop. > 50%
§ 10% pop. > 80 ans
Critères :
• IgMonoclonale sans Hypogammaglobulinémie sévère
• Dosage des chaînes légères sérique (sFLC) dans la norme ou peu élevée
• Plasmocytose médullaire faible < 10% avec plasmocytes NON dystrophiques
• Ø CRAB
+1 % / an (10 % à 10 ans) de transformation maligne → Myélome ou plus rarement Waldenström, LMNH,
LLC
Le risque de progression vers une hémopathie maligne est d'autant plus important que :
§ Pic initialement élevé
§ Isotype non IgG
§ Rapport κ/λ (sFLC=Free Light Chain) anormal
Surveillance Clinique et Biologique régulière → tous les 6 mois au départ puis annuelle
ATTEINTES RÉNALES DU MYÉLOME
Néphropathie myélomateuse
§ Types d’atteinte :
- Néphropathie à cylindres myélomateux = tubulopathie myélomateuse = le + fréquent (80%)
- Sd de Fanconi
- IRA fonctionnelle
- Néphropathie de dépôts : amylose AL [(item 217) : 20% des myélomes (++ l), surtout MGUS (50%)],
sd de Randall
Néphropathie à cylindres myélomateux
§ Facteurs favorisants :
à Favorisent précipitation intra-tubulaires des chaînes légères :
- HyperCa2+
- DEC, quelle qu’en soit la cause
- Infection
- Médocs (aminosides néphrotox ; AINS ; IEC, ARA2 chez déshydraté)
- PDC iodés
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Amylose
§ Définition : L’amylose correspond à moins de 20% des cas, des atteintes rénales du myélome.
Il s’agit d’une maladie systémique avec dépôts extracellulaire des chaines légères monoclonales en
feuillet plissés.
§ Diagnostic : lors d’un myélome, nous retrouvons une protéinurie faite d’albumine, un possible syndrome
néphrotique, volontiers pur, ainsi qu’une insuffisance rénale avec des reins augmentés de volume. On
note également une absence d’hématurie et d’HTA.
Le diagnostic d’amylose est souvent retardé du fait des symptômes parfois très divers et souvent peu
spécifiques.
L’amylose est une maladie multi systémique pouvant toucher tous les organes, à l’exceptions du
cerveau.
§ Anatomopathologie :
On retrouve des dépôts extracellulaires d’un matériel protéique composé de chaines légères d’Ig (le plus
souvent lambda) et d’autres protéines (composants amyloïdes P).
PRINCIPAUX SIGNES DE MYÉLOME MULTIPLE
« ton myélome RICOCHe en Général A Plat »
• Rénal insuffisance
• Infection
• Calcémie : hypercalcémie
• Osseuse : fracture pathologique et douleur axial
• Compression médullaire
• Hyperviscosité
en
• Altération de l’état général
• Anémie
• PLAsmocytome
MYÉLOME SYMPTOMATIQUE
« CRAB »
• Calcémie : hypercalcémie
• Rénale insuffisance
• Anémie
• Bone = atteinte osseuse
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FICHE E-LISA N°350
GÉNÉRALITÉS
Définition
�
§ Grosse jambe rouge aiguë :
- Placard érythémateux douloureux, œdémateux, bien limité, parfois extensif,
généralement unilatéral
- Fièvre au moins ≥ 38°C
- Installation rapide en quelques heures, voire quelques jours
§ Principales causes en termes de prévalence : érysipèle de loin le plus fréquent (incidence
2/1000 par an chez l’adulte aux USA,) lipodermatosclérose sur insuffisance veineuse, eczéma
§ Principales causes en termes d’urgence et de gravité : fasciite nécrosante
Diagnostic
�
§ Interrogatoire :
- Date et mode de début, modalités d’extension, localisation (uni- ou bilatéral)
- Prodromes : frissons, fièvre ; signes fonctionnels : douleur locale aggravée par la position
déclive ou la palpation, prurit
- Facteur déclenchant récent ou semi-récent : intertrigo, traumatisme avec rupture de la
barrière cutané, thrombophlébite, grattage, pathologie articulaire interférant avec la
mobilité et le retour veineux
- Maladies associées : diabète, artériopathie des MI, obésité
- Antécédents chirurgicaux sur le membre concerné, épisodes identiques antérieurs
- Œdème chronique de jambe par stase veineuse ou lymphatique, ulcère de jambe
- Traitements commencés
§ Examen clinique :
- Locorégional : uni- ou bilatéral, nature des lésions cutanées (érythème,
vésicules/bulles, œdème de constitution rapide avec décollements superficiels
étendus), limitation des lésions, signes de gravité faisant évoquer une fasciite
nécrosante � (nécrose cutanée, hypoesthésie ou douleurs spontanées intenses,
crépitation, extension malgré un traitement bien conduit), porte d’entrée, signes
d’insuffisance veineuse chronique, pouls périphériques pédiaux et tibiaux postérieurs,
lymphangite, adénopathie inflammatoire inguinale homolatérale
- Général : fièvre, altération de l’état général, signes de sepsis sévère voire de choc
Examens
complémentaires
�
§ Diagnostic clinique : aucun examen complémentaire indispensable si forme typique et non
compliquée
§ Forme atypique : intérêt limité car manque de sensibilité et de spécificité
- Biologie : NFS et CRP = syndrome inflammatoire biologique avec hyperleucocytose à
PNN et CRP souvent > 100 mg/L, décroissance signe d’évolution favorable
§ Forme grave :
- Hémocultures : faible rentabilité (< 5% des cas) car symptomatologie liée à un super
antigène, possibilité de mise en évidence d’un germe atypique (immunodépression,
facteur d’exposition placard étendu)
- Prélèvement biologique de toute porte d’entrée : adaptation de l’antibiothérapie,
possibilité de colonisation
- Imagerie : échographie des parties molles ou IRM sans délai si suspicion de dermohypodermite nécrosante
- Biologie : enzymes musculaires, iono sanguin, créatininémie, gaz du sang, coagulation
§ Doute sur une thrombose veineuse profonde :
- Échodoppler veineux des membres inférieurs
Item 350 – GROSSE JAMBE ROUGE AIGUË
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ÉTIOLOGIES
Érysipèle
�
§ Dermo-hypodermite aiguë bactérienne à streptocoque β-hémolytique A (streptococcus
pyogenes), localisée à la jambe dans 80% des cas
§ Maladie fréquente (1er diagnostic devant une grosse jambe rouge aiguë et fébrile), chez
l’adulte après 40 ans (pic à 60 ans)
§ Facteurs favorisants locaux : insuffisance veineuse, intertrigo, plaie, grattage, ulcère ;
généraux : obésité, immunodépression, maladies cutanées préexistantes
§ Forme habituelle : pas d’examen complémentaire si typique et sans comorbidité
- Grosse jambe rouge aiguë unilatérale
- Début brutal avec fièvre élevée (39-40°C), frissons, précédant souvent de quelques
heures le placard cutané inflammatoire
- Plaque érythémateuse, œdémateuse, circonscrite et douloureuse spontanément et à
la palpation
- Adénopathies inflammatoires homolatérales fréquentes, lésions bulleuses ou
purpuriques limitées sans signification défavorable
- Porte d’entrée décelable cliniquement dans 2/3 des cas
- Évolution favorable en 8 à 10 jours sous antibiotique, apyrexie à 48-72 heures,
amélioration des signes locaux en une semaine +/- desquamation post-inflammatoire,
extension possible dans les 24 premières heures --> marquer les contours �
- Si évolution défavorable évoquer : germe inhabituel résistant à l’antibiotique, mauvaise
observance, immunodépression, évolution vers la nécrose ou abcédation ou un autre
diagnostic
- Complications : locales dans 5-10% des cas avec abcès localisés, systémiques < 5% avec
une septicémie à streptocoques, glomérulonéphrite aiguë post-streptococcique ou
récidive dans 20-30% des cas par persistance des facteurs de risque
Dermohypodermite
nécrosante
�
§ Fasciite nécrosante, gangrène gazeuse ou dermo-hypodermite nécrosante : rares mais
graves, urgences vitales nécessitant une prise en charge médico-chirurgicale très rapide en
soins intensifs �
§ Signes locaux de gravité d’emblée (nécrose profondes (taches en carte de géographie),
anesthésie locale ou douleur spontanée très intense, œdème induré, extension rapide, zones
de lividité, bulles hémorragiques, écoulements fétides, crépitation) et signes généraux
marqués
§ IRM pour l’extension en profondeur
§ Germes responsables : streptocoque, staphylocoque doré, bacilles à Gram négatif,
anaérobies, souvent associés
§ Recherche de prise d’AINS et interruption �
Érysipèle à gauche, dermo-hypodermite nécrosante à droite
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